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3 janvier 2009 6 03 /01 /janvier /2009 12:48
De Raymond Chandler

Si je m’étais endormi en lisant Le Grand Sommeil, j’aurais pu faire pas mal de jeux de mot à partir du titre. Et même si j’ai eu du mal à le lire, vous allez comprendre pourquoi, je ne peux qu’en dire du bien. Explications.

Philip Marlowe est un privé désabusé qui travaille à Hollywood. Lorsque le vieux Colonel Sternwood le contacte, c’est le début des ennuis. Quelqu’un tente de faire chanter le vieux. Comment ? Via des photos nues de sa plus jeune fille, Carmen. A Marlowe de remonter la piste, de découvrir qui en veut à la fortune de Sternwood, et de faire cesser le chantage. Mais lorsque des truands dur-à-cuir entrent dans la danse, les affaires se gâtent…

J’avais envie de découvrir le roman noir hard-boiled depuis que j’ai acheté le jeu de rôle Hellywood cet été. Et Chandler, c’est un peu le pape du genre, à priori.

Hélas, j’ai commencé à lire Le Grand Sommeil juste avant les vacances de Noël, à coup de 2-3 pages avant de m’endormir. Et petit à petit je me suis rendu compte que je me perdais dans les noms des personnages. Plus j’avançai et moins je comprenais, tout simplement parce que je n’avais pas été suffisamment attentif au départ. Donc, je l’avoue : je n’ai pas fini le Grand Sommeil. J’ai préféré abandonner vers les deux tiers du roman, plutôt que d’en sortir avec une mauvaise impression. J’ai acheté la version spéciale anniversaire de Folio, celle avec l’adaptation en film d’Howard Hawks. Ce sera pour moi l’occasion d’une séance de rattrapage avec Lauren Bacall et Humphrey Bogart. Et puis du coup, je finirai par piger l’intrigue principale.

Alors en quoi malgré tout j’ai aimé ce que j’ai lu ? Tout simplement parce que tout d’abord c’est très bien écrit. Peut-être que le fait d’avoir pour traducteur Boris Vian aide un peu. N’empêche que Chandler campe formidablement bien les personnages et les ambiances, avec une économie de mots. C’est ciselé, c’est précis. Et on sent une parfaite osmose entre l’auteur et son héros, Marlowe, privé au cœur dur et aux nerfs d’acier. Les répliques désabusées fusent, c’est un bonheur.

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