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19 janvier 2009 1 19 /01 /janvier /2009 21:41
En ce moment, c’est ma période Argento.
Aujourd’hui : « Le Chat a neuf queues » !

Dans un centre de recherche, un scientifique est retrouvé assassiné.
Un journaliste s’intéresse à l’histoire et entreprend de retrouver l’assassin ; il est aidé par un vieil aveugle.

Bon disons-le tout net et sans ambages : ce « Chat à neuf queues » ne m’a pas emballé !

La faute à une intrigue qui hésite beaucoup trop entre le film d’horreur, le thriller ou le policier. Et à force d’hésiter, et bien le film perd tout le rythme qu’il aurait pu avoir. Oh, il y a de bonnes scènes, comme celle du lait empoisonnée ou bien la poursuite finale sur les toits. Mais le film tergiverse un peu trop pour qu’on se sente transporté.

Le duo de personnages principaux, le journaliste beau gosse et le vieil aveugle, fonctionne très bien car ils sont opposés mais complémentaires.

Alors on retrouve bien par moment la "patte" Argento : les héros qui utilisent leurs sens ou leur mémoire pour repérer un infime détail, et un amour pour les scènes sanglantes (bien rares dans le film). Reste que la réalisation est trop timoré, on aimerait de grandes envolées, et ça ne vient pas. Alors on se contentera de cette histoire à base de génétique (en avance sur son époque, même si ça reste un prétexte).

Un Argento mineur, pas très motivé ni motivant, et loin de la fulgurance de « L’Oiseau plumage de Cristal ». Mais un Argento médiocre vaut bien d’autres réalisateurs.
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18 janvier 2009 7 18 /01 /janvier /2009 15:33
Après « L’Oiseau au plumage de cristal », je poursuis ma découverte du cinéma de Dario Argento. Un gros morceau cette fois-ci : « Suspiria » !

Suzy (Jessica Harper), une jeune danseuse américaine, débarque à Fribourg pour suivre des cours intensifs de danse au sein d’une prestigieuse école. Mais rapidement la jeune femme se rend compte que quelque chose ne va pas : dès son arrivée, une élève est sauvagement assassinée par un maniaque. Rapidement, une ambiance lourde et trouble va s’installer sur l’école, et les évènements macabres ne vont pas manquer de se succéder. Suzy parviendra-t-elle à résoudre se mystère ?

Suspiria se ressent plus qu’il ne se regarde.
La musique des Goblins contribue en partie à créer une atmosphère inquiétante, à base de feulement, de cris, et de bruissements que vient percer un thème mélodieux et envoûtant.
Au-delà de la musique, c’est la couleur qui frappe à la vision de Suspiria : quel choc visuel ! Argento ose des couleurs très soutenues (bleu, rouge, ou vert) qui viennent nimber le décor et renforce l’ambiance fantastique du film.

Et, après la vision de « Suspiria » et de « l’Oiseau au plumage de cristal », se dessinent plusieurs constantes dans le cinéma d’Argento.

L’importance du décor.
Dans « L’oiseau… », je me souviens de la scène avec cet escalier qui monte de manière triangulaire et qu’Argento avait pris un malin plaisir à mettre en avant. Dans « Suspiria », TOUTE l’école de danse est un décor fabuleux, baroque, et flamboyant ; un terrain d’exploitation propice aux expérimentations du réalisateur.

L’importance d’un détail dont il faut se rappeler.
Rappelez-vous dans « l’Oiseau… », c’est la scène d’agression qui est la clé de l’énigme. Ici, les propos que tient la première victime lorsqu’elle croise Suzy permettront à cette dernière de pénétrer au cœur du mystère.

La violence et la sang.
Argento aime filmer le sang, quitte même à saturer la couleur. Les meurtres sont toujours spectaculaires, j’en veux pour preuve le premier double-assassinat, saisissant.

Les références à Hitchcock.
Argento semble vouloir dans les deux films rendre hommage. Dans « Suspiria », il filme un siphon de la même façon qu’Hitchcock à la fin de sa célèbre scène de la douche.

Et plus je regardais Suspiria, et plus je pensais au Shining de Stanley Kubrik. On y retrouve des atmosphères qui se ressemblent (enfermement dans un lieu unique, la menace ancestrale, importance de la mise en scène, caméra flottante et hyper-dynamique), et je me demande si Kubrik n’aurait pioché allègrement.

Quoiqu’il en soit, Suspiria est un film magnifique, un choc visuel. Et si vous avez la chance de vous procurer l’édition spéciale « Les Introuvables Fnac », n’hésitez pas : non seulement vous profiterez d’une version remarquablement remastérisée et aussi de bonus très intéressants (intervention de Jean-Baptiste Thoret, interview…). Passionnant de bout en bout.


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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 08:23
Le marketing de la Personne aux deux personnes était franchement excellent et a provoqué pas mal de fous rires nostalgiques (allez voir le faux clip de Gilles Gabriel ici, ça vaut le détour). Et si cela m’avait donné envie de voir le film, j’y avais renoncé. Et si le teaser était meilleur que le film lui-même ?

Gilles Gabriel est ancien chanteur à succès des années 80, Ranu (Daniel Auteuil), un petit employé de bureau mal dans sa peau. Par un concours de circonstance, l’esprit de Gilles Gabriel va habiter celui de Ranu. La co-habitation de deux personnalités aussi différentes ne se fera pas sans mal…

« La personne aux deux personnes » a l’immense mérite d’être une comédie qui ose l’originalité. Passons vite sur la confrontation Gabriel/Ranu, le duo Chabat/Auteuil fonctionne à plein régime, et sans tomber dans le cabotinage lourdingue. C’est l’une des grandes forces du film que de réussir à nous attendrir sur ces deux loosers.

On reconnaîtra la « patte » Chabat dans les décors puisque Ranu en est resté aux années 80. L’occasion d’une série de gags qui n’échapperont pas aux trentenaires.

Reste le gros écueil du film : les dernières 20 minutes ! Car les auteurs se sont senti bien de nous fourguer un twist lourdingue. Je ne spoilerai pas mais j’ai trouvé que cela ne servait strictement à rien. Du coup le film finit sur une sensation bizarre, comme si les auteurs ne savaient pas vraiment comment conclure et qu’il fallait à tout prix proposer quelques chose d’original (alors qu’on était déjà conquis, pas de chance !).

Dommage mais heureusement l’ensemble se laisse regarder avec le sourire aux lèvres.
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9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 18:31
A force de lorgner sur le blog de l’ami Bastien, un sacré coco qui vous cause comics et cinéma de genre, fallait bien que je zieute quelques giallo. Car pour moi le cinéma italien fantastique c'était surtout Bruno Mattei et Lucio Fulci *rires nerveux*.
J’ai donc commencé par « L’Oiseau au plumage de cristal ». Pourquoi ? Tout simplement parce que : ça remonte à quand la dernière fois que vous avez vu un si joli titre de film ?

Sam Dallas est un écrivain américain fauché qui s’est expatrié en Italie. La veille de son retour aux USA, il est le témoin d’une scène peu banale : dans une gallerie d’art, une jeune et jolie femme se fait agresser au couteau par un maniaque vêtu d’un imperméable noir au visage masqué. Il sauve bien malgré lui la demoiselle, mais l’agresseur parvient à s’enfuir.
Rapidement, Sam se retrouve embarqué dans une sombre enquête : en effet l’agresseur n’en était pas à son premier meurtre…


J’avoue bien humblement ma méconnaissance quasi-totale du genre « giallo ». Pourtant j’ai pris beaucoup de plaisir à suivre ce premier film de Dario Argento. Car si le film date maintenant de 40 ans (bon sang, 40 ans !), il n’a pas pris une ride. Esthétiquement, Argento s’en sort haut la main et son film est visuellement très soigné avec des passages magnifiques.
Si l’on sent que le jeune réalisateur veut rendre hommage à Hitchcock (deux passages évidents), son film n’ennuie jamais et les 110 minutes passent très rapidement.

Le film propose au spectateur un challenge, qui consiste à deviner l’identité du tueur. Bien sûr, Argento fait tout pour semer de fausses pistes pendant les trois-quarts du film, histoire de bien nous faire mariner. Et si la conclusion est un brin rapide et lourdingue, cela n’entache pas le plaisir.

Les scènes d’agression sont très soignées, et Argento soigne particulièrement les moments qui précèdent la violence (tout comme Leone avec ses instants qui précèdent les duels). Le fétichisme est très présent (tenues de cuir, victimes ligotées et/ou bâillonnées), le couteau étant un succédané du sexe masculin. « L’oiseau au plumage de cristal » est un film éminemment sexuel et donc à ne pas mettre entre toutes les mains.

J’en ressors curieux de voir si les autres films du réalisateur sont de ce niveau. J’ai entendu dire que petit à petit Argento perd en qualité (« La Terza madre » serait un désastre), mais je pense que je vais essayer de me faire une opinion par moi-même.
« Suspiria » et « Les Frissons de l’Angoisse » sont dans ma besace !
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3 janvier 2009 6 03 /01 /janvier /2009 12:48
De Raymond Chandler

Si je m’étais endormi en lisant Le Grand Sommeil, j’aurais pu faire pas mal de jeux de mot à partir du titre. Et même si j’ai eu du mal à le lire, vous allez comprendre pourquoi, je ne peux qu’en dire du bien. Explications.

Philip Marlowe est un privé désabusé qui travaille à Hollywood. Lorsque le vieux Colonel Sternwood le contacte, c’est le début des ennuis. Quelqu’un tente de faire chanter le vieux. Comment ? Via des photos nues de sa plus jeune fille, Carmen. A Marlowe de remonter la piste, de découvrir qui en veut à la fortune de Sternwood, et de faire cesser le chantage. Mais lorsque des truands dur-à-cuir entrent dans la danse, les affaires se gâtent…

J’avais envie de découvrir le roman noir hard-boiled depuis que j’ai acheté le jeu de rôle Hellywood cet été. Et Chandler, c’est un peu le pape du genre, à priori.

Hélas, j’ai commencé à lire Le Grand Sommeil juste avant les vacances de Noël, à coup de 2-3 pages avant de m’endormir. Et petit à petit je me suis rendu compte que je me perdais dans les noms des personnages. Plus j’avançai et moins je comprenais, tout simplement parce que je n’avais pas été suffisamment attentif au départ. Donc, je l’avoue : je n’ai pas fini le Grand Sommeil. J’ai préféré abandonner vers les deux tiers du roman, plutôt que d’en sortir avec une mauvaise impression. J’ai acheté la version spéciale anniversaire de Folio, celle avec l’adaptation en film d’Howard Hawks. Ce sera pour moi l’occasion d’une séance de rattrapage avec Lauren Bacall et Humphrey Bogart. Et puis du coup, je finirai par piger l’intrigue principale.

Alors en quoi malgré tout j’ai aimé ce que j’ai lu ? Tout simplement parce que tout d’abord c’est très bien écrit. Peut-être que le fait d’avoir pour traducteur Boris Vian aide un peu. N’empêche que Chandler campe formidablement bien les personnages et les ambiances, avec une économie de mots. C’est ciselé, c’est précis. Et on sent une parfaite osmose entre l’auteur et son héros, Marlowe, privé au cœur dur et aux nerfs d’acier. Les répliques désabusées fusent, c’est un bonheur.

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30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 18:47
Mick est un vampire, Beth une journaliste d’investigation. Ils s’aiment sans se l’avouer, mais leurs conditions les opposent. Mais leurs destins vont être liés…

Je l’avoue : le pitch de base de Moonlight ne me plaisait pas énormément. Lorsqu’on touche au mythe du vampire, il s’agit de mettre des gants et d’amener le truc en douceur si l’on veut obtenir quelque chose d’intéressant. Coppola y est arrivé avec "Bram Stocker’s Dracula" ;  Patrick Lussier s’est gamelé avec "Dracula 2000".

Dès le pilote on comprend rapidement qu’il ne faudra pas chercher la qualité du côté de la réalisation, pas mauvaise mais franchement aussi insipide qu’un « Experts ». Idem côté acteurs. Mick St John le héros vampire détective privé gentil, ce qui commence à faire pas mal d’adjectifs, est interprété par un bellâtre pas spécialement taillé pour le rôle. Sophia Myles, la blondinette journaliste, en fait parfois des tonnes, et le pire du casting Jason Dohring, tout droit sorti de « Veronica Mars », passe mal dans la peau d’un vampire plusieurs fois centenaire…

Mais alors quelless sont les qualités de cette série et pourquoi je l’ai suivi sur (déjà) 8 épisodes, me direz-vous ? J’aime le jeu de rôle « Vampire la Mascarade ». Justement la série emprunte régulièrement des concepts à ce jeu de rôle (et accessoirement aux romans d’Anne Rice). Et Moonlight réussit à rendre accessible au grand public des concepts intéressants comme la dualité intérieure du vampire sans être trop lourdingue. Passé le premier épisode, assez fade, la série prend doucement de l’envergure en développant doucement un univers vampirique intéressant. Ils vivent parmi nous, mais cachés : ils veulent à tout prix rester dans l’ombre (hop, le concept de la Mascarade issue du jeu de rôle ! ). Les vampires sont organisés en petits groupes de connaissances et s’opposent souvent les uns au autres via des manipulations et des trahisons (voir l’excellent sixième épisode Black Crystal). Les plus anciens veulent dominer les plus jeunes. Lorsque vous créez un vampire, vous devez l’éduquer… Des notions fidèles à ce que j’ai pu lire dans « Vampire La Mascarade » et « Anne Rice ».

Deuxième bon point, c’est que la série réussit curieusement à développer des intrigues à deux niveaux : la romance sous-entendue entre Mick et Beth intéressera la ménagère de moins de 40 ans, alors que moi l’historique des personnages me plait bien plus. Car Mick est devenu vampire parce qu’il s’est marié il y a 60 ans à Coraline, une damnée qui l’a mordu et dont il s’est vengé. Enfin du moins le croyait-il, puisqu’elle revient, bien décidé à faire de sa vie un enfer. J’aime quand des intrigues qui prennent racine dans le lointain passé viennent bouleverser le quotidien des personnages. Le monde des vampires s’y prêtent bien.

Et donc doucement mais sûrement Moonlight développe son univers et s’avère intéressant alors que graphiquement et techniquement rien ne sauve la série. Si bien qu’au bout de 8 épisodes, je suis curieux de connaître la suite.

A noter que les vampires ont décidément la côte sur les écrans de séries américaines, puisque True Blood mais aussi à l’honneur des suceurs de sang, dans un style à priori plus poisseux et glauque. A surveiller aussi : dès que j’en aurai vu un peu, je vous fais signe.
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24 décembre 2008 3 24 /12 /décembre /2008 12:53
Tsukune continue à s’intégrer au sein d’un lycée bien spécifique : il n’est fréquenté que par des monstres ! Dur dur pour un simple humain d’y survivre. Heureusement il a pour meilleure amie Mako, une vampire extrêmement puissante sous l’aspect d’une magnifique et frêle jeune étudiante. Tsukuné intègre le club des journalistes, qui fabrique le journal de l’école. L’occasion de faire de nouvelles connaissances… pour le pire et le meilleur !

La suite des aventures de Tsukuné s’inscrit dans la droite ligne du premier numéro avec pour seule différence que l’auteur, Akihisa Ikeda, semble vouloir créer une continuité. On passe donc progressivement d’épisodes du genre loner à des épisodes qui se suivent. Du coup, l’histoire prend une nouvelle dimension à la fin du tome 2 pour prendre son essor dans le tome 3, presque entièrement consacré à la résolution d’un conflit avec de nouveaux adversaires.

Ce manga ne s’élève jamais à un haut niveau ; la cause à une thématique fort légère plus prétexte à une série d’affrontement et de plans « culottes » qu’à une réflexion sociale. Mais il réussit à atteindre son objectif : distraire gentiment son public. A noter que le dessin s’est amélioré depuis le tome 1. Que demande le peuple ?

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8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 17:13
Dimanche soir, soirée nanar... J'étais seul chez moi hier soir et l'envie de me regarder un petit film d'horreur sympatoche m'a d'un coup surpris. J'aurais pas du.

Ted est un étudiant en médécine légale, un surdoué. Et le voilà affecté dans une nouvelle école. Rapidement il s'attire l'inimitié des étudiants plus anciens, parce qu'il sait tout mieux que tout le monde. Et ted de découvrir que certains de ces même étudiants se livrent à un jeu dangereux : réaliser le crime parfait, qui ne laisserait aucune trace, que même le plus brillant des médecins légistes ne pourra comprendre.
Et faut pas trop tenter Ted, parce qu'il pourrait bien y participer à ce jeu...


Le réalisateur, Marc Schoelermann (son premier film au compteur visiblement), tenait là un sujet fort sympatoche et original. L'occasion de parler du pouvoir du médecin, de la sacralisation de l'acte médical, bla bla bla. Que dalle. Schoelermann ne retient que l'aspect morbide du pitch de départ pour en faire un vague thriller où l'ennui pointe vite le bout de son nez.

Ben oui parce que le brave ted on ne comprend pas vraiment pourquoi il se lance dans ce jeu à la con, surtout avec des abrutis pareils ! Et puis le réalisateur, surfant sur la vague morbide post-Saw (beurk), ne se prive pas de rajouter tripes, boyaux et cervelets, sans vraiment s'ennuyer à essayer de créer une atmosphère.

Devinez quoi ? Au bout d'une heure j'ai failli m'endormir ! Allez hop au lit, je ne verrais jamais la fin, mais ca n'est vraiment pas bien grave... A noter l'affiche du film, au design bien dans le ton et assez réussie. Mais c'est bien tout ce qu'il y a à sauver : passez votre chemin, il n'y a rien à voir.
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7 décembre 2008 7 07 /12 /décembre /2008 18:40
Tsukuné, jeune étudiant pas très doué est envoyé au lycée Yokai. En quoi ce lycée est-il différent des autres ? Il abrite en réalité des monstres ! Règle numéro une : ne jamais dévoiler sa véritable nature, que l’on soit vampire, loup-garou ou zombie ; toujours avoir toujours l’air d’humains ! Une situation pas simple pour Tsukuné puisque lui l’est vraiment, humain.
Heureusement il peut compter sur l’aide de Mako, une magnifique étudiante qui s’avère être une vampire. Mako en pince pour Tsukuné car son sang « ressemble tellement à celui des humains » (et pour cause). Tsukuné cachera-t-il longtemps sa véritable nature à Mako ? Et leur début de relation amoureuse a-t-elle un chance ?


Akihisa Ikeda nous livre ici un manga fort distrayant sur un principe très simple : un humain au pays des monstres, le tout saupoudré d’une amourette adolescente. Les rapports Tsukuné-Mako s’avèrent être le véritable moteur de ce shonen plutôt bien troussé graphiquement. Bien entendu dès ce premier volume on sent que l’auteur navigue en terrain bien connu puisque les intrigues sont simples, classiques et éprouvées.

Rosario+Vampire suit un schéma narratif répétitif : Mako ou Tsukuné rencontre un nouveau personnage qui s’avère rapidement être un monstre. Normal me direz-vous dans un lycée rempli de monstres… Tsukuné va se retrouver confronté à la bébête jusqu’à ce que Mako libère la vampire qui l’habite (en enlevant son pendentif), pour finir par écrabouiller le monstre (la vampire est hyper-balaise, et sexy bien entendu). Parfois le monstre se range du côté de nos héros et devient un allié pour la suite des évènements.

Mais pourquoi ce lycée ? Qui le dirige ? D’où viennent tous ces monstres ? Mystères, auquels l’auteur ne répond jamais. Dommage, il faudra attendre pour connaître le fin mot d’une histoire qui compte 10 volumes pour sa première saison (la seconde est en cours au Japon). Comme souvent dans les mangas, le dessin fait la part belle aux plans petites culottes, le héros est timide comme ça n’est pas permit, etc.

Du classique, distrayant, pas extraordinaire mais avec un arrière-goût de revenez-y. D’ailleurs je suis déjà sur le tome 2 !
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14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 09:40
par Chuck Palahniuk

Lire du Chuck Palahniuk, c'est s'exposer à une lecture certainement noire et dérangeante, toujours origniale. On pourrait comparer ça du saut en parachute. Une fois équipé, vous vous retrouvez face au vide, vous demandant ce que vous pouvez bien foutre là. Puis après quelques hésitations, vous sautez. Ca fait tout drôle les premières pages, et puis petit à petit vous vous rendez compte que l'expérience est grisante et que finalement vous seriez partant pour un nouveau tour.

Chuck Palahniuk
est taré. Ou génial. Ou les deux. Je l'imagine parcourant les rubriques "faits divers" des journaux pour dégoter des histoires insensées que personne ne croirait vrai ou bien pour extrapoler vers l'absurde des situations à la base véridiques. Il doit fonctionner comme ça, le Chuck.

Donc "Choke" nous parle de Victor, un ancien médecin drogué de sexe, un sexoolique. Si Victor est comme ceci, c'est parce que sa manman est un peu frappée elle-aussi. Tout petit, elle n'arrêtait pas de l'abandonner à des familles d'accueil pour mieux le récupérer quelques mois après et soit-disant parfaire son éducation. Mais Victor, sa manman, elle le gonfle. Car elle est maintenant placée dans un hospice, où elle n'en finit pas de mourir. Non seulement elle ne reconnait pas sa progéniture, mais en plus les frais hospitaliers sont exhorbitants. Victor a donc trouvé deux solutions pour ce problème financier. Un : il travaille dans un village-musée touristique genre "découvrez le XVIIIème siècle" où le moindre anachronisme peut vous couter votre job. Deux : il se baffre dans des restaurants chics jusqu'à l'étouffement, comptant sur la bonté d'un "providentiel sauveur"... Et vous savez comment sont les gens, ils aiment savoir par la suite si tout va bien, si vous n'avez besoin de rien ou d'un petit chèque. Et Victor va décider de chercher à comprendre qui est son père.

Comme d'habitude avec Chuck Palahniuk, ça fourmille d'idées bizarres, tordues et absurdes, si bien que tout comme Fight Club (qu'il a écrit avant Choke), il est bien difficile de vous expliquer de quoi cause réellement Choke sans déflorer les surprises. On y retrouve la verve de l'auteur, son style noir très noir enrobé d'ironie féroce. On sourit, on grince des dents, on apprécit les tournures et idées distillées. Je craignais un roman bêtement trash à cause du pitch de départ (le sexoolique) et finalement si le roman contient bien quelques pages déconseillées aux mineurs, ça n'est pas du tout, mais alors pas du tout l'intérêt du roman tant la spirale initiée par le narrateur parait sans issue.

Je termine par une parenthèse destinée à l'éditeur, Folio, qui décidément a bien du mal à classer Palahniuk dans ses collections. Regardons de plus près : Fight Club est rangé dans la catégorie Science-Fiction. Hum. Choke dans la catégorie Policier. Re-Hum. Est-ce vraiment si difficile, M. Folio, de ranger Palahniuk dans la littérature contemporaine ?
Autre chose : pourquoi vous amusez-vous à créer de nouvelles jaquettes, lorsque les versions originales sont parfaitement dans le ton. Faisons un petit comparatif, si vous le voulez-bien.

A ma gauche, la version originale, à ma droite la version française (poche) : pourquoi donc s'embêter à faire une nouvelle jaquette lorsque l'éditeur d'origine en a conçue une bien plus dans le ton. Et en passant qui ne spoile pas l'intrigue ! Car ce petit Jésus qui nous tend les bras, c'est déjà une (petite) partie de l'intrigue qui est dévoilée ! Idiots !

Idem pour Survivant (Survivor) du même auteur, rebelote :

L'éditeur US se fait suer à pondre une couverture conceptuelle, et bam ! en France, on vire tout, on recommence en moins bien. Je ne dis pas que les couv' US sont plus belles, chacun ses goûts, mais pourquoi refaire ce qui a été si mûrement réfléchi ?

Pour en revenir à Choke, et conclure mon billet, je dirais que c'est à nouveau un roman fort de la part d'un auteur décidément bourré d'idées. Un roman riche qui vous laisse avec pas mal de questions et auxquelles on réfléchit bien après la dernière page tournée. Fort.

A noter que l'adaptation cinématographique doit sortir en France au mois de janvier. Croisons les doigts pour que ça ne soit pas un navet.

Les autres romans de Palahniuk chroniqués sur ce blog :
Peste (Rant)
A l'estomac (Haunted)
Fight Club
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