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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 06:57

Trois après le premier volet initié en 1984 par Dan O’Bannon, une suite au Retour des Morts-vivants est engagée. Dès les premières images, le principe de ce remake est évident : du comique, toujours du comique !

Décidément l’armée américaine doit être principalement constituée de crétins si l’on en croit les films d’horreur. Non parce que perdre une cuve contenant des morts-vivants au cours d’un transport, je veux bien, mais ne pas s’en rendre compte arrivé à destination c’est très fort.
C’est donc un groupe de jeunes adolescents qui vont mettre la main sur la fameuse cuve. Bien sûr ils vont prendre un malin plaisir à l’ouvrir. Bien sûr le zombi ainsi libéré va faire des ravages et la trioxine, la fumée toxique qui réanime les cadavres va se répandre… dans un cimetière ! C’est reparti pour un tour…

Le Retour des Morts-vivants 2 n’est pas tout à fait la suite du premier. Pour mémoire, à la fin du précédent, l’armée américaine règle définitivement le problème des zombis (et des héros) avec une bombe nucléaire. Donc pas de traces des loubards, ni des employés de l’entrepôt pharmaceutique. Pourtant nous retrouvons bien les deux acteurs principaux (Thom Mathews et James Karen pour info), mais dans des rôles nouveaux : de misérables pilleurs de tombes. En plus d’une fin identique pour James Karen et d’un zombi cuvée 84 identique, une ligne de dialogue fait une discrète allusion au premier épisode (« Je pensais qu’on en avais terminé avec les cadavres »). Bref, le Retour des Morts-vivants 2 remet le compteur à zéro sans véritablement tenir compte du précédent.

Le trait d’union est à chercher du côté de la gaudriole, et là on est servi. Le gros problème est que le réalisateur privilégie bien trop l’humour à l’horreur. L’équipe de héros est constituée d’un jeune réparateur du câble, d’une lycéenne et de son petit frère, le plus malin du lot car c’est lui qui impulse les décisions du groupe et sauve tout le monde au final. Du coup, on y croit plus vraiment à cette invasion de zombis (déjà que… bon bref), surtout qu’on sent que côté horreur la production ménage le spectateur. Peu de sang (le plus souvent jaune), des zombis mis dans des situations comiques, voire ridicules quand une main fait un doigt aux héros ou dans la scène finale, parodie évidente du clip « Thriller » de Mickaël Jackson. L’amateur de films bien saignants peut se sentir trahi et il a totalement raison : jamais le genre ne semble pris au sérieux.

Dommage que la production n’ait retenu du premier film que le comique : la morale écologique n’est qu’un rabachage du premier volet sans aucun changement. Quant à la touche sexy, elle semble totalement abandonnée, et c’est bien dommage crie le petit cochon qui sommeille en moi. A ce stade, il semblait que la licence (car il faut bien l’appeler ainsi) était au point mort (pas fait exprès, désolé). C’était sans compter Brian Yuzna et un troisième opus terriblement original…

Pour finir, parlons affiches de ciné. Dans sa version originale, l’affiche du film inspirera 2 ans plus tard celle de « Vampire, vous avez dit vampire ? » (voir ci-dessous).
Quand à la France, l’éditeur avait du confondre avec un Police Academy et lâche ses plus gros comiques sur l’affaire, jugez plutôt : « Mourir revenir, Le retour des Morts-vivants 2. Cette fois, ils trépassent les bornes… » Ouarf, ouarf, qu’est-ce qu’on se marre…


 

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14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 19:07

 

La gestation du Retour des Morts-vivants fut pour le moins compliquée.

En 1984, Tobe Hopper est pressenti pour réaliser le film, mais se désistant au dernier moment, la production appelle à la rescousse Dan O’Bannon, le scénariste d’Alien, derrière la caméra pour shooter son premier long métrage, un film de zombies.

John Russo, le co-scénariste de La Nuit des Morts-vivants/Night of the Living Dead, en a écrit le script. Mais voilà que Georges Romero himself, craignant qu’on fasse de l’argent sur le dos de son film, pose problème à la production. Il faudra un jugement pour établir le titre définitif : Le Retour des Morts-vivants/The Return of the Living-dead. Notez le trait d’union qui fait toute la différence (en version originale seulement qui plus est) …

Bref Dan O’Bannon se retrouve au milieu d’un sacré chantier, d’autant plus qu’il souhaite faire un vrai film d’horreur alors que les producteurs voudraient un film plus grand public. Et O’Bannon de découvrir après 6 semaines de montage que la production a « corrigé » son film pour une version appuyant sur les effets comiques. Curieusement, au final, le film fonctionne plutôt bien, à condition de le prendre pour ce qu’il est : une agréable série B comico-horrifique. Et l’on va voir que derrière cette façade grand-guignolesque, on retrouve quelques éléments forts intéressants…

 

Nouveau job pour Freddy : travailler dans un entrepôt de produits médicaux de Louisville. Son vieux collègue lui propose de visiter les lieux, et surtout l’attraction principale : une cuve contenant un mort-vivant capturé par l’armée. Maladroits et idiots, les deux hommes libèrent le zombie. Seul solution pour s’en sortir : brûler le mort-vivant à la morgue de l’autre côté de la rue.
Sauf que le produit toxique libéré par la cheminée suite à la crémation du monstre se répand dans le cimetière voisin grâce à la pluie battante d’un orage.
Dans la rue, le reste de la bande à Freddy, un groupe de voyous, s’ennuie et va faire un tour dans le cimetière en question. Gros ennuis en perspective…


Le Retour des Morts-vivants est donc un film qui ne se prend jamais réellement au sérieux. Dès le générique on nous signale que les évènements relatés sont tirées d’une histoire vraie « et que les noms n’ont pas été modifié ». Hum.

Dan O’Bannon, probablement excédé par les démêlés juridiques contre Romero, lui rend la pareil : les personnages de son film connaissent La Nuit des Morts-vivants de Romero. Et l’on nous apprend que le script du film serait inspiré de faits réels : dans un hôpital, suite à une fuite de produits toxiques, des morts se seraient relevés. L’armée serait intervenue et aurait enfermée les monstres dans des cuves hermétiques qu’elle aurait disséminées à travers le pays. Et une de ces fameuses cuves se retrouvent à Louisville suite à une erreur de livraison ! Ou comment profiter indirectement de la notoriété du film de Romero… Autre clin d’œil appuyé, tous les personnages savent (puisqu’ils ont vu La Nuit des Morts-vivants) qu’il faut tirer dans la tête des zombis. Sauf que O’Bannon s’amuse à tourner en ridicule cet archétype : et non, même avec une pioche au milieu du front, les zombis poursuivent leur chemin (« Le film aurait menti !? ») !

Ce qui est plaisant, dans Le Retour des morts-vivants, c’est que tous les protagonistes sont idiots ou presque. Ca rend le film moins sinistre et beaucoup plus drôle.


D’un côté nous avons la bande de jeunes, pour la plupart des punks, des voyous, des filles délurées : ils ne pensent qu’à boire, à fumer, à glander, ils n’ont pas de travail. De l’autre nous avons des adultes totalement inconscients et qui surtout n’assument absolument pas leurs erreurs, ce qui déclenche l’apparition d’abord limitée puis massive des zombis. On remarquera que les zombis de leur côté sont tout à fait malins, parlent presque normalement et comprennent rapidement les stratégies des héros. Ils se feraient presque passer sans problème pour des humains (voir la scène où un zombi flic tend une embuscade à d’ex-collègues). On notera au passage que les morts-vivants courrent aussi vite que des humains et bien avant le remake de L'Aube des Morts-vivants réalisé par Snyder !
Des adultes idiots, des ados inconscients et des zombis malins avec pour seuls horizons un entrepôt, une morgue et un cimétière (dont le portail est peinturluré d’un « No Futur » prémonitoire). Une pluie qui disperse un produit toxique dans un cimetière et qui va libérer une armée de morts sur terre… La seule solution au problème : La bombe nucléaire !

Le message écologique est limpide si on sait le « décrypter » (pas fait exprès celle-là !) : les adultes polluent la Terre sans réfléchir, se fichent des conséquences, et cherchent plus à dissimuler la situation qu’à la solutionner. Les jeunes aveuglés par leur inconscience ignorent les agissements de leurs aînés et en paieront le prix dans le sang…

Pour revenir à un sujet plus léger : mention spéciale à l’actrice qui incarne Trash la punkette : Linnea Quigley ! Les spectateurs de l’époque se rappellent encore de son strip-tease improvisé dans le cimetière. Elle passera les ¾ de son rôle en tenue d’Eve, exhibant de bien jolies formes !
Comme les ambiances macabres semblent l’exciter son fantasme serait de se faire dévorer par un groupe de vieils hommes. L’occasion lui en sera donné, bien sûr, avant de devenir une reine des morts-vivants affriolante (et nue !).

Quelques années plus tard, sortira Le Retour des Morts-vivants 2 qui lancera toute une série jusqu’au 5, sous-titré Rave to the Grave : tout un programme !

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9 avril 2008 3 09 /04 /avril /2008 15:51
de Cormac McCarthy

Il est des livres qui nous poursuivent une fois la dernière page achevée. J'ai mis pas mal de temps à rédiger cette chronique, car ce roman est encore dans mon esprit, je repense à ses personnages un peu chaque jour, tant l'histoire m'a plu et marqué.

L'apocalypse a eu lieu, les cendres recouvrent les traces de civilisation humaine. Pourquoi ? On ne le saura pas.
Seuls quelques personnes ont réussi à échapper au désastre, et leur nouvelle vie consiste à survivre, jour après jour, coûte que coûte.
Une homme et son jeune fils suive les restes d'une route, en direction du Sud, tentant d'échapper aux bandes de sauvages. Leur espoir ? S'installer dans une région plus chaude, plus clémente. Et pourquoi pas trouver d'autres survivants ?


L'idée de base de Cormac McCarthy est simple : nous détailler le quotidien de ce duo dans un monde en déliquescence. On suit donc leur parcours, la route du titre, et l'on se tient à leurs côtés, à guetter le moindre signe d'espoir dans la nuit.

Cormac McCarthy écrit de manière simple, quasi monolithique : ses phrases se font à l'économie de mots, chacun bien choisi. Pas de paragraphes, tout est d'un seul tenant, les chapitres étant juste espacés. Et le style de McCarthy, que j'ai découvert sur No Country for Old Men, est toujours présent : régulièrement on trouve des successions de sujet-verbe enchaînés par des "et".

McCarthy ne tente pas ici de justifier l'Apocalypse, il ne s'en sert jamais. Nous ne sommes pas dans Je suis une légende, l'essentiel de la narration ne tient pas dans l'action ou la découverte, mais dans une longue et lente marche vers l'espoir. La Route n'est pas très rythmé, l'action n'est pas vive. C'est un roman descriptif et parfois même contemplatif : voici ce père et son fils, qu'est-ce qui les relie ?
L'occasion aussi pour l'auteur de parler de la violence (de façon très pessimiste) et surtout, par dessus tout, des valeurs de l'Homme, la générosité, le respect et l'entraide.

La Route est un roman magnifique, fort, qui m'a profondément ému dans ses dernières pages.
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9 avril 2008 3 09 /04 /avril /2008 15:45
Allen Walker commence à prendre ses marques à l'école des Exorcistes quand on décide de l'envoyer sur sa première mission : récupérer une Innocence à Martel, une ville italienne. Accompagné de Kanda, un autre Exorciste qui n'apprécie pas le jeune héros, il devra affronter un nouvel Akuma plus puissant et percer le secret du fantôme de la ville, qui enlèverait des enfants...

Deuxième opus de la saga D-Gray Man, sous-titré Le vieil homme et l'aria d'une triste nuit, voici une agréable aventure. Agréable parce que ce volume nous permet de découvrir un peu plus l'univers de cette série.

On suit le jeune Walker dans les couloirs du QG des Exorcistes, découvrant un peu mieux les compagnons exorcistes et personnages secondaires de la saga, que nous avions entr'aperçu dans le prologue.

L'auteur creuse quelque peu les relations entre les Exorcistes, et comme on peut l'imaginer, ca ne sent pas la franche et bonne camaraderie. Kanda et Allen s'opposent rapidement. Et justement les associer dans la mission à Martel permet de créer une tension dramatique et humoristique bienvenue dans une sorte de buddy-movie distrayant : l'un est prêt à aider son prochain, l'autre ne veut se contenter que d'accomplir sa mission, quand bien même tout le monde y laisse sa peau.

Autre surprise : l'apparition d'Akuma (des démons) de puissance supérieure. Ce n'est qu'une demi-surprise : on s'en doutait un peu vue la facilité avec laquelle le jeune Walker avait détruit ceux du premier tome. L'appelation "Akuma niveau 2" suggère qu'il va y avoir une pelleté d'Akuma dévastateurs, toujours plus puissants. Cela accompagnera, j'imagine, la montée en puissance du héros...

La dernière partie de l'aventure lorgne doucement vers une poésie douce-amère bienvenue et intéressante (le sous-titre laisse présager de cette orientation), ce qui ajoute une cachet supplémentaire au manga.

Les dessin de Hoshino sont toujours aussi efficaces et les designs forts plaisants (mention spéciale à l'Akuma level 2 et son air de bouffon de la cour...).

D-Gray Man constitue donc pour le moment une lecture sympathique avec un univers bien typé qui ne demande qu'à être développé par une intrigue générale attrayante. C'est ce qui ferait pour le moment le défaut des 2 premiers volets.
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27 mars 2008 4 27 /03 /mars /2008 20:42
Il ne faut jamais acheter un livre en se fiant à la couverture, je sais. Et pourtant j'ai trouvé celle de D-Gray Man fort jolie, et j'ai donc tenté le coup, sans trop y croire, persuadé que j'allais me faire avoir. Coup de chance, j'ai été agréablement surpris !

Dans une Angleterre victorienne, Alan Walker est un jeune exorciste inexpérimenté. Il possède une arme étrange, un symbiote metallique à une de ces mains qui peut grossir pour protéger le jeune garçon des démons : pratique pour un exorciste ! Le jeune homme doit rejoindre le QG de son organisation, maintenant que son maître a achevé sa formation. Sur son chemin il va croiser le Comte Millénaire (le Diable en somme) et ses suppôts, bien décidés à terme à envahir le monde si les exorcistes ne les repoussent pas...

Comme souvent dans les mangas, on retrouve une thématique classique : un jeune homme lambda doté d'un pouvoir immense et destiné à sauver le monde. Katsura Hoshino enveloppe son intrigue dans une ambiance victorienne teintée de steampunk fort plaisante.

Comme le souligne le titre de ce premier volume, il s'agit d'un prologue, et donc l'auteur prend son temps pour poser l'histoire générale, les personnages, et fait vivre à son héros, Alan Walker, une brève aventure avant de rejoindre son QG et que l'histoire de fond ne démarre. Le premier tome nous laisse d'ailleurs sur notre faim puisque l'histoire s'arrête juste alors qu'elle démarre. Frustrant, mais de bon augure !

Graphiquement, Hoshino réalise des planches très classiques mais forts jolies. A noter un design des personnages chiadé et recherché, bien souvent original.

Bref ce premier volet pousse fortement à connaître la suite des périgrinations du jeune Walker : conseillé !
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26 mars 2008 3 26 /03 /mars /2008 20:27
On va démarrer ce billet par un coup de gueule contre le distributeur français de The Mist : TFM Distribution. Je voulais aller voir ce film au cinéma, mais pas de chance : le film ne passe pas près de chez moi. Et après quelques recherches je me rends compte que je ne suis pas le seul dans ce cas, puisque le film n'est distribué qu'à 40 copies !
A croire que TFM Distribution voulait planter directement le film sans même lui donner une chance. Dommage. Dommage parce que le film est bon, parce qu'il avait un potentiel : l'adaptation d'une nouvelle de Stephen King par Frank Darabont (le duo de créateurs à l'origine des très bons Les Evadés et La Ligne Verte, rien que ça). Alors après je lis que le téléchargement tue le cinéma. Rions un peu : dans le cas présent il permet à des amateurs de cinéma de voir un bon film. Fin de la parenthèse.

Donc The Mist, de quoi cela parle-t-il ?

Dans une petite ville côtière de l'est américain, une curieuse brume se lève. A l'intérieur du brouillard des créatures féroces massacrent les habitants. Réfugiés dans un supermarché, un père de famille et son fils vont tenter de survivre à cet enfer...

Frank Darabont réussit encore une fois à adapter Stephen King les doigts dans le nez, là où beaucoup se vautrent lamentablement (Chambre 1408 est le dernier en date). Pourquoi ? Parce qu'il a compris depuis longtemps que ce qui fait la force du King, ce n'est pas l'Horreur mais les personnages et l'attachement qu'on leur porte. Donc The Mist n'est pas qu'une histoire de gros monstres affreux qui croquent des humains, c'est surtout un terrible portrait d'une société (l'échantillon de clients du supermarché) en pleine perdition car incapable de s'unir (Darabont tire à boulet rouge sur le fanatisme religieux). Le hasard a voulu que je vois The Mist le même jour que l'épisode Les Monstres de Mapple Street, première saison de la Quatrième Dimension. Les liens qu'entretiennent les deux histoires sont plus qu'évidents.

Mais Darabont rend aussi hommage aux bons vieux films d'horreur à travers une série de scènes horrifiques. Et c'est là où se situe le gros problème de The Mist. Les effets spéciaux sont râtés. Purement et simplement. Visibles comme le nez au milieu du visage, mal foutus, mal intégrés, quelque choses ne va pas. Et ça plombe quelque peu les scènes d'horreur. Dommage, car tout le reste est bon au point qu'au final Darabont aurait dû jouer la carte de la suggestion plutôt que de vouloir verser dans l'horreur explicite.

Enfin, The Mist c'est un final absolument terrible, l'un des finals les plus pessimistes et cyniques qu'il m'ait été donné de voir. Un choix qui force le respect (non ça ne finit pas bien, et même au-delà de ce que vous pourriez imaginer, si si...), et qui dénote d'une volonté de ne pas servir la soupe au spectateur. The Mist malgré ses faiblesses visuelles, rattrape le coup par la profondeur de son intrigue et une des fins les plus éprouvantes du cinéma.

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17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 14:23
undefinedRoland Emerich et moi, une vraie histoire d'amour qui a commencé avec Independance Day. Je n'aime pas le style d'histoire d'Emerich, ces intrigues convenues et stéréotypées à mort. Son cinéma qui consistent à ne jamais surprendre le spectateur et toujours lui proposer des séquences vues, revues et re-revues... Dans son précédent métrage, Le Jour d'après, j'avais senti comme une légère (n'exagérons rien !) amélioration . Allait-il poursuivre sur sa lancée avec 10 000 ? Le printemps du cinéma tombait à pic pour le vérifier à moindre coût !

A l'époque de la préhistoire (mais qui sait ? voir plus bas !), D'Leh, un jeune chasseur de mammouth, part vers le Sud et le désert, à la rescousse de sa promise, enlevée par une bande de mercenaires...

N'allons pas chercher la moindre parcelle de réalisme dans 10 000, ça n'est pas l'objectif. Imaginez que votre petit frère écrive une histoire sans faire attention un seul instant à la réalisté historique, vous obtiendrez quelque chose de semblable au scénario d'Emerich. Le but ici est clairement de rechercher le spectaculaire, l'épique et faisons fi de toute vraisemblance. Heureusement. Parce que les acteurs principaux ont tous une dentition digne de Santa Barbara et le côté homme de cro-magnon se retranscrit par quelques rastas et peaux de bêtes. Le meilleur est pour la fin, lorsque D'Leh débarque en Egypte Antique, pendant la construction des pyramides : les blocs de pierre sont traînées par des mammouths. Ben voyons...

Alors bon, on se dit que finalement on est pas venu là pour prendre une leçon d'histoire. Si ça bouge, si il y a de l'action on lui pardonnera bien ces quelques problèmes de vraisemblances, au Roland. On notera au passage qu'il aime bien la période égyptienne, le Roland. Dans Stargate, on y avait aussi eu droit, avec autant de talent. Pas de chance pour les amateurs d'épisme et d'action, le film s'avère assez calme dans son ensemble. Oh, il y a bien quelques moments où ça bouge : une chasse au mammouth, une attaque de dodos géants (gasp !), et une rébellion d'esclaves égyptien. 

Côté bestiaire, n'en demandez pas trop non plus. En plus des mammouths et des dodos géants, préparez-vous à voir un tigre à dents de sabre. Dans 2 scènes, 3 minutes mises bout à bout. Mais quelle scène ! Toute entière empreinte de la naïveté de Roland ! D'leh est bloqué dans un trou avec le tigre, lui-même coincé sous des éboulis. Heureusement D'Leh est un cro-magnon cool : il dit au tigre "Si je te libère, tu ne m'attaqueras pas. Rappelle-toi de moi !". Bien entendu, le tigre ne l'attaque pas. Passons. Scène suivante, D'Leh arrive dans un village africain, qui l'acceuille avec méfiance, toute lance dehors. Et là, vous ne me croirez pas, le tigre revient, pousse quelques rugissements pour dire "j'en ai une plus grosse que vous", renifle un D'Leh qui baragouine "rappelles-toi...". Et le tigre se barre. Sympa le tigre. Profitez bien de la scène c'est la dernière où vous verrez Tigrou. Et de là on apprend qu'une prophétie raconte la venue d'un homme qui saura dompter le tigre, et libérer la tribu du joug du méchant et bla bla bla... Allez je vous spoile même la fin : D'Leh retrouve sa copine, qu'on croit morte et puis qui finalement revient à la vie. Et ils rentrent chez eux. 

Si tout ça vous paraît bien, allez-y courrez voir 10 000, vous passerez un excellent moment. Moi, euh, bon.
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17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 14:05

undefinedC'est le printemps du cinéma, soit 3,5 € la séance, alors autant en profiter pour voir des films qu'on ne serait pas allé voir pour 8,50 €. J'ai adoré le roman de Richard Matheson : je l'ai lu deux fois. Et j'avais entendu dire que la fin du film n'avait plus rien à voir avec celle du livre. J'en avais conclu que ça n'en valait pas le coup. Erreur, puisqu'après visionnage de "Je suis une légende", il s'avère que c'est une piètre adaptation, effectivement, mais que c'est un putain de bon film. Quoi ça, comment ça ?

Robert Neville est un des derniers hommes sur Terre, après qu'un virus ait décimé 99 % de la population. En tout cas, c'est le seul survivant à Manhattan. Alors Neville, accompagné de sa chienne Sam, erre dans une ville laissée à l'abandon et survit tant bien que mal. Car si tout le monde n'a pas totalement disparu : certains humains se sont changés en mutants trop sensibles à la lumière pour sortir le jour...

La première force de Je suis une légende, le film, c'est la description très crédible des lendemains d'un apocalypse. La vision de cette New-York vide, silencieuse, peu à peu grignottée par la végétation et où les animaux reignent est impressionnante. La première scène est emballante et pose le ton immédiatement : Will Smith n'est pas là pour nous chanter du "Wild Wild West", ça va être rude et noir.

Pas d'erreur, le film poursuit sur sa lancée sombre, et nous montre un héros certes organisé, mais aussi désespéré dans son environnement. Il y a un soupçon de Seul au monde lorsque Will Smith parle à des mannequins ou à sa chienne comme pour entretenir des relations sociales factices mais si réconfortantes. Des moments beaux, et fins, si rares dans le cinéma grand public US.

Et puis il y a cette fin, totalement réécrite donc. Autant je trouve la fin du roman magnifique, autant la "trahison" effectuée dans le film ne m'a pas dérangée. Le titre change au final complètement de son sens originel mais reste cohérent avec la vision que le réalisateur developpe pendant le film. 

Je m'attendais à en dire beaucoup de mal et au final, j'avoue, je suis surpris, j'ai passé un très très bon moment.

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13 mars 2008 4 13 /03 /mars /2008 16:37
undefinedIl y a parfois de bonnes affaires en flânant à la Fnac, comme par exemple ce DreamFall bradé 5 malheureux euros il y a quelques temps. Le prix pouvait laisser craindre une immonde bouse vidéo-ludique, le genre de jeu qui ne franchit qu'une seule fois le lecteur de votre X-Box. Et bien non.

DreamFall vous transporte dans un monde fantastique et semi-futuriste, dans la peau de la sympathique Zoé Castillo qui va rapidement s'embarquer dans une enquête qui pourrait bien remettre en question la société entière. Mieux encore, elle va découvrir une porte vers un monde médiéval-fantastique où réside April Ryan, héroïne du précédent opus, The Longest Journey. Toutes deux devront s'allier pour combattre le mal qui ronge les deux univers...

DreamFall n'est pas parfait, loin de là. On nous propose généreusement plusieurs phases de jeu : de l'infiltration, du combat (à la Street Fighter), et de l'aventure type point & click. Si cette dernière partie est formidable, le reste laisse un peu à désirer. Les moments d'infiltration sont énervants alors que les combats se réussissent le plus souvent en effectuant n'importe quels coups, c'est du moins mon sentiment. Heureusement, il est souvent possible d'éviter ces phases en répondant intelligement lors de dialogue. Par exemple, en embobinant un garde, vous éviterez d'être obligé de le combattre. Et puis tout compte fait ces phases n'interviennent heureusement qu'assez peu souvent.

Passé ces quelques problèmes de jouabilité, DreamFall déploie un charme fabuleux. L'univers semi-futuriste propose une ambiance originale qui nous change de la SF à la Star Wars (l'action se déroule dans une Amérique du Sud du futur). Les décors sont splendides. Passé un tutoriel astucieux, on prend plaisir à suivre l'intrigue, qui réussi à en dévoile juste ce qu'il faut pour nous accrocher à notre pad.

Le passage de Zoé dans un monde médiéval arrive à point pour raviver l'intérêt, et même si l'on a pas joué au premier volet (disponible uniquement sur PC), on n'est jamais perdu. Bien entendu, à partir de ce moment, le jeu propose d'incarner tour à tour Zoé et April, et un souffle épique enveloppe petit à petit le titre.

DreamFall : The Longest Journey est un jeu incroyable : si vous avez l'occasion de l'essayer, ne la manquez pas !

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13 mars 2008 4 13 /03 /mars /2008 11:56
undefinedCa fait déjà quelques temps que je suis allé voir Bienvenue chez les ch'tis. Bien avant même qu'on commence à parler de vague ch'tis dans la presse : le film finira sa vie en salle au-delà des 10 millions de spectateurs, ce qui le place parmi les plus grand succès du cinéma français. Astérix aux jeux olympiques s'est finalement fait coupé l'herbe sous le pied par les p'tits gars du nord. Et c'est tant mieux.

Heureux. Heureux que j'étais dans la salle pendant la diffusion du film. Oh n'allez pas penser que Bienvenue... est un film extraordinaire, géniallissime et qu'il faut vous ruer dessus. Non, c'est un agréable film. Et surtout il est drôle. La salle riait aux éclats et en cette période morose pour notre pays, cela fait du bien d'entendre une salle se marrer.

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