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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 08:00

The ShadowDans la série des films de super-héros méconnus, je vais vous parler non pas du Fantome du Bengale (avec Billy Zane, le méchant de Titanic en costume moulant spandex violet ! ), ni de Sheera la Reine de la Jungle,ou de Dead Man (le galop d'essai de Sam Raimi avant Spider-Man)... Non, je vais vous parler du ... (à lire avec une voix guturale ) ... Shadow !

De jour, Lamont Cranston joue les play-boys désabusés à New York. De nuit, il se métamorphose en justicier traquant les criminels sous les traits d'un homme mystérieux au visage camouflé, capable de se transformer en ombre (" the shadow "). Cranston doit bientôt mesurer sa force à celle de Shiwan Khan, l'ultime descendant de Gengis Khan, qui ourdit le projet de conquérir le monde pour y faire triompher l'autorité de son illustre lignée. Or, Khan a été formé par le Tulku, ce mystique tibétain qui a enseigné à Cranston les pouvoirs de l'esprit. Le face à face s'annonce périlleux. 

Alex Baldwin joue donc le super-héros et l'on se rend compte qu'il aurait fait un parfait Bruce Wayne à l'époque de Tim Burton. Il le fait bien le milliardaire oisif et playboy le jour, justicier la nuit. D'ailleurs l'inspiration burtonienne est présente tout au long de ce Shadow, avec des vues en plongées sur la ville et ses gargouilles.
Au rayon acteurs et actrices, on retrouve aussi Tim Curry (The Rocky horror picture show), et Ian McKellen (notre Gandalf du Saigneur des Agneaux) dans un rôle de savant fou. Enfin, impossible de manquer la délicieusement superbe Pennelope Ann Miller qu'on se demande comment elle n'a pas mieux réussi à Hollywood tant elle rayonne... Bref.

Alors ce Shadow c'est comment ?

Ben c'est du super-héros à l'ancienne,pulp, mais on s'amuse. Oubliez les costumes moulants, qui plus est en cuir... Russell Mulcahy le réalisateur de Highlander (avec notre Christophe lambert national) se débrouille pour rendre le tout virevoltant et distrayant. 
Certes, ça ne va pas bien loin, mais on passe un bon moment, dans la lignée de The Rocketeer si vous voyez ce que je veux dire.

Franchement recommandable.

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24 septembre 2011 6 24 /09 /septembre /2011 08:00

next- Et coco, on fait un film d'action ? J'ai Nicolas Cage qui a pas foutu grand chose ces derniers temps, et il faut qu'il paie sa piscine.
- Euuuuh, ouais. T'as quoi comme histoire ?
- Ah oui mince, faut ce truc-là pour faire un film. Bon, ben, j'ai une idée : il y a quelques années Spielberg il a adapté une nouvelle de Philip K. Dick, un auteur de SF complètement barré. Tu vois, le genre de truc qu'on écrit quand on est shooté à mort ? Et ben c'est parfait ça. On achète les droits, on garde que ce qui nous plait et on fout des bagnoles qui voltigent dans tous les sens, des nanas canons, etc.
- Ouais tu sais moi je sors tout juste de la production du dernier truc bien bourrin d'Hollywood, j'aimerai bien qu'on évite de se foutre de ma gueule dans les revues ciné...
- T'inquiète, de toute manière personne pigera que dalle à l'intrigue. Et puis attends, je crois que ce Dick il a écrit un truc tarabiscoté avec un type qui voit son futur, enfin juste les 2 min à venir de son futur.
- Ouais pas mal.
- Ouuuaaaiisss, et puis du coup il peut jamais mourir, puisqu'il sait toujours ce qu'il va se passer. Mortel !
- Et comme actrice ?
- On va prendre une qui coûte pas cher ! Jessica Biel par exemple, tiens ! 
- Y'aura de la romance ?
- Un peu. Genre Cage va dire deux-trois trucs bien idiots, mais personne n'y verra que du feu ! Et comme dans sa vie professionnel il est magicien, il fera apparaître des roses, et la fille va craquer pour son regard épagneul.
- Bon OK alors.
- Chouette, je finis la nuit à écrire le scénar et on met ça en route !

Le lendemain.

- Dis-donc, je comprends rien à ce que t'as écrit.
- Moi non plus, mais rassure-toi
- Et cette fin, c'est quoi ce truc : en fait, la moitié du film c'est un rêve, et le gars se réveille et choisit de faire le bien, et puis The End. On s'en fout de savoir ce qui arrive vraiment. C'est ça ? 
- Super non ?
- Bennn, euh... On se fout de la gueule du public quand même un peu non ?
- On s'en fout, il a déjà payé sa place...
- Ah ouais pas con.

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23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 08:00

Night and day 001Je me souviens qu'à la sortie du film "La Fin des temps", j'aavais songé que la carrière de Schwarzenegger était terminé, où du moins en train de prendre du plomb dans l'aile. L'avenir m'a donné raison. Et bien j'ai le même sentiment après visionnage de Night and Day, dernier film de Tom Cruise...

June rencontre Roy pas hasard. Il est séduisant, elle aussi, il va se passer un truc. Sauf que Roy est un agent secret qui vient de dérober une découverte primordiale pour l'avenir de l'humanité, afin qu'elle ne tombe pas en de mauvaises mains... et surtout celles de son collègue passé à l'ennemi. Et c'est parti pour un festival d'action...

Dès les première minutes, ca sent le roussi.
Rien ne fonctionne correctement : jamais le couple star Tom Cruise/Cameron Diaz ne créé l'étincelle nécessaire à la réussite du projet. C'est plat. Ca sent le plan markettng de deux stars sur le retour (c'est quand le dernier film potable de Cruise ?) : hop on met les deux ensembles dans un même film, un brin d'action et de romance, et emballé c'est pesé !

Justement tout est un peu trop ... pesant ! Cruise nous refait les petits regards charmeurs par dessus ses lunettes de soleil (copyrightés depuis Cocktail et Top Gun) 2-3 fois pendant le film, Diaz continue sa longue série de films où elle joue la jolie potiche. 

Pire, si on avait encore les scènes d'action pour faire passer le truc, mais même pas. Aucune originalité et cerise sur le gâteau, les effets numériques gâchent tout (on y croit jamais).

Pour illustrer le binz, je prendrais la scène où le couple est poursuivi par des taureaux numériques dans les rues de Séville. Cruise se retourne, lève ses lunettes de soleil, yeux exorbités et lâche "Oh la vache !". OK. Le fils spirituel de Sim et Garcimore s'est dissimulé dans l'équipe de dialoguistes... Et je n'avais pas encore lu le pitch de l'affiche ci-dessous, les rois du rire sont parmis nous !

Rien à sauver, ne perdez pas votre argent et évitez soigneusement ce truc.

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22 septembre 2011 4 22 /09 /septembre /2011 08:00

The Walking DeadDu zombi, on en bouffe beaucoup ces derniers temps, quelque soit le média : films, jeu vidéo, et même jeu de rôle (voir la sortie de Z Corps au 7éme Cercle le mois dernier). Restait la série tv, relativement épargnée par le genre.Pour mémoire, il y a bien eu Dead Set, une série anglaise, mais on était plus proche du gros feuilleton coupé en épisodes, que de la bonne vieille série standard (ce qui n'empêche pas Dead Set d'être de très bonne facture, j'en avais dis du bien).

Alors imaginez un peu la tête de tous les amateurs de chairs mortes lorsqu'on apprit il y a quelques mois que Frank Darabont , réalisateur de La Ligne Verte, les Evadés et The Mist, se lançait dans le projet improbable d'adapter rien moins que le meilleur 
comic-book du genre, The Walking Dead, au format série TV ! Ca bavait d'impatience ! Le résultat allait-il être à la hauteur de l'attente ? Réponse donnée à Halloween dernier, date de diffusion du premier épisode...

Les zombis ont envahi le monde. Pour qui ? Pourquoi ? Nul ne le sait. Il ne reste plus que quelques survivants, dont le shériff d'une bourgade, qui se réveille au beau milieu d'un hôpital. Rapidement, il se rend compte de la situation et entreprend de rejoindre Atlanta, où, parait-il, il y aurait une grosse communauté de rescapés. Et surtout sa femme et son fils...

The Walking Dead impressionne. Darabont a parfaitement compris les attentes des amateurs du genre et réalise un premier épisode parfaitement calibré. Jamais on ne rit, jamais on ne desserre les fesses, tellement l'ambiance est sombre. L'ambiance post-apocalyptique est parfaitement rendue, à la hauteur même de ce que l'on avait pu voir sur grand écran (on pense parfois à 28 jours plus tard, parfois à Je suis une légende, ou au Livre d'Eli pour l'ambiance fin du monde). Si bien que la série est rapidement crédible, et jamais il n'y a de distanciation comique relâcher la pression.

Les acteurs eux-mêmes semblent habités par l'envie de bien faire et le rôle principal est tout simplement parfaitement tenu.

Un premier épisode qui donne envie, qui interroge (qu'y a-t-il à Atlanta ?) et surtout qui adapte avec une belle fidélité le matériel d'origine. Sans jamais le trahir, ni l'édulcoré.

Car The Walking Dead est violent et sanglant. Surprenant pour une "grande" série tv US. Ca gicle, ca charcle, les balles explosent les boîtes crâniennes. Rien que le prégénérique laisse stupéfait (le shériff met une balle dans la tête d'une fillette zombie !). 

Et c'est bien là tout le problème, la limite de The Walking Dead, en fin de compte. A trop vouloir respecter le genre, Darabont livre un premier épisode mature et nickel... mais uniquement pour le public ciblé ! Malheureusement toute la qualité de la série ne sera certainement jamais appréciée par Tante Josette, qui fuiera devant des scènes assez dures. Dommage. Dommage car il y avait matière à créer là le tout premier film de zombie accessible au grand public, si l'on avait évité quelques ralentis gore et explosions de cervelles. Dommage de voir toutes ces qualités narratives échapper au grand public. 

En attendant, les amateurs de morts-vivants peuvent foncer, c'est réellement très prometteur.

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 08:00

IronMan2Tête de Fer est de retour ! Rigolez pas c'est son petit surnom dans le milieu des fans de comics. 
Après un premier volet assez mou du genou, mais tout à fait regardable, j'étais assez curieux de voir ce que la suite allait donner.

Tony Stark a annoncé à la Terre entière qu'il EST Iron Man. Du coup, l'armée et le gouvernement américain veulent mettre la main sur sa création, sous prétexte qu'il représente "un danger pour la nation". Dans le même temps, deux autres vilains jurent d'abattre le milliardaire frimeur. Justin Hammer, un autre homme d'affaire, jaloux de la réussite insolente de Stark. Il va s'allier à un Russe génial et cinglé qui lui a juré de tuer Stark pour des raisons plus familiales (Stark le père aurait trahit le sien, de père).

Je suis toujours mauvais client des films de super-héros. Ce qui est paradoxal, puisque je lis mes comics chéris tous les mois depuis... houlaaaa, au moins 23 ans ! N'empêche, j'ai souvent du mal avec les adaptations qui en rendent que rarement le plaisir de lecture. Preuve en est une fois encore avec Iron Man 2...

Si le premier Iron Man m'avait paru poussif et un poil lent, c'est parce que j'imaginais que la mise en place prenait un peu de temps, qu'il fallait bien expliquer au spectateur néophyte les tenants et aboutissants du personnage. Hélas, dans cette suite, on retrouve la même impression qu'il ne se passe pas grand chose. Et quand enfin ! ça bouge un peu, on regarde sa montre et on s'étonne de voir qu'il ne reste plus que 20 min. Donc Iron Man 2 c'est longuet et pas rythmé. Pour dire, j'ai failli m'endormir devant.

Bon reste quand même une satisfaction : le casting. Robert Downey Jr. passe incroyablement bien dans le rôle de ce milliardaire flambeur. On ne pouvait rêver mieux. Scarlett Johanssen elle est projetée dans le film sans réellement de consistance : dommage, la Veuve Noire est un personnage sympathique, là elle est bien trop absente pour marquer les esprits (autrement que par son physique s'entend).

Bref, pas une catastrophe, pas une réussite, un film médiocre très semblable au premier dans son rythme. Dommage.

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 08:12

smash cutAble Whitman s'attaque à un nouveau film d'horreur à petit budget. Dans un premier temps, il semble peu concerné par son nouveau film. Mais un jour, il tue par accident une personne du tournage. Ne sachant que faire de ce cadavre, il croit alors tenir une idée de génie: il découpe son corps et utilise les morceaux de chair humaine pour les inclure dans son prochain film. Rapidement, tout le monde applaudit son long-métrage pour son réalisme gore. Content de ce nouveau succès, Able Whitman sombre dans une folie meurtrière et s'en prend à d'autres personnes.

Ca s'annonçait plutôt rigolo comme film. Pensez donc : un petit budget gore, décomplexé, bourré d'humour.
Hélas, tout le film tombe à plat dès les premières minutes. L'humour est d'un lourdingue abominable, les effets spéciaux sont franchement nuls (la tête d'un mannequin de Prisunic pour simuler une décapitation, voyez le niveau...). Je me suis longtemps demandé si ce n'était pas volontaire, une sorte de mise en abîme sophistiquée, mais non, au final que ce soit voulu ou pas, c'est nul. 

Les érotomanes avertis reconnaîtront peut-être l'actrice hardeuse Sasha Grey, qui tient ici le rôle féminin principal (et qui ne plombe pas le film contrairement à ce qu'on aurait pu croire si l'on écoutait nos à-priori). 

Même pour un samedi soir entre potes, c'est nul. 

A noter que le dvd (dispo à Noz pour 1.95 €) est étonnement garni de bonus : journal vidéo Sasha Grey, commentaires audios (bon en vo sans sous-titres), diaporama. Certains chefs d'oeuvre n'ont pas les honneurs d'un tel traitement...

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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 21:08

Acomicbookvillians01vec un titre comme ça, je me suis dis : c'est un film pour moi. Pour ceux qui l'ignore, je bouffe du Strange depuis mes 10 ans (j'en ai 33) et les comics c'est un peu ma grosse grosse passion. Fin de la séquence "je vous explique ma vie", revenons au film.

Dans ce film nous suivons Archie, un amateur de comic-books qui assiste à un affrontement pour le moins original au cinéma : deux patrons de magasins de comics (ou comics shop) veulent mettre la main sur une collection inestimable, dont le propriétaire vient de décéder. Reste maintenant pour eux à convaincre sa mère (le bonhomme était vieux garçon, bonjour les clichés) de vendre la-dite collec'. Dans cette course au magot, tous les coups seront permis...

Commençons par le positif : c'est agréable de voir un film proposant un de ses hobbys en toile de fond. Certes, le film aurait été strictement le même avec des collectionneurs de disques vynils, mais là c'est amusant de voir les personnages causer bande-dessinée américaine. Les néophytes vont probablement manquer les 3/4 des références, mais c'est pas grave (et puis les néophytes regarderont-ils ce film ?). Les transitions entre les scènes se font grâce à des extraits de comics, dont je me demande d'ailleurs si la production a bien les droits (non, parce que y'a du lourd tout de même, entre Wonder Woman et Captain América, on ne prend pas des extraits n'importe comment au pays de l'Oncle Sam, du moins sans montrer ses billets verts).

Les acteurs me sont tous inconnus car c'est une minuscule production, hormis Natasha Lyonne, qui jouait la fille de Woody Allen dans l'excellente comédie musicale « Tout le monde dit I love you ».

Le moins bon maintenant :

Si le film se veut devenir progressivement un polar (il va rapidement être question de cambriolage, la vieille dame refusant de vendre ses comics), l'ensemble ne dépasse pas le niveau d'un épisode de Desperate Housewives. Du coup on suit les aventures d'un oeil rieur sans y croire un seul instant...

A noter le traducteur qui passe à côté de quelques références.

Lorsqu'un des personnages reprochent à l'autre de vendre des "cartes magiques", il fallait bien entendu comprendre des cartes « Magic », célèbre jeu de carte à collectionner. Lorsqu'il lui dit que le dernier jeu Nail est sorti, il faut comprendre que le dernier "Neil Gaiman" (écrivain et scénariste US) est sorti. En plus d'être néophyte, il est sourd le traducteur...

« Comic Book » est un petit film pas désagréable à mon sens, qui calera bien un samedi soir pluvieux, mais pas plus.

comicbookvilliansjpg

La jaquette de la VO

 

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20 juillet 2011 3 20 /07 /juillet /2011 21:09

sherlock

Oubliez l'adaptation calamiteuse de Guy Ritchie sortie il y a quelques mois au ciné, revoici Sherlock Holmes, mais à la télévision. La BBC vient de diffuser cette nouvelle série au format pour le moins inhabituel : la première saison se compose de 3 épisodes de 1h30.

Vous pensiez à un truc poussiéreux et ennuyeux ? Raté ! 
Sherlock est une interprétation de l'oeuvre de Sir Arthur Conan Doyle... à notre époque ! Watson revient tout juste d'Afganisthan, et cherche une colocation. Une connaissance lui présente Sherlock Holmes, détective conseil auprès de la police de Londres, excentrique et amateur de nouvelles technologies (les SMS et internet n'ont plus de secret). La suite vous la connaissez...

Sherlock dépoussière le mythe, et le changement d'époque ne se ressent jamais comme une trahison, bien au contraire, tant les auteurs s'évertuent à coller aux intrigues originelles... en les réactualisant ! Le premier épisode est enthousiasmant, le second pose les bases de ce que seront les loners, et j'attends avec impatience de voir le dernier.

Graphiquement, la série s'amuse à représenter graphiquement les observations de Holmes : c'est assez indescriptible là maintenant, mais vous verrez c'est amusant. La couleur est léchée, le rythme tient en haleine, bref c'est un carton plein ! Pour finir, c'est produit par le producteur de Dr Who

J'en suis encore tout enthousiaste !

A voir absolument.

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10 juillet 2011 7 10 /07 /juillet /2011 09:35

jaquette

« Elle ne saura jamais... pourquoi après un écart de parcours, qu'elle venait de franchir l'infranchissable, la barrière de l'invisible, le territoire des interdits celui d'où personne n'est jamais revenu... Sa dernière et plus longue nuit ne sera qu'une suite d'horrible terreur et d'atroces cauchemars.

La DIABLE a souvent des apparences bizarres, il peut être partout. Surtout là où on ne l'attends pas ! ... »

 

Il existe dans le domaine des nanars tout comme bien d'autres domaines, des classiques, des Everest cinématographiques, des passages obligés. Des moments clés où votre vision du cinéma ne sera plus tout à fait la même après visionnage. « Devil Story : Il était une fois le diable » fait parti haut la main de cette catégorie de films. Véritable maître étalon du film Z, fauché, probablement tourné sous l'influence de  psychotropes, ce film est une odyssée artistique vers des domaines métaphysiques inconnus du genre humain, un truc dont on ne se remet que difficilement...

 Devil Story (1)

Et nous devons cette pépite à Bernard Launois, dont Devil Story fut le dernier film (les gens qui ont fait « ouf » manque singulièrement de politesse, mais sont vachement perspicaces...). Mais attendez un instant que je regarde sa filmographie. Ouh, le vilain polisson, on découvre que l'homme est l'auteur de « Lâchez les chiennes » (1972), « Les dépravés du plaisir » (1974), « Les machines à sous » (1976) (non le titre n'est pas une erreur, il parle bien de prostituées...amies féministes : bonsoir !) et de « Partouzes franco-suédoises » (1978 !). A noter que dans l'interview que Bernard Launois m'a acordé il confirme que les titres ne sont pas de lui. L'homme continua sa carrière dans un autre genre, la comédie burlesque franchouillarde inspirée de la série des Gendarmes de St Tropez. On lui doit « Sacrés Gendarmes » (1979) avec Jacques Balutin, Robert Castel, Sim et Daniel Prévost tout de même. Essai qu'il poursuivra avec « Touche pas à mon bignou » en 1980 toujours avec Sim en goguette en Bretagne. Et c'est donc en voulant changer de style que Bernard Launois vit sa course aux Oscars s'interrompre net.

sacrés gendarmes

Magie d'internet, le site de l'INA a conservé un reportage de FR3 Normandie consacré au tournage du film. Et on y trouve Bernard Launois nous annonçant fièrement « Je pense qu'on peut faire mieux que les américains. C'est une histoire simple, qui fera peur à tout le monde. » Pas de chance l'histoire est incompréhensible et tout le monde se marre. Le lien pour consulter cette pépite : cliquez ici

 

Mais allons-y les amis, découvrons ce miracle du 7ème art...

 

La campagne, un champs, une toile de camping. 

La musique type Bontempi crache ses watts, et un mutant dégénéré surgit de la toile de tente couteau à la main. L'homme n'est visiblement pas bien : non seulement il porte un costume de nazi débraillé, mais il ne cesse de gémir tout en levant les poings au ciel dans une gestuel dramatique digne des Poetic Lovers et Boyz II Men réunis. On devine que la vie n'a pas du lui faire de cadeau à ce brave homme tant sur le plan physique que culturel et qu'il vient d'exprimer toute sa rancœur à l'aide de sa lame. Confirmation rapide puisque nous découvrons un cadavre sous la tente, une fois que notre homme s'est pris les pieds dans les cordelettes (on peut être maître équarisseur et maladroit...).

 

Et là chers amis, le responsable des effets nous donne une bien jolie leçon de simplicité. Comment simuler un jet de sang ? Glissez sous la chemise un tuyau relié à une poire. Remplissez la poire de jus de raisin. Hors champs actionnez la poire pour faire couler le « sang ». Tellement fier de son effet, le réalisateur nous l'inflige pendant au moins une bonne minute en plan fixe. Et nous verrons que la réalisation aime rendre hommage dès qu'elle le peut à ses techniciens... 

 

Pendant ce temps, notre dégénéré commet un autre forfait sur la compagne de la victime, partie chercher du bois (pour le feu ? En plein jour ?), chantante et gambadante. Une telle provocation qui ne peut laisser notre néonazi des temps modernes de marbre : il lui tranche la gorge à mains nues (gasp!) avant de la finir à coups de poing au sol (c'est hargneux, un néonazi dégénéré). L'occasion une nouvelle fois pour le réalisateur de nous caser un plan sur le jus de sang ou de raisin on ne sait plus, qui coule.

 

L'homme à la tête de cul est méthodique : il planque les corps dans un puit. En parallèle le réalisateur filme un cheval noir. Comme ça. Pour faire joli. Il aurait pu choisir un escargot noir, mais non, il prend le cheval. Etrange, mais nous verrons qu'il y a une logique à tout cela. Ou pas. Et le prégénique de finir sur le nazi prenant un fusil pour tenter de flinguer le canasson.

 

Le générique, véritable déclaration d'amour à la musique synthétique (le musicien s'appelle Gérard Delassus, ça ne s'invente pas), nous laisse entrevoir la fabrication artisanale et familiale du film. Car si c'est Bernard Launois qui se charge de la réalisation, il a invité sa petite famille : Chris B. Launois est 1ère assistante, Pascal Launois stagiaire et 2nd assistant, Philippe Launois photographe. 

Devil Story (3)

Mais vite, l'intrigue reprend et ne va pas nous attendre.

Une voiture s'arrête en rase campagne : panne d'essence. L'homme (joué par Bernard Launois) descend avec son jerricane. Et là, « c'est affreux !» , il se dirige vers le monstre pourtant planqué derrière un calvaire pour lui demander innocemment « Euh... vous ne connaîtriez pas une station service ? ». Le monstre déteste l'impolitesse et punie l'homme d'un coup de couteau. Il aime pas qu'on se foute de sa gueule, le monstre. Re-jiclettes de sang, je vous passe les détails. 

 

Pendant ce temps, la petite vieille qui accompagnait notre homme ne semble pas vraiment se préoccuper des évènements. Jusqu'à ce qu'enfin elle sorte de la voiture : hélas pour elle c'est pour se prendre un coup de fusil. Fin de la séquence.

Devil Story (5)

Devil Story (6)

Nous revoilà sur les routes : la malédiction de ce triangle des Bermudes normand continue... Une autre voiture s'arrête, le pneu arrière droit crevé. Voiture qui paraît bien louche puisque si la plaque d'immatriculation avant est française, celle de l'arrière est américaine. A son bord, un couple. Étrange, étrange... Dans les fourrés, un nouveau personnage très important guette : le Chaaaat Diabolique!

Devil Story (7)

Devil Story (8)

On sent qu'il surveille, il observe le couple. Il possède un pouvoir surnaturel : attirer les jeunes femmes vers les falaises normandes : d'étranges éclairs jaunes ajoutés visiblement en post-production guident la jeune femme... Alors forcément un Chaaaaat Diabolique, ça miaule diaboliquement. Sauf que celui-ci a toujours le même miaulement. Toujours le même, comme s'il était enregistré et repassé en boucle, si si.  Et ce qui devait arriver, arrive, puisque le chat saute sur la jeune femme qu'on appellera Josette lui griffant les mains en passant, avant de disparaître. 

Crise de hurlements avant de tomber dans les bras de son chéri :

Lui : « Voyons ma chérie pourquoi cries-tu ?

Josette : Mes mains... regarde mes mains...

Lui : Calme-toi ma chérie, calme-toi... Viens, la voiture est réparée (en moins de 1 min il change un pneu, doit être garagiste, le gars...)

Josette : Ca m'est égal je reste ici !! (fais pas ta gamine, quoi) Je veux pas zaller plus loin ! Je veux rentrer à la maison ! (commence à faire chier la nana quand même) Je rentrerais à pied (ben voyons, avec les mains lacérées) ! Laisse-moi TRANQUILLE !!!! (doit avoir ses ragnagnas, je vois rien d'autre) Je veux mourir ! (ben à la réflexion, y'a un monstre nazi qui pourrait s'en charger apparemment...) Qu'est qu'on est venus faire ici ? Pourquoi on est perdu ? (moi je sais, c'est le chat !)

Lui (super conciliant) : Allez viens je t'en prie. Nous ne sommes pas perdus (c'est vrai, la route est à moins d'une minute à pied). Il y a un village à quelques kilomètres d'ici : nous sommes presque arrivés.

Josette (limite berserk) : ARRIVES ? MAIS on arrive toujours avec toi, mais ON ARRIVE NULLE PART !!! Et mes mains tu les as vu mes mains ? (non mais tu vas voir la mienne dans 1 min) Qu'est-ce que tu veux y faire !!!? (t'inquiètes, dans la bobine suivante, le scénariste aura oublié, alors...)

Lui (mielleux qu'il ferait presque exprès) : Elles sont très bien ma chérie. C'est pour ça que je t'ai épousé »

Le tout sous le regard étrange du Chaaaat Diabolique et son air chafouin...

Devil Story (9)

Le village a beau être à quelques kilomètres, dixit le mari, la nuit est bien tombée entre-temps et l'orage tonne. Les voilà qui arrivent au Palais Bénédictine de Fécamp, très beau monument soit dit entre nous, mais qui sert ici d'auberge. L'ambiance est lugubre, un autre pneu a crevé, le bâtiment est plongé dans l'obscurité, filmé en contre-plongé et histoire d'enfoncer le clou, voilà ty pas la Toccata en Ré mineur de Bach ! (http://www.youtube.com/watch?v=w-QLSPmzMZo ) Coup de chance, il y a des chambres disponibles dans cette auberge tenue par 2 petits vieux :Louise et un vieux dont on ne connaîtra jamais le prénom. Curieusement apparaît un nouvel animal étrange : le Chevaaaal Diabolique qui vient hénir devant l'auberge. Comme pour le chat, il n'a qu'un seul hénissement, toujours le même... Etrange...

 

Pendant ce temps, dans une ambiance délétère, autours d'un pastis, et avec des dialogues super mal joués, les deux vieux commencent sans qu'on leur ai demandé quoique ce soit d'ailleurs, à raconter les légendes locales. Il y a l'incendie de la ferme des 3 chênes sous une pluie diluvienne, la disparition de 3 pêcheurs sur une mer d'huile, et le tout toujours à la même époque, lors de l'équinoxe. Mieux : il y a 100 ou 200 ans (donc en 1886 ou en 1786), un bateau ayant fait escale en Egypte s'est échoué sur la côte, à cause de 5 frères naufrageurs, et on a jamais pu retrouver le navire. Enfin, les descendants des 5 frères ont signé un pacte avec le Diable et il y a une vieille sorcière qui reste cloitrée chez elle avec son fils infirme... ! S'en est passé des trucs dans la région tout de même, hein ! 

Devil Story (11)

Pas étonnant donc que Josette ait du mal à dormir, surtout que le Chevaaaal Diabolique continue à rôder devant l'auberge... Le vieux décide d'aller chasser le Chevaaaal et Josette l'ayant vu partir décide de le suivre à distance, habillée d'une nuisette blanche et d'un ciré jaune. Et comme il se passe toujours un truc dans ce film, QUELQUE CHOSE sort du sol. Où ? Près d'un bateau échoué sur une falaise ! Le bateau contenait en réalité... une momie !

 Devil Story (12)

Josette, à bord de la voiture (elle n'avait pas un pneu en vrac la bagnole ?), part sur la piste du tueur et de la sorcière du côté du cimetière, et fini par se prendre un méga pain de la part du dégénéré...

 

Ailleurs, nous retrouvons le brave autochtone à la lutte avec le destrier noir. Dommage pour nous que toute logique semble annihilée par la réalisation. Car comment expliquer que l'homme soit filmé en pleine nuit noire et en forêt, alors que l'animal est filmé à l'aurore en bord de mer. Curieux, étrange, ce nouvel illogisme nous plonge dans une stupéfaction angoissante, renforcée par un silence musical surprenant (rappelons que l'une des règles essentielles de Devil Story est : dès que ca bouge un peu, on martèle de le synthé).

 

Pendant ce temps, notre tueur traine la jeune femme. On sent bien une tension sexuelle (le ciré jaune, sûrement...). Et là, stupeur : la soricère découvre que Josette ressemble 'achement à sa propre fille. Et dans une logique toute campagnarde, elle annonce avec un accent au couteau : « J'vois pas pourquoi celle-ci vivrait et pas ma fille... » et de dire à son fils dégénéré « Enterre-la! » (rugissement du Bontempiiiiii !). Le brave fils met Josette dans une tombe, mais cette dernière tente d'empêcher le fou de la refermer.

 

Le Chevaaaal Diabolique arrive, toujours avec le même hénissement. Et l'animal est vachard : il met plusieurs coup de sabots au dégénéré, tel un Bruce Lee chevalin. C'est … assez curieux, mais je ne vois pas comment exprimer cela autrement : il semblerait que ce soit un cheval kung-fu ! S'ensuit 30 secondes de plans au ralenti du gars agonisant semble-t-il, se vidant de son sang par la bouche sur fond de rugissements ignobles. Et en fait non, il se relève pour prendre un nouveau coup de la part du cheval, qui lui décalotte ainsi une partie du crâne et de l'oeil (quand je vous disais qu'il était vachard !). Re-30 secondes de ce que vous savez (non parce que bon s'agit de faire durer le plaisir tout de même, hein, tant qu'à tourner autant faire plaisir au public...).

 

Et alors qu'on y croyait plus, un dernier coup propulse l'homme contre un mur de pierre qui s'écroule sous son poids et sur la vieille sorcière. D'une pierre deux coups, comme dit l'adage. Josette et son ciré se disent alors que ça serait pas mal de se barrer maintenant (pas con). Mais, pour notre plus grande surprise, la vieille accroche la botte de Josette. Et à ce moment, Josette choppe la grille du caveau et la balance sur la vieille pour la transpercer ! Le fer forgé n'est plus ce qu'il était les amis, il a perdu en poids ...

Devil Story (14)

Mais que devient la momie dans cette histoire ? Et bien la voici qui vient ouvrir une tombe et en extraire une jeune femme en robe blanche. Josette se planque, mais elle fait un peu de bruit : la voilà repérée, obligée de fuir (à 4 pattes, nous gratifiant d'un chouette plan culotte sous le ciré, très rare au cinéma, si si). Mais on n'embobine pas aussi facilement une momie, et Josette doit lutter pour éviter de se faire attraper. Elle finit ainsi par chuter, je vous le donne en mille, Emile : sur le corps du fiston dégénéré (ah bah comme par hasard), qui pour le coup se relève. Et le cheval, vous interrogez-vous fiévreusement ? 

 

Il est retourné dans la prairie esquiver les coups de fusil de notre brave autochtone, à la seule différence prêt que maintenant il fait jour. Mais rien n'y fait, aucun tir ne l'atteint. Comme quoi, l'alcool fait bien des ravages en campagne, on ne le dira jamais assez. 

 

Mais laissons-là notre canasson espiègle, et retrouvons Josette gambadant dans les champs au petit matin, poursuivi par le dégénéré nazi. Logiquement, le clavier Bontempi se remet en marche pour le plus grand plaisir de nos oreilles maintenant par trop habituées. Josette finit par trouver sa voiture, abandonnée sur le bas côté de la route  avec les clés sur contact. Probablement un coup du Triangle des Bermudes. A moins que le Chevaaaaal sache aussi se servir d'un cric ?

Josette essaie alors d'écraser son assaillant, et finie par le planter contre un arbre. Re-agonie rugissante de 30 sec, il va s'en dire... Et Josette pendant ce temps ? Ah c'est qu'elle est loin d'être conne, elle a matté des films d'horreur, la Josette : la voilà aspergeant d'essence le pauvre dégénéré avant de l'immoler (« Meurs ! Pourriture communiste ! » ou plutôt nazie...).

 

Josette fuit en bagnole, mais finie par tomber en panne (j'vous l'avais bien dit, le Triangle des Bermude normand...) devant ... le Chaaaat Diabolique ! 

 

Curieusement, Bernard Launois invente là un procédé cinématographique inédit : le flashback incohérent (à moins que ce ne soit un coup du Chaaat) : on retrouve le corps du dégénéré non-brûlé au pied d'un arbre et Josette le ré-asperge d'essence sans lui mettre le feu pour autant. Puis elle tente de redémarrer la voiture, et qu'entendons-nous provenant des bois ? Des coups de feu ! Qui surgit d'un petit sentier ? La momie et sa copine... Si vous ne comprenez plus rien, ne consultez pas. Je crois que personne ne comprend plus quoique ce soit à partir de là. Josette fuit les momies, et se dirige vers les coups de feu pour tomber sur, bien sûr, l'autochtone au fusil. 

 

Elle : « Vous aviez raison, Monsieur, j'ai rencontre une vieille !

Lui : Je sais ! Mais ça ne m'intéresse pas. C'est l'animal qui est toute la clé du mystère !

Elle : La momie, Monsieur, elle vient vers nous ! Je vous en prie, faites quelque chose... »

Et lui de poursuivre ses tirs sur le cheval, qui s'amuse comme un fou à tourner autour.

 

Enfin, il finit par l'avoir : il aura mis le temps. Manquait donc la Momie et sa cop', qui finissent par arriver et tout le monde finit par se retrouver devant l'épave du navire de la Momie, échouée sur les rochers. « Je l'savais ! J'avais toujours dis que le bateau était là ! » lance l'autochtone. Bon en même temps, rien ne l'empêchait de le signaler à la gendarmerie du coin depuis un paquet de temps, mais bref, passons. L'homme de s'énerver « Ses trésors sont à moi ! Ses richesses ! Je suis le Maiiiître ! Le Maiiiiiiiître ! ». Et Josette de prévenir le malheureux : « La Momie, Monsieur, elle vient vers nous ! »

 

Comment décrire le combat qui s'en suit ? Certes, la Momie bouge beaucoup moins vite que le cheval, mais elle en a rien à foutre des balles, elle. Du coup, elle fout une branlée au vieux en l'égorgeant à main nue (fort, ça !) puis en lui marchant sur le bidon (ce qui visuellement parlant, fait ressortir du gars la viande achetée par l'équipe des effets spéciaux au Prisunic du coin).

Devil Story (15)

Josette pragmatique récupère le fusil et les munitions. Et là croyez-le ou pas, mais de vieux barils de poudre tombés du bateau traîne dans le coin : Josette vise et BOUM !!

 

Josette se réveille. Tout ceci n'était qu'un cauchemar. Mais le chaaaaaat est sous le lit... Et le ciré dans la salle de bain ! Josette part se promener seule, son mari étant allé au village changer le pneu. Elle finit par revenir la où se trouvait le bateau mais il ne reste plus qu'une plaque à son nom : « Le Condor ». Et le chaaaaaaaaaaat du Diable attaque Josette, qui tombe par terre, et est ensevelie dans le sol.

 

Dernières scènes : un nouveau couple arrive à l'auberge, le vieux est toujours là, et la sorcière et son fils dégénéré repassent devant l'auberge. Lapin compris...

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1 mai 2011 7 01 /05 /mai /2011 10:49

 

High School of the Dead T0113 avril 2010. C'est l'apocalypse sur Terre : les morts reviennent à la vie. Au lycée Fujimi, la journée avait pourtant commencé tout à fait normalement... jusqu'à ce que les zombies envahissent l'établissement ! Seule une poignée d'étudiants échappe aux morts-vivants : Takashi étudiant médiocre mais débrouillard bien décidé à protéger Rei, la fille qu'il aime en secret ; Saeko mystérieuse et douée en arts martiaux ; Saya la pimbèche de service ; Kôta le geek petit et rondouillard et enfin Mme Marikawa, l'infirmière de l'établissement. Ensembles ils devront apprendre à agir en équipe pour réussir à s'évader. Mais qu'est-ce qui les attends en dehors des murs du lycée ?

Jamais Daisuke Satō, le scénariste, ne cherche l'originalité dans ce premier tome. Bien au contraire, il s'inspire des grands classiques du genre « morts-vivants » pour construire une intrigue très classique. On repèrera donc rapidement les emprunts à Georges Romero (le réalisateur de La Nuit des morts-vivants, œuvre matrice du genre) tout comme aux jeux vidéos (Resident Evil en tête, mais aussi Dead Rising). Bref nous sommes en terrain connu : les héros seront débordés par des hordes de zombies et vont devoir se serrer les coudes. Et bien entendu, les pire adversaires des personnages ne sont pas les cadavres mais bien les autres survivants, bien moins philanthropes qu'eux.

Daisuke Satō a toutefois un mérite. Bien qu'il n'invente rien de particulier, il sait rythmer son histoire et on ne s'ennuie jamais à la lecture de ce premier tome. D'ailleurs jamais on ne quitte ni le lycée ni le groupe de survivants : qui va mourir ? Qui va mener le groupe ? Arriveront-ils à sortir ? Tout le suspens de ce tome 1 repose sur quelques personnages, l'attachement qu'on leur porte ainsi qu'à leur destin.

Côté dessins, Shōji Satō (le frère du scénariste ?) assure un travail propre, avec parfois quelques maladresses, mais rien de trop gênant. Par contre, pour attirer le lectorat masculin (et par simple plaisir personnel j'imagine) le dessinateur ne lésine pas sur l'érotisme, certes discret, mais vraiment  envahissant : petits culottes à foison, gros seins sous de petits chemisiers, jupes très courtes, positions équivoques... Shōji Satō trouve toujours un moyen pour mettre en valeur les formes de ses héroïnes. C'est vraiment systématique, il s'agit d'être prévenu. Mais on le sait, la fesse, c'est fait toujours vendre.

High School of the Dead commence très bien, et je suis assez curieux de connaître la suite. Rien de nouveau dans le genre « morts-vivants » mais un manga très carré et recommandé aux amateurs du genre.

 

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