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15 octobre 2009 4 15 /10 /octobre /2009 09:50
Hop, aujourd'hui un petit coup de pub ! L'évènement ludique de fin d'année dans le Morbihan, et j'y serais comme d'habitude.
Rendez-vous là-bas ?



Le week-end du 21 au 23 Novembre 2009, la Ligue des Rôlistes Extraordinaires (association de jeu de plateau et de jeu de rôle de Vannes, dans le Morbihan) et ses partenaires organisent la cinquième édition de « Les 24H du Jeu », un festival ludique centré sur le jeu de rôle et les jeux de simulation, mais ouvert à tout le monde du jeu en général !
Organisé par les acteurs de la vie ludique morbihannaise, ce festival, grâce à son local spacieux, propose un véritable panorama de jeux autant copyrightés qu’amateurs. Avec du jeu de société, du jeu de rôle, du wargame, du jeu de stratégie, du jeu de go, et plus encore ! L’entrée est gratuite, et l’ambiance conviviale ! Avec en nouveauté pour cette cinquième édition : des expositions de maquettes géantes en LEGO, une soirée enquête sur le thème d’ « Alice au Pays des Merveilles », et une séance de conte !
Nous souhaiterions que ce festival puisse réunir des joueurs venus de tout le Grand Ouest, et c’est pourquoi nous vous informons de son existence ! Toute participation (par exemple pour venir animer vos jeux favoris, ou simplement vous joindre aux parties) est la bienvenue ! (merci de vous préinscrire sur munier.thomas_at_laposte.net) De même, si vous faites partie d’une association ludique et que vous souhaitez être représentés et proposer des activités, vous pouvez aussi nous contacter pour établir un partenariat. (munier.thomas_at_laposte.net)
Retrouvez toutes les infos sur le blog des 24H du Jeu : http://24hdujeu.over-blog.com/
Et sur le forum : http://www.vannes-jdr.org/forum

INFOS PRATIQUES
Le lieu : Gymnase Pierre Dosse à Theix : suivre les panneaux indicateurs « Ouest France ». Deux fois à droite en sortant de la 4 voies (N165) quand on vient de vannes (sortie Theix).
Les horaires :
samedi 14h00 : ouverture au public
Samedi 14h30-20h00 : jeux tout public, parties de jeu de rôle, tournoi de jeux de stratégies, tournoi Warhammer Battle. Initiation au jeu de rôle, aux wargames, stand des partenaires et des créateurs de jeu qui seront présents
Samedi 17h30 : spectacle de conte
Samedi 19h00 : spectacle de théâtre d’improvisation
Samedi nocturne (de 21h00 à 2h00) : Jeux de rôle, wargames, jeux de stratégies, jeux libres, soirée enquête « Alice au Pays des Merveilles ».
Dimanche 2h00-10h00 : jeux libres.
Dimanche 10h00-18h00 : jeux tout public, parties de jeu de rôle, tournoi de jeux de stratégies, tournoi Alkemy.

Entrée gratuite pour tous

Buvette - sandwichs sur place
Possibilités d'hébergement sur place (mais il faut amener son matelas/sac de couchage).
Ceux qui souhaitent demander l'hébergement à des membres de l'association peuvent formuler leur demande sur http://www.vannes-jdr.org/forum


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14 octobre 2009 3 14 /10 /octobre /2009 10:00
Olivia Dunham est une agent du FBI particulièrement douée et perspicace. Elle est recrutée au sein d'une cellule spéciale, chargée d'enquêter sur des évènements surnaturels. Elle sera aidée dans son travail par Peter Bishop, un jeune homme touche-à-tout, et son père, Walter, un scientifique bizarre et pour cause puisqu'il a passé 17 années en hôpital psy. Rapidement, leurs investigations les ramènent régulièrement vers une corporation mystérieuse : Massive Dynamics. Quel rôle joue-t-elle ? Et qui est réellement son directeur qu'on ne voit jamais (et accessoirement ancien collègue de Walter Bishop) ?

Fringe, c'est la dernière série tv en date de Jeffrey Jacob Abrams ("JJ" Abrams pour les intimes, le type qui a déjà produit, écrit et en partie réalisé les séries Alias et Lost.

Premier constat, Fringe doit beaucoup à The X-Files, la célèbre série fantastique des années 90. On y retrouve les mêmes principes (des agents fédéraux agissant en marge des autorités), le même goût pour le fantastique, et surtout les manipulations et la paranoïa. Mais Abrams a tiré les leçons des écueils de X-Files, et l'on sent son intrigue plus construite et pensée sur le long terme. Car Fringe veut nous amener quelque part, c'est sûr, et le dernier épisode de la première saison nous amène à penser que cette saison n'était qu'une énorme introduction.

Seulement, Fringe n'est pas exempt de défauts. Le pire de tous ? Un pilote pas très attrayant, limite soporifique, qui présente les personnages mais ne donne pas forcément tout le sel de la série, ni l'envie d'aller voir plus loin. Il faut se forcer et alors, on découvre une série intéressante.

Autre défaut, une écriture certes réfléchie sur le long terme, mais hasardeuse sur le moyen terme. Ainsi tout le début de la première saison va porter en bonne partie sur le décès du petit ami d'Olivia. Puis sans raison, on n'en fera plus mention dans la seconde moitié de la saison. Autre exemple : la soeur d'Olivia apparaît, reste une poignée d'épisodes, puis disparaît sans qu'on  sache réellement pourquoi. Etrange.

Mais ce qui m'a le plus agaçé dans Fringe, c'est la brusque chute de qualité des scénarios le temps d'un épisode, la faute au savant fou de l'équipe, Walter Bishop. Sous prétexte que monsieur est un scientifique de génie (mais taré) les ssénaristes l'utilisent dans la première moitié de la saison comme prétexte à dénouer des situations bloquées. Exemple : dans un épisode, un personnage important d'une enquête meurt. Mince, c'était la seule personne pouvant donner des infos. Que nous font les scénaristes ? C'est bien simple : voilà Walter qui déboule nous annoncant que par le passé il avait inventé un système pour récupérer les informations directement dans le cerveau d'un cadavre. Et hop, 10 minutes plus tard, l'enquête peut reprendre. Ou comment prendre les spectateurs pour des gogos. Heureusement, ce travers s'estompe progressivement, même si au détour d'un épisode  les scénaristes nous prennent encore parfois en traître. Bon, passons.



Le gros point fort de Fringe, ce sont les personnages. Olivia Dunham est une héroïne moderne, forte, intelligente, et l'actrice participe pour beaucoup au succès de la série. L'acteur chargé de jouer le savant fou s'en sort aussi très bien, sur un terrain pouvant pourtant le faire facilement glisser vers la cabotinerie. Le moins bon reste finalement l'acteur incarnant Peter, sans réellement de profondeur, ni d'utilité, hormis d'être le "héros" masculin du show.

L'autre atout de Fringe, c'est de tisser progressivement une grosse intrigue à suivre sur toute la saison. C'est rudement bien fichu et l'on se prend au jeu facilement. Mieux, la fin de la saison est enthousiasmante, avec un twist final qui laisse présager du meilleur.

il faut donc passer sur quelques défauts pour pleinement apprécier Fringe, mais progressivement la série témoigne d'un potentiel intéressant. Essai à transformer au cours de la saison 2, Monsieur Abrams !
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8 octobre 2009 4 08 /10 /octobre /2009 10:32
Je cède à la mode des réseaux sociaux. Vous allez pouvoir découvrir mon twitter à cette adresse : http://twitter.com/TortueGeniale56 ou bien il y a une zone  sur ce blog sur le côté.

Alors Twitter ça va me servir à quoi ?

Tout simplement à poster de petits messages (presque des textos, il y a une limite - drastique - de 140 caractères) lorsque je n'ai pas envie de poster un long article sur ce blog.

J'ai même réussi dans la foulée à afficher les messages directement (reste juste un petit soucis d'alignement à gérer).

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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 11:04
C'est le soir du prime de Loft Story (Big Brother en anglais), et tout le monde s'impatiente : qui va sortir du loft ? Pendant ce temps le producteur flippe : les actualités pourraient bien annuler son émission. En effet, une catastrophe a eu lieu, on parle d'une épidémie, et même de morts qui reviendraient à la vie.
Mais coûte que coûte, il compte bien diffuser son prime-time et faire de l'audience.
Trop tard : les morts-vivants envahissent les coulisses, l'Angleterre, et ... le monde entier ! Parmi la poignée de survivants, les candidats au jeu, réfugiés dans le loft, à l'abri. Mais pour combien de temps ?


Les anglais n'ont décidément rien à envier aux américains lorsqu'il s'agit de réaliser une série tv. Dead Set en est une nouvelle fois la preuve.

Le principe de départ, s'il peut laisser penser que l'on va se marrer, s'avère en réalité très sérieux, et si l'on rigole par moment, la série s'avère réaliste et d'une noirceur incroyable. Dead Set  profite de son format court (5 épisodes de 30 minutes) pour développer une intrigue simple mais efficace (les candidats vont-ils réussir à survivre ?) et exploiter un fond particulièrement ambitieux. Car bien entendu, c'est bien le spectateur qui est visé par cette série, et son rapport à la télévision et à la télé-réalité.

Il y a dans Dead Set un passage bluffant. Kelly, une assistante de production, parvient à survivre et rentre dans le loft pour y trouver refuge et prévenir les candidats du jeu. Il faut l'imaginer rentrant dans le loft couverte de sang, un couteau à la main. Et là, pendant quelques minutes, les candidats la regardent curieusement : la rencontre entre les deux réalités (d'un côté l'apocalypse, de l'autre le cocooning et la bêtise télévisuels) est saisissante. ils prennent Kelly pour une nouvelle candidate, imaginent qu'elle est totalement folle et qu'il s'agit d'un rebondissement du jeu, bien entendu ne croient pas un mot de ses explications. Jusqu'à ce que, bien entendu, ils se rendent compte qu'elle a bien raison. Mise en abîme rare de la télévision qui se regarde elle-même comme la seule vérité possible puis se confronte à l'inconnu...

Attention, Dead Set est étonnamment violent pour une série télé. Le sang coule à flot, et il faut parfois avoir le coeur bien accroché. De plus, par moment la réalisation a tendance à abuser de la caméra portée, ce qui rend les cadrages saccadés. Cela participe à l'ambiance, mais c'est parfois énervant lorsqu'on ne saisit pas tout ce qu'il se passe à l'écran.



Les morts-vivants ont la cote depuis longtemps dans de nombreux médias, chaque trimestre voit son lot de zombies envahir  les jeux vidéo, ou bien les bandes-dessinées, les jeux de rôle ou bien entendu les grands écrans. Mais Dead Set possède une qualité rare : celle de ne pas tomber dans la gaudriole et de croire en ses ambitions.

Pour les amateurs, Dead Set est indispensable.

La bande-annonce est disponible sur Youtube (en version originale) cliquant ici.
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28 septembre 2009 1 28 /09 /septembre /2009 11:12
S'attaquer à Watchmen, c'est s'attaquer à un sacré morceau de la culture bd. Pour résumer, la bande-dessinée d'Alan Moore et Dave Gibbons est LE comics de référence, considéré comme, sinon le meilleur, du moins l'un des plus importants. Mieux, ce fut la première BD à remporter le prix Hugo et la première à apparaître dans la liste du Times des 100 meilleurs romans en langue anglaise depuis 1923. Bref on ne doit pas aborder l'adaptation de Watchmen comme on le ferait pour les X-Men ou les 4 Fantastiques...

1985. Dans des Etats-Unis alterntatifs où les super-héros existent.
La tension ne cesse de croître entre les Etats-Unis et l'URSS et le monde est au bord du chaos : les 2 géants sont sur le point de déclencher la guerre nucléaire, qui atomiserait l'humanité toute entière.
C'est dans ce climat bien pessimiste qu'un vieux super-héros, le Comédien, est assassiné sans que l'on puisse déterminer l'identité de son agresseur. Le Comédien n'était pas spécialement un tendre, du fait de ses idées fascisantes, et faisant parti d'un groupe de super-humains, maintenant démantelé. Rorschach, autre sociopathe ancien-membre du groupe, décide de prévenir ses anciens acolytes et de mener l'enquête, persuadé que ce meurtre dissimule un vaste complot...


L'adaptation de Watchmen a été confiée à Zack Snyder, réalisateur par le passé de L'Armée des Morts (un bon remake du Zombies de Georges Romero) et de 300 (une adaptation de la BD de Frank Miller, que je n'ai pas vue).

La première chose qui m'a frappé dans Watchmen (le film), c'est l'application qu'à mis Snyder à retranscrire les cases de la BD sur grand écran. Si bien qu'on reconnait sans soucis la bande-dessinée malgré le nouveau design des costumes des héros. Il faut bien dire que reprendre tels quels les costumes aurait donné un résultat  vieillot (rappellons que la publication de la BD date de la moitié des années 80, voir illustration ci-dessous). Opération "cosmétique" réussie, le film ne sombre pas visuellement dans le ridicule.



Non le vrai problème de Watchmen, c'est que l'on sent Snyder comme un élève qui aurait appris sa leçon par coeur mais sans la comprendre totalement. Tel quel, le film est correct et agréable à suivre, mais n'arrive à aucun moment à s'élever au niveau du matériau d'origine, et pourtant il y avait matière. Trop même, si bien que le projet s'avère finalement à mon sens bien trop ambitieux pour le jeune réalisateur qu'est Snyder.



Snyder a choisi de ne pas adapter les nombreuses intrigues parallèles du comic. Et tant mieux, car les 2h40 du film paraissent déjà bien longues ! Pire, Snyder se contente finalement de reprendre l'intrigue générale, tout en la modifiant quelque peu. Ainsi, le film est plus gore que ne l'était le comic. Un ajout inutile puisque ça ne sert jamais réellement l'intrigue. Idem pour l'abondance des ralentis  : chaque scène d'action a droit à son arrêt sur image en pleine action. Agaçant. La fin du film (le dernier quart d'heure en gros) est probablement le plus crispant car les explications sont confuses.

Au rayon des regrets, il y aussi une partie du casting. Tous les acteurs sont insipides (excepté Rorschach et le Comédien) et beaucoup n'arrivent pas à "rendre" la dimension de son personnage. Le pire étant Ozymandias incarné par un jeune freluquet censé être "l'homme le plus brillant du monde" et Patrick Wlison (Le Hibou) qui singe le Clark Kent de Superman.

Tout le fond du comic  n'est qu'effleuré, tant Snyder s'acharne à vouloir adapter la forme.
Dommage.
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27 septembre 2009 7 27 /09 /septembre /2009 11:59
On considère souvent à tort Stephen King comme le "Maître de l'Horreur" de la littérature contemporaine, car ses romans font rarement frissonner. On devrait plutôt dire "Maître du Fantastique" tout simplement, tant l'auteur s'amuse à introduire des éléments surnaturels dans la vie tranquille de ses personnages.

Au fur et à mesure de son travail, on devinait qu'il existait un autre Stephen King, un auteur intéressé par les Etats-Unis de son enfance, par un doux parfum de nostalgie. Prenez "Ça", un de ses classiques : le roman regorge de flashbacks consacrés aux escapades fantastiques d'un groupe de gamins. Et l'exemple le plus flagrant est la nouvelle "Le Corps" (du recueil "Différentes Saisons") qui est un vibrant hommage à l'Amérique des années 50-60 et à une époque et une jeunesse désormais révolues.

"Coeurs perdus en Atlantide" s'inscrit parfaitement dans la veine nostalgique de l'auteur. L'ouvrage se présente concrètement sous la forme de cinq nouvelles de tailles très variées et à première vue indépendantes.

"1960 - Crapules de bas étages en manteau jaune" nous permet de suivre les aventures du jeune Bobbie Garfield. Ce petit garçon vit avec une mère autoritaire (suite au décès de son père) et  sa vie va changer du tout au tout lorsqu'il va se lier d'amitié avec un vieil homme bien mystérieux.
Dans
"1966 - Chasse-coeurs en Atlantide", nous suivons le quotidien de Peter dans un internat d'étudiants, plus préoccupés à jouer aux cartes qu'à réussir leurs études. Sachant que ceux qui ne décrocheront pas leur bourse d'étude finiront probablement au Viêt-Nam.
Willie Shearman est un homme perturbé puisqu'il endosse quotidiennement trois personnalités disctinctes, dont celle d'un mendiant. Vous découvrirez une journée type dans
"1983 - Willie l'aveugle".
Sullivan est un vétéran du Viêt-Nam qui revient d'une réunion d'anciens combattants, lorsque d'un coup d'un seul une multitude d'objets tombent du ciel. Quel est le passé de Sully ? A suivre dans
"1999 - Pourquoi nous étions au Viêt-Nam".
Enfin,
"1999 - Ainsi tombent les ombres célestes de la nuit" conclue le livre et boucle les intrigues laissées en suspens.

Le livre de King n'échappe pas à une règle simple : dans un recueil de nouvelles, il y a forcément du bon et du moins bon. Vendu comme un roman (d'après la couverture), le livre est constitué de ces nouvelles habilement rafistolées pour former un tout cohérent. Car à travers les différentes histoires, nous retraçons le parcours de deux jeunes enfants présentés dans la toute première nouvelle. Mais l'on sent tout de même le rafistolage, et l'on se dit par moment que les liens sont bien artificiels. Pirec, la première nouvelle en question ne peut être totalement comprise uniquement si l'on a lu le Cycle de la Tour Sombre, une saga titanesque de Stephen King. Si ce n'est pas votre cas, rien d'incompréhensible mais vous passerez à côté de quelques allusions.

Si l'on passe outre ces soucis, l'ouvrage se lit avec grand plaisir, car comme d'habitude avec cet auteur, on s'attache très rapidement aux personnages et à leur destin. Si bien qu'à travers une nouvelle, on guette des informations sur les deux personnages principaux.

"Coeurs perdus en Atlantide" essaie de transmettre au lecteur un morceau d'une époque, celle des années 60, et il en ressort une sensation de nostalgie peut-être encore plus importante que dans les autres romans de King. Un roman rafraîchissant et à part dans la biographie ténèbreuse du King.

Version grand format :
600 pages
Editeur : Albin Michel (1 mars 2001)
Collection : Domaine Etranger
ISBN-13: 978-2226122094

Version poche :
667 pages
Editeur : Le Livre de Poche (5 mars 2003)
ISBN-13: 978-2253151401


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24 août 2009 1 24 /08 /août /2009 19:20
La sortie d'un nouveau film de Quentin Tarantino est toujours un évènement. Le cinéaste n'a jamais caché son amour du cinéma de genre, impossible à dissimuler de toute manière puisque ses films font d'innombrables références à ses films préférés (je vous conseille par ailleurs de lire son interview par Bertrand Tavernier dans un récent numéro de Brazil, ou dans son livre Amis Américains ; un bonheur).
Après un Kill Bill ravageur, Tarantino avait quelque peu déçu avec Boulevard de la mort : trop référentiel, trop bavard, trop inaccessible. Le réalisateur se devait de remettre les pendules à l'heure après cette déconvenue.

France, 1941.
Un groupe de soldats alliés, les Bâtards, sèment la terreur dans la France occupée avec une méthode un peu particulière. En effet, les Bâtards sont cruels et sadiques, et scalpent littéralement leurs victimes nazies. Leur prochaine cible ? Un petit cinéma parisien qui va accueillir l'avant-première de la dernière réalisation de Goebles, qui réunira les grands pontes de l'armée nazie, et pourquoi pas ? Hitler lui-même. L'occasion de mettre fin à la Guerre ?
Ce qu'ignorent nos soldats, c'est que la directrice du cinéma, Shosanna
, est une juive ayant échappé aux SS. Et elle a bien l'intention de se faire vengeance par elle-même...

Inglorious Basterds un vieux projet de Tarantino, puisqu'il en a commencé l'écriture bien avant Kill Bill. Après maintes réécritures, on ne peut que saluer le résultat. Inglorious Basterds est certainement le film le plus passionnant du réalisateur depuis... Pulp Fiction !

Comme d'habitude chez Tarantino, son film comporte pas mal de violence et c'est peut-être le seul défaut que j'y ai trouvé. Ames sensibles, faites attention : le film ne comporte pas énormément de scènes violentes, mais certaines sont tout de même corsées si l'on a pas été prévenu (remarquez, maintenant c'est fait).

Le gros point positif, c'est que le film fonctionne à plusieurs niveaux : il y a l'intrigue principale, véritable film de guerre et de sabotage, où l'on se demande continuellement quels obstacles les héros vont rencontrer (voire même si Shosanna  - épatante Mélanie Laurent - et les Bâtards ne vont pas se gêner). Mieux, Tarantino va développer deux notions importantes : celle du langage (parlé, gestuel) et celle de la puissance du cinéma.

Dans Inglorious Basterds, les personnages parlent souvent plusieurs langues (français, anglais, allemand, voire italien dans une mémorable scène comique). L'auteur choisit de ne pas céder à la facilité et chaque changement de langue entraîne un sous-titrage. Mieux : la méconnaissance d'une langue peut s'avérer fatale et propulse le suspens à un sacré niveau dans deux scènes virtuoses (la toute première et celle de la cave). Un vrai plaisir, qui mériterait un revisionnage.

"Pas besoin de dynamite quand on a de la pellicule" annonçait Tarantino dans un récent Cahiers du Cinéma. Et son film en est la plus brillante démonstration. On va y parler du cinéma de propagande bien entendu, avec Goebels (et un faux film à la gloire du Reich). Mais Tarantino, dans un énorme tour de force, étale aux yeux de tous sa croyance, naïve et si puissante, que oui, le cinéma peut changer le monde.

Dernier bon point, et je vous laisse : le casting. Brad Pitt n'est pas impressionnant mais amusant en chasseur de nazis bourrin et sadique, ses coéquipiers sont parfaitement dans le ton mais c'est surtout Chrispoph Waltz dans le rôle du colonel nazi Landa qui impressionne. Wow, quelle teigne ! Quel mélange de gentillesse feinte et de cruauté. L'acteur a remporté un prix à Cannes, et ça n'est pas une surprise finalement, il est impérial. Et avec Mélanie Laurent, ils relèguent les Inglorious Basterds au second rang.

Passionnant, drôle, cruel, assez sobre dans les dialogues (ouf !) et avec des moments de suspens parfait, Inglorious basterds annonce le retour d'un Tarantino en forme. Il est de retour, et il va falloir compter avec lui !


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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 19:50
La toute fin de la saison 4 annonçait de grands changements, via un procédé narratif simple : faisons un bon de 5 ans en avant et voyons ce que sont devenues nos héroïnes. Certes c'est un peu facile comme méthode mais c'est à priori efficace. Mais l'on va voir que rien ne change vraiment à Wisteria Lane.

Wisteria Lane,  5 ans plus tard donc. Les personnages ont évolué et ne ressemblent plus tout à fait à ceux que nous connaissions : Susan n'est plus avec Mike, Bree est devenue une femme d'affaire qui a réussi, le couple de Lynette a (enfin !) donné naissance à une petite fille, et Gabrielle a elle aussi reçu la visite des cigognes.

C'est donc avec plaisir que l'on découvre une nouvelle configuration. On se dit que le terrain de jeu va être d'autant plus amusant. Et justement les scénaristes ont la bonne idée de faire revenir Eddie Britt, nouvellement mariée. C'est justement son époux, Dave, qui va être au centre de toute la saison : il débarque avec Eddie à Wisteria Lane pour se venger discrètement de quelqu'un. Qui ? Et va-t-il arriver à ses fins ? Ce sont les deux questions qui vous tarauderont pendant 24 épisodes.

Passé l'amusement de voir les personnages dans une nouvelle configuration, le changement s'avère très positif car moteur de l'intrigue. Dave a une bonne et sérieuse raison de se venger, qui trouve son origine dans ce trou narratif de 5 ans. Il fera tout pour être bien vu de ses voisins tout en fomentant sa vengeance dans l'ombre.

Autour de ce pivot scénaristique, la saison en fera voir de belles à tous les personnages, comme d'habitude.

Alors, tout est parfait dans cette saison 5 ? Pas vraiment, malheureusement. Car toute la saison va consister à ramener plus ou moins les personnages dans leur configuation initiale (c'est-à-dire celle des 4 premières saisons). Cela se fait doucement, insidieusement même et au final dénote d'un sérieux manque de créativité de l'équipe scénaristique. Reste l'installation à long terme de Catherine, personnage mystérieux et intriguant de la saison 4, qui rejoint les héroïnes d'origine. Pas vraiment convainquant, on a le sentiment que c'est pour préparer le départ d'une des actrices principales (et pour cause...).

Bref une saison sympathique et plaisante, mais qui ne va pas au bout de son idée, et c'est bien dommage.
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5 août 2009 3 05 /08 /août /2009 10:05
G.I. Joe, dans les années 80, c'était des figurines pour petits garçons. Il y avait les bons, les GI Joe donc, et les méchants, les sbires de Cobra. Le nombre de figurines étaient impressionnant, d'autant plus qu'il y avait plusieurs costumes pour chaque personnage, et un joli paquet de véhicules. Tout cela fleurait bon la propagande pour l'armée américaine : les gentils G.I. étaient beaux et costauds, les méchants tous moches, mais je doute y avoir un seul instant songé en jouant avec mes jouets...

Puis il y eut un dessin animé, destiné à "vendre" les figurines aux têtes blondes. L'animation était limitée, les scénarios tout autant, mais cela faisait plaisir aux gosses de voir les aventures sur petit écran de leurs jouets. Et puis cela donnait de la matière à notre imagination, on reprenait nos jouets et on voulait refaire les mêmes scènes sur le tapis du salon.

Alors forcément, lorsqu'on voit débouler sur grand écran l'adaptation d'une gamme de jouets, adaptée ensuite en dessin animé, on se dit que ça va être ras du front. Et l'on a pas tort, car GI Joe le film est très stéréotypé et sans aucune surprise : les gentils vont laminer les méchants, et le héros embrassera la princesse, non sans quelques petites blagues et moments de frayeur, pas de problème.

Mais l'organisateur de tout cela est Stephen Sommers. Et ce monsieur, en terme de divertissement, sait y faire. on lui doit "Un Cri dans l'océan", honnête série B (voire Z) ; la saga de la Momie ("La Momie" et "Le Retour de la Momie"), sympathique tentative de "refaire" Indiana Jones, et Van Helsing joli mais tonitruand hommage aux vieux films de monstres de la Hammer. Oui, Stephen Sommers n'est pas un artiste, lui son truc c'est de fournir du bon vieux film grand public, qui en met plein les mirettes.



Et donc sur G.I. Joe, Sommers est parfaitement à l'aise : sur 2h00 de film, il doit bien y avoir 1h30 d'action ! G.I. Joe fonce pied au plancher sans jamais s'arrêter et nous propose quelques moments d'action bien amusants. Stephen Sommers est généreux, une sorte de Monsieur "toujours plus" du cinéma d'action, et l'on ne pourra pas lui reprocher d'avoir été un peu chiche sur le dynamisme.

Mieux, il réussit à faire exister un univers pourtant restreint à la base (ben oui, des joujous pour gosses, quand même), trouve quelques secondes pour caractériser les personnages à travers 2-3 flashbacks, et bien sûr termine son film en se laissant la possibilité d'enchaîner sur un deuxième opus. Tout au plus on regrettera la surabondance des effets numériques, trop visibles par moment.

Le cahier des charges du blockbuster de l'été est rempli haut la main : G.I. Joe est une sorte de grand huit pour mômes, un peu comme si derrière l'écran un gosse s'imaginait sa petite histoire avec ses jouets, profitant de sortir tous ses jouets, ses véhicules, etc. Mieux : Stephen Sommers ravira les fans absolus des figurines en glissant régulièrement quelques clins d'oeil.

Difficile de bouder son plaisir, une fois mis au courant.
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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 10:54
Figurez-vous que les romans Harry Potter me font régulièrement de l'oeil dans les librairies.
Je trouve les couvertures de Jean-Claude Götting un brin naïves et attirantes. Et surtout le choix de graphisme très surprenant (car risqué) pour un best-seller. Et puis le fait d'être l'une des plus grosses ventes de ces quinze dernières années ne manque pas d'attiser ma curiosité. Faudra (peut-être) qu'un jour je m'y mette.

C'est justement la réflexion que je me faisais l'autre jour en sortant de la séance d'Harry Potter et le Prince de Sang Mêlé. Car si je ne lis pas les romans, je me fais d'une année sur l'autre traîner dans les salles pour voir les adaptations ciné des romans. Et jusqu'à présent, j'ai toujours trouvé ça moyen, hormis Harry Potter et les prisonniers d'Azkaban, qui m'avait assez plu pour ce que je me rappelle. Et pour tout avouer, je m'étais endormi sur la fin d'Harry Potter et l'ordre du Phénix. Bref Harry Potter au cinéma, c'est pas mon truc.

Et en regardant Le Prince de sang mêlé je pense avoir compris pourquoi.
Le film dure 2h40, et préparez vos oreillers (il y eut même un entracte au bout d'1h15). La première moitié du film oscille entre les histoires sentimentales des héros, la vie à l'école de magie, et une vague menace ; la seconde partie, trop courte, tente d'insuffler un peu d'héroïsme, sans y parvenir malheureusement. Et pendant que je regardais tout cela dans une demi-torpeur, malgré tout un brin complaisante (il faisait beau dehors, et les Magnum amande, ça vaut son pesant de cacahuètes), j'imaginais que le roman devait être agréable.

Harry Potter, l'apprenti magicien, démarre une nouvelle année à l'école Pouldard et retrouve ses amis. Alors que les Mange-morts fomentent un truc pas net, Harry découvre par hasard un livre de magie qui appartenait à un mystérieux Prince de Sang mêlé, ancien élève. Qui est-il ? Et que prépare Darco, l'un des adversaires d'Harry et sa bande ?

Le film, tel quel, n'est finalement qu'un grossier résumé d'une histoire certainement bien plus détaillée et fine sur papier. On imagine bien que les romans doivent être amusants, avec ces petits chassés-croisés amoureux d'ados, que les cours de magie doivent être plus détaillés et savoureux, et qu'au final la révélation sur l'identité du Prince de Sang mêlé du titre, grandiose. Au ciné, elle ne m'a même pas fait lever un sourcil tant le personnage est relégué au second plan. Le final laisse espérer de grands changements pour la suite de l'histoire.

Les amateurs des romans prendront, je pense, plaisir à voir l'adaptation, pour ma part  je suis définitivement fâché avec la version ciné.

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