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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 08:23

 

phantasmPhantasm, ça a le doux parfum de l'adolescence insouciante et des après-midis pluvieux devant le magnétoscope familial.


Phantasm c'est une saga horrifique en 4 volets que l'on doit à un seul réalisateur, Don Coscarelli, à qui l'on doit aussi Dar l'Invincible (ouaiihhh !).


Phantasm, c'est un film avec un acteur au physique incroyable Angus Scrimm, incarnant le Tall Man, l'Homme en noir en vf.

 

Après avoir perdu ses parents, Mike va assister cette fois ci à l’enterrement de son frère. En passant par le cimetière, il observe l’enterrement avec ses jumelles (ben voyons !), et assiste à un étrange événement: un croquemort gigantesque soulève le cercueil tel un carton pour ensuite l’emmener au funérarium. La vie du jeune garçon devient cependant difficile avec la séparation qu’il entame avec son grand frère, qui cherche à respirer davantage dans sa morne vie. Mike reste intrigué par ces fameuses pompes funèbres et s’y rend la nuit, pour y découvrir les terrifiants secrets qu’elle renferme.

 

Phantasm est un véritable OFNI, Objet Filmique Non-Identifié. Coscarelli y mêlange allègre les poncifs du genre horrifique à l'américaine (on nage en plein onirisme comme Freddy de Wes Craven dont il reprend les dernières secondes d'ailleurs !) avec la touche italienne des années 70 (musique à la limite du giallo).


Amateurs de cimetières, vous y serez à l'aise puisque une bonne partie du film se déroule dans ce lieu morbide et au funérarium. Jouant avec nos malaises, Coscarelli concocte un cocktail curieux : croquemort inquiétant, boules métalliques volantes et meurtrières, mouches assassines (!), etc.

On pourrait penser que ça va être indigeste, mais non, dans les limites du genre, l'ensemble tient la route. Coscarelli, malin, entretient le suspens pour un deuxième volet à suivre.

 

Phantasm est une agréable récréation vaguement onirique, en marge du système des séries B ricaines des années 80.

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25 janvier 2012 3 25 /01 /janvier /2012 08:19

laconquete

 

Y avait-il besoin d’un film sur Nicolas Sarkozy ?


La question se pose, tant l’homme a en quelques années monopolisé la vie politique et les médias. Si l’idée de le revoir au cinéma ne réjouit donc pas nécessairement, il serait pourtant dommage de s’arrêter à cet à-priori, car le film n’est ni “pour” ni “contre” mais bien “sur” Nicolas Sarkozy.

 

La Conquête nous raconte donc précisément l’ascension de Nicolas Sarkozy, depuis son arrivée au gouvernement jusqu’au soir du 6 mai 2007, soit cinq années de luttes, de conflits et de coup-bas dont la mécanique est bien retranscrite.

Mais si vous vous attendiez à une description de la vie politique française, vous allez être déçu. Dans La Conquête, les politiciens ne font pas de politique : ils manigancent, intriguent, complotent, raillent les adversaires, ou sortent de bons mots, mais, jamais, ô grand jamais, ne font ce que l’on peut attendre d’eux (réfléchir à des solutions, diriger, etc.). La moindre réflexion n’a qu’un seul objectif : comment l’emporter sur les autres. D’où un tableau d'un monde politique fortement arriviste, et où finalement la politique et le peuple n’ont pas leur place.

 

La vie privée de Nicolas Sarkozy étant mêlée à sa vie politique (Cécilia Sarkozy ayant été sa conseillère sur cette période), le film mêle intrigues politiques et mélodrame, l’accent étant mis sur les relations entre Nicolas et Cécilia, sa victoire de 2007 sonnant clairement ici comme une victoire à la Pyrrhus.

 

Mais le plus gênant dans La Conquête n’est pas dans ces sentiments (ils aérent le film).

Le carton du début nous prévient, le film est une fiction, inspirée de faits réels. Problème : les évènements décrits sont encore dans nos esprits, et on se demande en permanence où est le réel et où est la fiction ? Le film navigue ainsi tout du long entre le vrai et le faux, sans que l’on puisse les discerner, ce qui est franchement dérangeant (surtout lorsqu’on touche à l’intimité d’un couple).

Un rapport au réel d’autant plus important que le choix des acteurs est une vraie réussite. Le travail de Denis Podalydès est bluffant, tant il parvient à jouer le rôle de façon convainquante. Mention spéciale pour le reste du casting, tout à fait à la hauteur.

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 11:35

logo Mad Movies

Il y a des fois je suis un peu fou.

Voilà que j'ai commencé à répertorier dans un tableur les sommaires de mes numéros de Mad Movies. L'intérêt ? Pouvoir retrouver un article très rapidement, sans devoir feuilleter des tas de magazines... Lorsque j'ai des articles ou des interventions à rédiger sur tel ou tel sujet, c'est pratique de pouvoir retrouver rapidement dans quel numéro se trouve un article intéressant.

Cela ressemble à ceci, pour vous donner une vague aperçu :

 apercu indexMadMovies

 

Pour consulter mon fichier, il vous faudra OpenOffice (disponible gratuitement sur le site officiel).

Vous pouvez télécharger les sommaires des n° 210, 211, 214, 215, 216, 217, 218, 219, 226, 240, 244, et 246 de Mad Movies en cliquant sur le lien ci-dessous :

Cliquez ici pour télécharger

 

A noter qu'il existe un site proposant un service similaire en ligne : http://www.devildead.com/indexmagallnum.php3?MAGAZINE=3

 

Bonne consultation !

Et pensez à un petit merci si cela vous a plu !

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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 09:30

gantzGantz c'est tout d'abord un manga à succès. Puis ensuite le manga a été adapté en anime. Puis enfin en film avec des acteurs pour de vrais dedans. Gantz c'est aussi une histoire "de boule", c'est dire si j'étais impatient de voir le film... (roohh elle était facile celle-là   )

De nos jours, au Japon.

Deux amis d'enfance se font écraser dans une rame de métro. Surprise, ils réapparaissent dans un appartement qu'ils ne connaissent pas, en compagnie d'inconnus. Au centre de la pièce, une grosse boule noire qui leur intime l'ordre d'assassiner rapidement (20 min) un étrange personnage, probablement extra-terrestre...

Première inquiétude : est-ce que le passage de l'écrit à l'écran allait se faire sans trop de casse ? Pari tenu par le réalisateur qui livre un travail propre et net, qui respecte bien le matériel d'origine. "Gantz, au commencement" reprend les premiers tomes du manga, conserve des passages gores (ce qui est très étonnant d'ailleurs), et édulcore les passages osés. Mention très bien à la "boule noire" et aux téléportations, a priori assez casse-gueule à retranscrire sur grand écran. 

Le début du film s'avère en fait passionnant : on pense un peu à la "Quatrième dimension", et l'on cherche en même temps que les personnages à comprendre. Malheureusement au fur et à mesure que l'intrigue avance, et que les révélations s'enchaînent, l'histoire perd un peu de son intérêt pour se tourner vers l'action pure et dure. C'est un peu comme si passée la première heure, le film ne savait plus trop vers quoi aller, et on y perd en intensité. A noter une dernière scène d'action un peu molle du genou, et surtout des effets spéciaux un peu à la ramasse (alors que tout au long du film, ça se tient bien).

Autre soucis : le film n'a pas de vraie fin. Forcément me direz-vous puisque le manga est encore en cours de publication (les amateurs de bd nipponnes me confirmeront la chose). Du coup, on se retrouve à devoir attendre la suite. Un second film est déjà sorti au Japon, espérons que l'éditeur français le sortira rapidement. Mais quand bien même ! Verra-t-on jamais la fin de cette histoire ? Mystère...

Globalement, Gantz est un agréable film qui se laisse regarder avec un plaisir non-dissimulé. Conseillé.

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8 novembre 2011 2 08 /11 /novembre /2011 14:21

tonviceestunechambreclosedontmoiseulestlacleUn OFNI (Objet Filmique non-Identifié) qui nous vient d'un lointain passé (1972) et de l'autre côté des Alpes. 

 

Dans un village près de Venise, l'histoire nous conte l'étrange destin d'un couple hors du commun : lui, Olliviero, est un écrivain au creux de la vague, alcooliqu, débauché et pervers (un homme de goût donc diront certains) qui passe son temps entre séduire d'anciennes étudiantes et organiser des fêtes orgiaques avec des campeurs au cours desquelles il ridiculise Irène, sa femme. Elle, Irène donc, est proche de la folie après des années de soumission, soupçonne son mari de vouloir la tuer.

 

Jusqu'au jour où coup sur coup une des maîtresses d'Olliviero puis leur servantes noires sont assassinées sauvagement. Olliviero est aussitôt soupçonné. Et histoire de plonger tout ce beau monde dans le flou le plus total, déboule la nièce d'Irène, une jeune fille sexy, qui va entreprendre de séduire tout le monde...

 

Bon déjà à la lecture de ce (court) résumé, vous vous dites probablement "mais qu'est-ce que c'est que ce truc ?". Non parce qu'avouez qu'on ne voit pas ce genre de truc souvent au cinoche.

 

Ton vice... appartient à un genre très précis du cinéma bis italien : le giallo. Genre situé entre le policier (le public cherche l'assassin en même temps que les personnages), le film d'horreur (on y tue à l'arme blanche, le sang bien rouge coule) et l'érotisme (les victimes sont souvent : des femmes, jeunes, belles, et peu vêtues). J'y ajouterai une pincée de Scoobydoo puisque la fin d'un giallo est souvent l'occasion de twists phénoménaux voire même de double-twists dans le meilleur des cas. Bref, le giallo c'est bon, mangez-en (surtout qu'on en fait plus de nos jours).

 

Ton vice... fleurte donc avec le genre. Le film est proprement incroyable puisqu'il réunit un casting fabuleux (tout le gratin du cinéma bis italien de l'époque y est), propose une réalisation propre et classieuse (Sergio Martino en bon artisan gère), et entretient tout du long une belle petite tension (on ne saura qu'à la fin qui est vraiment à l'origine de ces meurtres). Les actrices sont jolies (et le réalisateur laisse traîner sa caméra à hauteur de poitrine ou de jupe juste ce qu'il faut pour que ce ne soit pas vulgaire). A noter des plans de fous, puisqu'à l'époque on n'hésitait pas à tenter des trucs curieux : une caméra accrochée au manche d'un couteau lors d'une poursuite entre l'agresseur et sa victime. Et une scène rappelant furieusement ce que fera Kubrick dans Shining (une feuille dans la machine à écrire annonçant le destin funeste d'un perso).

 

Et puis il y a ce titre absolument fabuleux et parfaitement adapté à l'histoire : lisez le titre italien à voix haute (allez-y !), vous verrez ca fait du bien.

 

Enfin, signalons le chat, appelé Satan (!), qui représente le seul élément fantastique du film, et qui finira énucléé et emmuré. Un bonheur pour les amateurs du CCC (Comité Contre les Chats).

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23 octobre 2011 7 23 /10 /octobre /2011 08:49

 

 

 

Mon premier pocketfilm, tourné avec un appareil photo Canon Digital Ixus 70.

Au départ, je voulais faire une série de photos de ces volets rouillés, et puis finalement j'en ai fait un film.

Je pensais remonter le rush en ajustant mieux le son, ajouter une musique mystérieuse, refaire la voix off, et puis finalement je l'ai monté dans jaycut.com l'après-midi même du tournage.

Si ce pocketfilm vous a plu, n'hésitez pas à laisser un petit commentaire ! Et quoiqu'il en soit, merci d'avoir pris le temps de regarder mon film ! ^^

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 21:39

The Company MenOuverture musicale avec des paroles de M. Eddy Mitchell parfaitement dans le ton :
"Le grand chef du personnel
L'a convoqué à midi:
"J'ai une mauvaise nouvelle.
Vous finissez vendredi.
Une multinationale
S'est offert notre société.
Vous êtes dépassé
Et, du fait, vous êtes remercié."
Il n'a plus d'espoir, plus d'espoir.
Il ne rentre pas ce soir.
Il s'en va de bar en bar.
Il n'a plus d'espoir, plus d'espoir.
Il ne rentre pas ce soir."

The Compagny Men nous propose de suivre le destin de 3 cols blancs licenciés d'une grande entreprise de fret américaine. Les licenciements surprennent les 3 hommes, chacun à des niveaux différents : Ben Affleck joue un jeune loup prétentieux qui doit assurer le train de vie de sa petite famille, Chris Cooper un vieux salarié ayant grimpé la hiérarchie au fil du temps et de son expérience, et Tommy Lee Jones un chef de section soucieux de ses employés et mari volage. Comment ces 3 hommes vont-ils surmonter ce licenciement ? Et avec quels influences sur leurs vies ?

John Wells choisit intelligemment de donner à son film un aspect photo-réaliste : les tons gris et les cadrages font souvent penser à un documentaire, filmant ses personnages à hauteur d'homme sans chercher à enjoliver à tout prix la réalité. Mieux, il touche juste grâce à de petits détails sincères et émouvants comme Chris Cooper qui ne peut rentrer chez lui en journée, comme enfermé dehors, car son épouse ne veut pas que les voisins sachent qu'il a été licencié. Des petites choses qui font vrai, qui nous ramène à la triste réalité. Certes, cet éternel optimisme américain repointe le bout de son nez sur les dernières minutes, clairement en trop et probablement intégrées sous la pression du studio. L'auteur avouait en interview qu'il aurait bien coupé ces dernières scènes pour s'arrêter simplement sur un dialogue entre Jones et Affleck sur la condition du milieu ouvrier.

Joli film, simple, presque dépouillé, tenu par des acteurs qu'on aurait pas cru (Ben Affleck, sur lequel j'avais de gros à priori, et pourtant. A ce sujet, ruez vous sur ces 2 derniers films, Gone Baby Gone et The Town, excellents polars). Kevin Costner nous fait une petite apparition réussie en ouvrier beau frère de Ben Affleck (bon sang qu'il a pris un coup de vieux !).

Bref un très bon film, tout à fait dans l'air du temps. A voir.

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 21:34

black swanVendredi, 14h00, je me pointe à la séance du début d'après-midi de Black Swan. Il y a dans la salle 4 petites vieilles, qui discutent en attendant le film. "Vous allez voir, c'est un film sur la danse, comme quoi c'est difficile d'être danseuse...". Je souris intérieurement : si Darren Aronofsky reste dans le même ton que ses films précédents ça va valoir le coup de jeter un oeil sur les petites vieilles pendant le générique de fin. Trépanation à la perceuse (dans π), shoot hallucinant (Requiem for a Dream), catcheur looser à la reconquête d'une gloire passée : le réalisateur ne fait pas franchement dans le consensuel et le grand public... Chouette !
16h00. La musique de Tchaïkovski se termine, le film aussi et j'ai les larmes aux yeux.
Du coin de l'oreille, j'entends des voix âgées : "C'était ... spécial." "Ah oui hein, c'est vraiment bizarre comme film, mais j'ai bien aimé !". Je veux mon n'veu ! 
Black Swan est une énorme claque. Que s'est-il passé pendant 2 h ?

Nina (Nathalie Portman, impressionnante) est danseuse classique dans un ballet réputé de New York. Timide, discrète, mais du genre travailleuse et perfectionniste, Nina a du talent. On doit lui donner le prochain grand rôle d'une nouvelle version du Lac des Cygnes. Problème : si elle sera à coup sûr parfaite en cygne blanc, le directeur de la troupe s'interroge : Nina saura-t-elle libérer son côté sombre pour danser comme un cygne noir ?...

Il y a plusieurs niveaux de lectures dans Black Swan.
Darren Aronofsky y convoque des influences des plus riches : Cronenberg (et son rapport masochiste au corps), De Palma (on pense à Carrie), Polanski (son inquiétante étrangeté et son Répulsion) et même Argento (Black Swan peut être vu comme une vision moderne de Suspiria). Mieux que la somme de toutes ces influences, Black Swan propose quelque chose de nouveau à mi-chemin entre le mélodrame et le film d'horreur. Darren Aronofsky nous propose de suivre Nina comme nous suivions Mickey Rourke dans The Wrestler, d'être à ses côtés sur scènes (les danses sont remarquablement filmés tout en fluidité aérienne) comme dans la vie. Nina a un gros soucis : elle cherche tellement à contrôler ses actions, la perfection, qu'elle ne "vit" plus. Coincée entre son métier et sa mère (elle même ex-danseuse qui a abandonné une carrière de danseuse pour l'élever), la psychée de Nina s'embrouille, se fissure (voir l'affiche) et Darren Aronofsky filme cette déchéance comme un film fantastique (nombreuses scènes d'horreur). Pour devenir le black swan, il lui faudra découvrir le sexe et la drogue, sortir d'elle-même, au risque de se brûler les ailes...
Les 20 dernières minutes sont exceptionnelles, entre une utilisation magnifique des effets numériques, et la grâce du ballet, Darren Aronofsky nous laisse comme transi d'émotion. Si on m'avait dit un jour que j'aurais pu frissonner devant un spectacle de danse classique, je n'y aurais pas cru.

Au-delà du film, la comparaison avec The Wrestler est immanquable et intéressante. Aronofsky utilise le même principe de suivre ses personnages caméra à l'épaule, comme pour mieux nous y faire croire. Comme dans The Wrestler, le rapport au corps, à la chair, est primordiale et la quête de la gloire un objectif aussi futile que fatal. Dans The Wrestler, le ring est un lieu de violence et de chaos, les vestiaires un lieu fraternel (où les catcheurs s'entraident). Dans Black Swan, c'est l'inverse : si la scène est lieu de pureté et de grâce, les coulisses sont un vrai nid de serpents. Les deux films explorent les relations enfants-parents (comme Requiem for a dream d'ailleurs d'une certaine façon). Et si Black Swan fonctionne très bien tout seul, il s'enrichit avec la comparaison.

Enfin, dernier niveau de lecture, très intéressant, Black Swan et The Wrestler proposent un "métafilm" à travers son casting. Nathalie Portman est Nina, c'est une actrice de talent, à l'image assez lisse et propre, mais qui n'a jamais eu son grand rôle (Léon ?). Mickey Rourke était son personnage, réellement. Un looser qui rêve de nouvelle gloire. Dans Black Swan, l'ancienne vedette du ballet, remplacée car jugée minable et dépassée, est jouée par... Wynona Ryder (méconnaissable), actrice dont la carrière est en chute libre depuis quelques années.

Le film connait un succès étonnant aux USA : ayant coûté moins de 10 millions de dollars il en a déjà rapporté 100 millions. Comme quoi, malgré un sujet difficile, le talent est parfois reconnu.

N'empêche, avec David Fincher et Christopher Nolan, on tient avec Darren Aronofsky l'un des plus grands réalisateurs des années à venir. Allez-y, courez-y, démerdez-vous, mais allez voir Black Swan.

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26 septembre 2011 1 26 /09 /septembre /2011 08:00

The FacultyA première vue, Herrington High est un campus comme les autres. Dans les couloirs se bousculent élèves sérieux et cancres notoires... Comme tous les adolescents, ils affrontent des parents qui ne les comprennent pas et des profs qui ne les ont jamais compris... Mais les étudiants se heurtent à un nouveau problème : un corps enseignant si étrange qu'il en devient inquiétant. Ils soupçonnent les professeurs d'appartenir à une autre espèce, de venir d'une autre planète. Quand l'école est finie, la résistance à l'invasion s'organise...

Une très chouette série B, avec des acteurs qui apparaissent juste pour le plaisir de tourner avec Robert Rodriguez : Salma Hayek en infirmière, Robert Patrick (le T-1000 !!!!) en prof de sport psychopathe, Famke Jensen (la méchant sexy de Golden Eye)... Et puis les débuts d'un certain Elijah Wood dans le rôle du nerd de service ! Si ! 

Sinon, le film propose un exposé assez marrant sur les rapports ados/adultes : les adultes sont uniformément des extra-terrestres (au premier et au second degré), insensibles à leurs soucis. Chose amusante, le film fini à priori bien (l'humanité est sauvé youpi !), mais ... mais... mais tous les ados héros du film rentrent dans le droit chemin, redeviennent banals. Le nerd devient un gars comme tout le monde, la bimbo superficielle quitte ses mini-jupes et porte des lunettes et des jeans, la solitaire limite gothique tomeb amoureuse du joueur de foot qui lui décide de reprendre ses études...
Finalement, pas sûr que l'invasion ait été évité, l'uniformisation persiste !:o)

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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 21:30

suspiria1.jpgOubliez les films d'horreur américains, oubliez tous vos préjugés sur le genre, et laissez-vous glisser doucement dans l'un des plus fabuleux films fantastiques transalpin : Suspiria...

Susy, adolescente américaine, arrive en allemagne pour y suivre des cours de danse classique dans une école réputée. Mais lorsque Susy arrive, l'établissement est secoué par un drame : une des étudiantes vient d'être sauvagement assassinée par un maniaque. Une ambiance lourde et pesante s'installe dans l'école, d'autant plus que d'étranges phénomènes font leur apparition : pluie de vers, voix d'outre-tombe... 

Suspiria est souvent considéré comme l'un des plus grands films de Dario Argento, maître de l'horreur italienne dans les années 70 et 80. Si depuis le Maître a un peu perdu de son éclat et de sa notoriété, force est de reconnaître le talent d'un réalisateur totalement barré. Car Suspiria est un voyage à travers les sens totalement violent et sanguinolent. Ne touchez pas à votre écran : les couleurs sont volontairement saturées, les rouge explosent à l'image et contrastent avec les bleu glaçants. Suspiria avant tout chose est beau. C'est un film essentiellement graphique, basé sur l'utilisation des couleurs et du cadrage. Rapidement, on peut décrocher de l'histoire, somme toute classique, pour se concentrer sur la beauté de l'image, des décors, des architectures (avec des bâtiments de fous furieux). Un film très différent des autres, où la sensation est plus importante que l'intellect. Susy, "Alice" moderne, traverse le miroir de l'adolescence pour découvrir un monde étrange, et mortel.

Et il n'y aura pas que la rétine à fonctionner pendant la séance ! Argento a fait appel à un groupe appelé les Goblins pour composer la musique de sa fresque horrifique. La musique, très présente, très envahissante, nous accapare pour ne plus nous lâcher. La petite ritournelle tournera longtemps dans votre esprit après la vision du film.

Argento réussissait là un coup de génie. Wild Side a eu la bonne idée de restaurer le film, qui regagne des couleurs et du contraste. 
Un pur chef d'oeuvre.

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