22 avril 2009
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Le dernier film de Daren Aronofsky ne ressemble pas du tout à ce que ce réalisateur nous a habitué jusqu'ici c'est-à-dire des films très travaillés visuellement (Pi, Requiem for a dream, The Foutain).
Sur The Wrestler on a le sentiment que le réalisateur a décidé d'abandonner son travail sur l'image pour se concentrer sur un portrait de Randy "The Ram" Robinson, catcheur minable dont la carrière est derrière lui. Après un combat musclé, Randy a une crise cardiaque. Le verdict médical est alors sans appel : Randy doit quitter définitivement le ring et prendre sa retraite. Une nouvelle terrible pour un homme qui vit par et pour le catch.
Randy croise la route de Cassidy, effeuilleuse dans un bar à strip. Montrer ses muscles sur le ring , exhiber son corps dans un lapdance ; finalement c'est le même combat : le choix des protagonistes de The Wrestler n'est pas un hasard. Cassidy, la stripteaseuse, est le reflet de Randy, avec les mêmes blessures internes, comme s'ils montraient leurs corps pour se protéger.
The Wrestler démarre par 20-30 minutes de catch un peu longuettes. Oui il faut montrer que le catch est à la fois du sport et du théâtre. Oui il faut bien montrer les arrangements entre amis, les mauvais coups, le dopage... C'est pour mieux ensuite partir vers autre chose, vers une fenêtre ouverte à travers la toile sur une tranche de vie saisissante. Car il arrive un moment dans le film où il cesse d'être un film, et parvient à nous faire croire qu'on assiste à un bref moment de vie tout simplement. Un moment de grâce sublime, trop rare au cinéma pour être oublié. La suite est à l'avenant : Randy va tenter de se retrouver une place dans notre société, et dans sa famille. Mais il n'est pas simple de renouer des liens avec sa fille.
The Wrestler nous montre un Randy "The Ram" attachant et anachronique : il écoute du métal des années 80, jouent à de vieux jeux vidéo. La scène de réunion des anciens catcheurs est bluffantes : Randy se rend compte en parcourant la salle du regard qu'il est dépassé. Poignant. Et de nombreuses scènes seront ainsi jusqu'à une conclusion magnifique, portant par un "Sweet Child O' Mine" des Guns 'n Roses parfait.
Un mot sur le duo d'acteurs : Mickey Rourke est parfait et Marisa Tomei émouvante.
The Wrestler est un film bourré d'émotion, parfaitement maîtrisé, d'une qualité si rare dans le cinéma actuel qu'il en devient précieux. Un film qui m'est resté longtemps en tête. Le film de l'année ?
Sur The Wrestler on a le sentiment que le réalisateur a décidé d'abandonner son travail sur l'image pour se concentrer sur un portrait de Randy "The Ram" Robinson, catcheur minable dont la carrière est derrière lui. Après un combat musclé, Randy a une crise cardiaque. Le verdict médical est alors sans appel : Randy doit quitter définitivement le ring et prendre sa retraite. Une nouvelle terrible pour un homme qui vit par et pour le catch.
Randy croise la route de Cassidy, effeuilleuse dans un bar à strip. Montrer ses muscles sur le ring , exhiber son corps dans un lapdance ; finalement c'est le même combat : le choix des protagonistes de The Wrestler n'est pas un hasard. Cassidy, la stripteaseuse, est le reflet de Randy, avec les mêmes blessures internes, comme s'ils montraient leurs corps pour se protéger.
The Wrestler démarre par 20-30 minutes de catch un peu longuettes. Oui il faut montrer que le catch est à la fois du sport et du théâtre. Oui il faut bien montrer les arrangements entre amis, les mauvais coups, le dopage... C'est pour mieux ensuite partir vers autre chose, vers une fenêtre ouverte à travers la toile sur une tranche de vie saisissante. Car il arrive un moment dans le film où il cesse d'être un film, et parvient à nous faire croire qu'on assiste à un bref moment de vie tout simplement. Un moment de grâce sublime, trop rare au cinéma pour être oublié. La suite est à l'avenant : Randy va tenter de se retrouver une place dans notre société, et dans sa famille. Mais il n'est pas simple de renouer des liens avec sa fille.
The Wrestler nous montre un Randy "The Ram" attachant et anachronique : il écoute du métal des années 80, jouent à de vieux jeux vidéo. La scène de réunion des anciens catcheurs est bluffantes : Randy se rend compte en parcourant la salle du regard qu'il est dépassé. Poignant. Et de nombreuses scènes seront ainsi jusqu'à une conclusion magnifique, portant par un "Sweet Child O' Mine" des Guns 'n Roses parfait.
Un mot sur le duo d'acteurs : Mickey Rourke est parfait et Marisa Tomei émouvante.
The Wrestler est un film bourré d'émotion, parfaitement maîtrisé, d'une qualité si rare dans le cinéma actuel qu'il en devient précieux. Un film qui m'est resté longtemps en tête. Le film de l'année ?