Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 22:56

prometheus

 

Plus de trente ans après Alien, le 8ème passager, Ridley Scott revient tenter de nous faire frémir dans l'espace. Prometheus fut d'abord présenté comme un film indépendant, puis comme une préquelle officieuse d'Alien, si bien qu'on ne sait plus trop sur quel pied danser. ALors ... vrai préquelle ? Oui mon capitaine, et pas qu'un peu...

Fin du XXIème siècle. Un couple d'archéologue découvre une fresque représentant une carte des étoiles. Et comme ce n'est pas la première, on décide de monter une expédition pour aller voir ce qui nous attends à l'endroit indiqué par la carte. A bord d'un vaisseau financé par la corporation Weyland, le couple rejoint une équipe de spécialistes. Arrivés à destination, ils découvrent une planète. Et sur cette planète, une espèce de temple. Et c'est parti pour de l'expédition scientifique, des découvertes, des courses effrénées dans des couloirs, ... Et si ils pensaient découvrir l'origine de l'espèce humaine, ils vont être un peu... déçus !

Il y a deux manières de voir Prometheus.

La première, vierge de toute référence cinématographique, consiste à voir le film comme un loner, un one-shot. Cet angle d'approche fonctionne parfaitement, puisque le film se voit sans problème et fonctionne en vase-clos. Pas besoin d'avoir vu Alien pour comprendre l'intrigue. On y prendra même son pied, puisque le film mélange avec maestria SF, aventure et horreur.

La seconde consiste à regarder le film comme la vraie préquelle d'Alien. Et là, Ridley Scott s'amuse avec nous. Préparez-vous à une partie de ping-pong cinématographique, où l'on remarque aux détours des couloirs plein, mais vraiment plein de références à la saga Alien. Le tout sans entraver lourdement l'histoire. Et en prime, les fans auront une explication sur la création des fameuses bestioles gluantes.

Mais au-delà de tout cela, Prometheus tient un pari formidable : faire un film métaphysique (d'où venons-nous ? pourquoi sommes-nous là ?) lorgnant vers 2001, l'Odyssée de l'espace, un film d'aventure et un film d'horreur. Le tout filmé de manière incroyablement belle. Car Prometheus est tout simplement beau. Dès les premières secondes, on sent bien qu'on va voir un film esthétique. Un mot au passage sur la 3D : en général je suis contre, elle ne sert à rien et ça égratigne les yeux. Dans Prometheus, bien au contraire, la 3D apporte un vrai plus, une profondeur de champs parfois étourdissante. On sent que la 3D a été "pensée" et pas uniquement marketée comme élément promotionnel au dernier moment... C'est donc beau, très beau et presque chaque plan est un délice pour l'oeil. Bon, en même temps, c'est Ridley Scott (faut vraiment que je case une filmo là ?), hein, on pouvait s'y attendre un peu, mais ça fait du bien.

Un mot sur les acteurs si vous le voulez bien. Noomi Rapace, jeune coqueluche d'Hollywood, endosse le rôle principal sans problème, forte et fragile à la fois, on en tombe amoureux immédiatement (parce que très loin des stéréotypes hollywoodiens aussi certainement). Michael Fassbender interprète le rôle d'un androïde à la perfection. Et Charlize Theron, cantonnée à un second rôle, joue très bien la femme froide et autoritaire.

Mais Prometheus n'est pas parfait non plus.
Premier défaut : l'équipe de spécialistes se comportent vraiment comme le gang de Scoobydoo. Non mais franchement, ils prennent parfois des décisions aberrantes, qui m'ont parfois fait sortir un instant du film. Un exemple ? Deux rescapés trouvent un monticule de cadavres ET devant une porte close. Pas de problème : ils campent devant... Autre exemple : un scanner détecte la présence d'un être vivant dans le temple ? "oh, ce doit être un bug. Je vais dormir." Gneuuuuu ? Et je ne parle pas de la manière dont ces "scientifiques" ravagent gaillardement les premières traces de civilisations ET découvertes par l'Homme : vas-y que je découpe, vas-y que je prend des trucs limite dans un sac de sport... Des broutilles, mais c'est dommage de ne pas avoir solutionné ces soucis.

Autre problème : j'ai eu le sentiment d'un trop plein, comme si Ridley Scott n'avait pas eu le temps de tout mettre dans ces 2h de film. Si bien que l'on a une sensation de frustration. L'équipage et leur relation sont finalement très peu développés, et je suis à peu près sûr qu'il existe au fin fond d'un disque dur une version longue qui nous attends.

Au final, Prometheus s'impose comme une belle référence de la SF. RIdley Scott prépare actuellement une suite à Blade Runner, si c'est du même tonneau, j'y serai le jour de sa sortie. Bravo Mr. Scott !

Partager cet article
Repost0

commentaires

P
je ronge mon frein!<br /> le film ne sort qu'en aout ici!<br /> que le temps me parait long, je n'ai même pas vue de bande annonce rien je veux être vierge de tout!
Répondre