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30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 18:47
Mick est un vampire, Beth une journaliste d’investigation. Ils s’aiment sans se l’avouer, mais leurs conditions les opposent. Mais leurs destins vont être liés…

Je l’avoue : le pitch de base de Moonlight ne me plaisait pas énormément. Lorsqu’on touche au mythe du vampire, il s’agit de mettre des gants et d’amener le truc en douceur si l’on veut obtenir quelque chose d’intéressant. Coppola y est arrivé avec "Bram Stocker’s Dracula" ;  Patrick Lussier s’est gamelé avec "Dracula 2000".

Dès le pilote on comprend rapidement qu’il ne faudra pas chercher la qualité du côté de la réalisation, pas mauvaise mais franchement aussi insipide qu’un « Experts ». Idem côté acteurs. Mick St John le héros vampire détective privé gentil, ce qui commence à faire pas mal d’adjectifs, est interprété par un bellâtre pas spécialement taillé pour le rôle. Sophia Myles, la blondinette journaliste, en fait parfois des tonnes, et le pire du casting Jason Dohring, tout droit sorti de « Veronica Mars », passe mal dans la peau d’un vampire plusieurs fois centenaire…

Mais alors quelless sont les qualités de cette série et pourquoi je l’ai suivi sur (déjà) 8 épisodes, me direz-vous ? J’aime le jeu de rôle « Vampire la Mascarade ». Justement la série emprunte régulièrement des concepts à ce jeu de rôle (et accessoirement aux romans d’Anne Rice). Et Moonlight réussit à rendre accessible au grand public des concepts intéressants comme la dualité intérieure du vampire sans être trop lourdingue. Passé le premier épisode, assez fade, la série prend doucement de l’envergure en développant doucement un univers vampirique intéressant. Ils vivent parmi nous, mais cachés : ils veulent à tout prix rester dans l’ombre (hop, le concept de la Mascarade issue du jeu de rôle ! ). Les vampires sont organisés en petits groupes de connaissances et s’opposent souvent les uns au autres via des manipulations et des trahisons (voir l’excellent sixième épisode Black Crystal). Les plus anciens veulent dominer les plus jeunes. Lorsque vous créez un vampire, vous devez l’éduquer… Des notions fidèles à ce que j’ai pu lire dans « Vampire La Mascarade » et « Anne Rice ».

Deuxième bon point, c’est que la série réussit curieusement à développer des intrigues à deux niveaux : la romance sous-entendue entre Mick et Beth intéressera la ménagère de moins de 40 ans, alors que moi l’historique des personnages me plait bien plus. Car Mick est devenu vampire parce qu’il s’est marié il y a 60 ans à Coraline, une damnée qui l’a mordu et dont il s’est vengé. Enfin du moins le croyait-il, puisqu’elle revient, bien décidé à faire de sa vie un enfer. J’aime quand des intrigues qui prennent racine dans le lointain passé viennent bouleverser le quotidien des personnages. Le monde des vampires s’y prêtent bien.

Et donc doucement mais sûrement Moonlight développe son univers et s’avère intéressant alors que graphiquement et techniquement rien ne sauve la série. Si bien qu’au bout de 8 épisodes, je suis curieux de connaître la suite.

A noter que les vampires ont décidément la côte sur les écrans de séries américaines, puisque True Blood mais aussi à l’honneur des suceurs de sang, dans un style à priori plus poisseux et glauque. A surveiller aussi : dès que j’en aurai vu un peu, je vous fais signe.
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