Il y a parfois des paris fous qu’on se lance, et que l’on ne tiendra probablement jamais.
Aussi aujourd’hui j’inaugure mon saut à l’élastique culturel, qui va m’amener probablement à descendre de plus en plus vers l’absence de qualité, je veux parler d’une rétrospective sur une des séries mythiques des années 90, je veux parler de
Baywatch, retitrée «
Alerte à malibu » par TF1.
«
Alerte à Malibu » évoque invariablement tout un ensemble de stéréotypes. Pamela Anderson et sa poitrine opulente mise en avant par des maillots de bain 3 tailles en dessous. De jeunes et beaux sauveteurs courant au soleil sur le sable chaud. Et des intrigues débiles.
J’avoue que curieusement je n’ai jamais été adepte de la série pendant son âge d’or. Je suivais l’évolution du casting de loin, plus intéressé par le choix des actrices (souvent issues de l’écurie Playboy) que par le reste. Aussi me paraît-il intéressant de revenir presque 20 ans plus tard sur ce phénomène médiatique (rappelons que la série connut les audiences les plus importantes de son époque). Voilà donc le premier d’une série d’articles qui tentera de percevoir l’évolution de la saga
Baywatch dans le temps, son intérêt et surtout si les a priori sont justifiés.
Baywatch (oui, je préfère le titre original) propose au spectateur de suivre les aventures d’une équipe de sauveteurs sur la plage de Malibu à Santa Monica, Californie (voir
la page officielle des VRAIS sauveteurs ). Au début de la première saison l’équipe se compose de 3 sauveteurs expérimentés et 2 nouvelles recrues :
- Mitch Buchannon (David Hasselhoff), le chef d’équipe qui n’a pour seul problème que la garde de son fils Hobie (Brandon Call) suite à un divorce.
- Craig Pomeroy (Parker Stevenson), partagé entre son métier d’avocat et sa vocation de sauveteur.
- Jill Riley (Shawn Weatherly), sauveteuse sérieuse et consciencieuse.
- Eddie Kramer (Billy Warlock), un petit gabarit un peu farouche au bon cœur, mais sans le sou car il vient juste d’arriver à Malibu.
- et enfin, Shauni McClain (Erika Eleniak), une jolie jeune femme un brin naïve mais volontaire.
L’équipe travaille régulièrement avec des personnages récurrents, tels qu’un sauveteur sur une plage privée, un flic local, ou bien un vieil instructeur nostalgique.
Et pas de Pamela Anderson ? Non. Elle n’arrivera que plus tard dans la série.
La structure narrative de chaque épisode est classique et récurrente : un évènement principal en rapport avec le sauvetage et un évènement plus mineur (voir deux) en rapport avec la vie privée d’un des personnages.
Sur la plage, ça ne chaume pas, il y a du boulot ! En fin de compte, les noyades ne sont pas si nombreuses puisque les scénaristes varient les soucis. La série essaie tant bien que mal de pointer du doigt quelques problèmes de société : la violence conjugale, le divorce, les politiciens véreux, l’absence de réglementation concernant les scooters des mers (rappelons que nous sommes en 1989), la prise de stéroïdes pour tricher, la protection du littoral, etc. Oh rien de trop complexe, mais c’est bel et bien là, quoiqu’on pouvait penser des stéréotypes sur cette série. Parfois même la série lorgne du côté de la série policière avec kidnapping et cie : pas simple de toujours trouver une raison de faire du sauvetage !
Côté vies privées, rapidement les interactions se créent entre les personnages : Eddie vient vivre chez Craig et sa conjointe, le même Eddie commence à éprouver quelques sentiments pour la jolie Shauni, Mitch se bat pour conserver la garde d’Hobie dont la mère est mutée en Ohio, etc.
L’ensemble ne fonctionne pas trop mal pour le moment, surtout permet au spectateur irrégulier de suivre l’intrigue sans trop de mal.
Rappelons que
Baywatch a 20 ans ! Et si à l’époque c’était une série dans l’air du temps, cette dernière a fait son office, et il faut bien constater que les vêtements, coiffures et équipements font maintenant bien kitsch : sacs bananes, téléphones à fil, sweets fluos, grandes paires de lunettes de soleil, coiffures permanentées. Bouh, que tout ça a mal vieilli ! C’était inévitable, bien entendu, mais franchement parfois on ne peut s’empêcher un petit sourire en coin.
A noter, enfin, le générique (la chanson « Save me » par Peter Cetera) n’est pas le même que celui des saisons à venir.
Cette première moitié de première saison s’avère donc parfaitement regardable avec un brin d’indulgence. Ca n’est pas transcendant, mais ça se laisse regarder car c’est classique et carré. Vivement la suite !