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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 10:59

skyfall

 

Bon, 007 et moi c'est une histoire d'amour. Dans le sens où j'aime tous les James Bond, même les plus bizarres, même les plus râtés. J'adore le perso, j'adore les ambiances, bref je suis fan. Alors forcément quand déboule sur nos écrans la dernière mouture des aventures de Bond, je suis très curieux de voir ce que cela va donner...

SkyFall démarre donc avec notre à Istanbul essayant une énième fois de sauver le monde : pour le coup, il s'agit de récupérer un disque dur contenant les identités d' agents infiltrés au main d'un terroriste. Malheureusement, la mission tourne mal et le MI6 est obligé de sacrifier Bond.
Laissé pour mort, il végète un peu avant de décider que non finalement la vie de soulard de luxe ne lui convient que peu, et que décidément maman M a bien besoin de lui. Ca tombe bien puisque les locaux du MI6 sont la cible d'un terroriste malin : une explosion détruit le bâtiment. Il est temps pour Bond d'être réintégré et de repartir en mission...


Sam Mendès est derrière la caméra et ça se sent. Ca se sent qu'un auteur est aux commandes et pas un aimable artisan comme ce fut trop souvent le cas par le passé. Pour vous faire sa bio, c'est simple, regardez : American Beauty, Les Sentiers de la perdition, Jarhead, Les Noces rebelles et Away We Go. Le genre de carte de visite qu'on affiche, parce qu'elle contient un bon nombre de chouettes films.

Et le Sam on sent qu'il avait envie de faire du Bond ! La séance de prégénérique à Istanbul dépote, la photographie du film est hallucinante (mention spéciale à toute la partie asiatique, magnifique de bout en bout), l'histoire est bien rythmée (les 2h30 filent à une vitesse...), Javier Bardem campe un vilain étonnant (une homosexualité quasi-assumée) et malicieux, et le final du film (on n'en dit pas plus) prend le contrepied des 007 habituels.

Tout irait donc pour le mieux si il n'y avait pas 2 détails qui viennent un peu gâcher la fête.


Le premier est d'ordre financier : on a l'impression que le film a été tourné à la dèche ! Non pas que ce soit mal fait, bien au contraire, mais c'est un Bond où l'on ne voyage pas énormément. Un coup en Turquie, un coup à Shangai, et hop retour au bercail, on ne quitte plus le Royaume Uni ! Surprenant. Pire, les Bond Girls sont sacrifiées sur l'autel du rythme ! La femme fatale traverse le film, fugacement...

Deuxième vrai problème, pour les amateurs de la saga, c'est la place du film dans la série. Il commence à y avoir un gros problème de continuité. Je m'explique : depuis Casino Royal on ne cesse de nous rabattre comme quoi ce Bond version Daniel Craig, c'est un reboot, etc. etc. Sauf qu'ici, hop, dans la dernière partie du film (attention ça spoile grave !!) on voit le retour de l'Aston Martin DB5 (oui celle de Sean Connery dans Goldfinger !), de M version homme et de Miss Moneypenny ! Donc, j'ai du mal à comprendre le principe du reboot d'il y a quelques années si c'est pour finir par revenir au point de départ ! D'ailleurs la fin du film est tellement typée 60s qu'on pourrait penser que Dr No vient juste après !

Du coup, j'ai énormément apprécié le film pour sa classe, ses images fabuleuses, son intrigue, mais je m'interroge sur la suite de la saga : les producteurs vont-ils régler ce satané problème de continuité ?

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