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1 avril 2007 7 01 /04 /avril /2007 19:43

laplanetedessinges.jpgAujourd'hui je vais vous parler d'un immense classique du cinéma de science-fiction. Non je ne veux pas parler du pitoyable remake commis par Tim Burton il y a quelques années, mais bien du film original de Franklin J. Schaffner tourné en 1968. Parce que c'est un chef-d'oeuvre à voir et revoir et ensuite parce que ce fût un immense choc lorsque je le vis étant môme.

Suite à une expédition spatiale qui tourne mal, Taylor s'écrase sur une planète loin dans la galaxie. Surprise : sur cette planète, le singe est l'espèce dominante. Il sait parler, possède un rudiment de science, et surtout réduit en esclavage des Hommes très primitifs, bien incapables de parler.
Il est évident que l'arrivée de Taylor va mettre un sacré souk dans cette civilisation simiesque : l'apparition d'un homme capable de parler pourrait remettre en cause la suprématie des singes. Un couple de chimpanzés, scientifiques, se lit d'amitié avec l'astronaute.
Au terme de l'histoire, Taylor fera l'affreuse découverte. Son voyage spatial lui a fait traverser l'espace-temps, et cette planète n'est autre que la Terre : l'utilisation de la bombe atomique a détruit la civilisation humaine à laquelle les singes ont succédée !

Quarante ans après sa réalisation, La Planète des Singes n'a rien perdu de sa force. A cause d'une histoire passionnante, bardée de métaphores et de questionnements sur notre civilisation moderne. Plus que cela, la film de Schaffner est un plaidoyer contre l'utilisation de la violence, qu'une simple scène finale illustre avec une sacrée force d'évocation (la statue de la Liberté enfouie dans le sable).

Au-delà du simple intérêt intellectuel, le film est un vrai bon film d'aventure et de SF, bien rythmé, et surtout qui ne se repose jamais sur ses acquis. Le scénario avance, intrigue, questionne (on l'a vu) le spectateur, et lui en redonne généreusement : les 20 dernières minutes sont à ce titre exemplaires.

Mais La Planète des Singes c'est aussi de formidables effets spéciaux de maquillages, un vrai bonheur, inaltéré malgré les années. Oui, on y croit à ces singes interprétés par des acteurs grimés, jamais le film n'est véritablement pris à défaut sur ce point.

Parfaitement regardable après des dizaines d'années, blindé d'images et de reflexions, La Planète des Singes est toujours un joyaux inaltérable qui ne cessera de m'impressionner. Le film ayant eu le succès qu'il méritait, il connaîtra quatre suites directes au cinéma, de plus ou moins bonnes qualités, mais qui ont l'avantage dans la globalité de former une sacrée boucle ; mais nous en reparlerons bientôt ici même (d'ailleurs on démarre juste après par la suite : Le Secret de la Planète des Singes)...

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11 mars 2007 7 11 /03 /mars /2007 17:43
Londres, 1920.
Lorsque Walter, médecin bactériologiste, croise Kitty dans une soirée mondaine, il craque pour la jeune femme et ne tarde pas à lui demander sa main. La jeune femme accepte : elle n'éprouve pas de sentiment pour le jeune homme, mais ce mariage lui permet de soustraire à la tutelle de ses parents qui lui reprochent sans cesse de ne pas trouver de "bon parti".
Seulement Walter doit partir pour Shanghai et la jeune femme est obligée de le suivre. Elle y rencontre Charlie, un jeune homme marié avec lequel elle va avoir une aventure. Walter l'apprend rapidement et contre toute attente propose le divorce. Sa seule condition : il ne dévoilera pas l'adultère à la condition que Charlie accepte d'épouser Kitty. Charlie abandonne Kitty et lorsque Walter, devenu distant, doit se rendre dans la campagne chinoise pour stopper une épidémie de choléra, Kitty n'a d'autre choix que de le suivre...

J'ai entendu parler de ce film car j'aime beaucoup les deux principaux acteurs du film : Naomi Watts (vue dans Mulholland Driver ou récemment dans King Kong) et Edward Norton (Fight Club, Au nom d'Anna, Braquage à l'italienne...). Coup de chance, le couple passe formidablement bien à l'écran et c'est un plaisir de les voir évoluer devant la caméra. Bien entendu, leur talent d'acteur apporte un gros plus à l'intrigue.

Intrigue qui a d'ailleurs besoin de leurs talents. Le Voile des illusions souffre d'un manque de rythme, au bout d'une heure et demi, le film subit un gros coup de mou car il ne se passe pas énormément de choses, ou du moins rien de vraiment surprenant. Normal, puisque le film s'interesse aux sentiments des personnages perdus dans la campagne chinoise, pris entre deux dangers : la contagion et le ressentiment des chinois contre les anglais. Et comme le film suit les rails classiques du drame sentimental et du film romantique, cela n'arrange rien.

Mais je suis un brin dur, car le film possède une sorte de puissance, de grandeur, qui ont emporté mon adhésion malgré mes réserves ci-dessus. Les paysages chinois sont magnifiques, relevés par une musique somptueuse (et composée par le français  Alexandre Desplat, cocorico !). Mieux, le film esquive toujours les pièges du mélo grandiloquent. Si bien que, paradoxalement, le film passe vite.

Bref, Le Voile des illusions c'est bien. Si le film romantique et dramatique est votre tasse de thé, courrez-y !
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5 mars 2007 1 05 /03 /mars /2007 10:53

Dimanche pluvieux, donc direction les salles obscures !

Pour être franc, je suis rentré dans la salle avec un gros gros à-priori négatif sur ce film. Jugez plutôt : un film sur le destin d'un groupe de soul-music, dans leque jouent Beyonce (chanteuse-star US du moment), Eddie Murphy (ancienne star d'Hollywood) et Jennifer Hudson (totale inconnue, toute droit sortie d'une sorte de Star Academy US)... Bref ca ne m'enchantait pas.

Et je le reconnais, finalement, c'était bien mieux que ce que je craignais. Bon, disons-le tout net, Dreamgirls n'est pas un chef d'oeuvre. Le film est trop long : 2 h 15 avec un gros coup de mou au bout d'1h30. Ensuite, Dreamgirl est parfois déroutant. Alors que toute la première partie du film est filmée de manière classique (scènes standards avec parfois des chansons sur scène), d'un coup d'un seul et sans aucune raison le film se transforme en comédie musicale. Le film devient alors maladroit, notamment lors d'une (trop) longue scène de rupture entre les chanteuses. Notons enfin pour clore le sujet que la version française oublie carrément de sous-titrer certains passages des chansons, qui, comme dans toute bonne comédie musicale qui se respecte, représentent les sentiments des personnages. Dommage car quelques allusions et finesses passent à la trappe...
Dernier point négatif, l'actrice Jennfier Hudson. Ca n'est pas qu'elle joue mal, mais la plupart de ces prestations chantées en solo m'ont cassé les oreilles : cette femme confond "chanter" et "gueuler". A un point tel que j'avais envie de trouver un bouton volume et de baisser le son...

Sinon, hormis ces quelques réserves, Dreamgirls assure un spectacle divertissant. Jamais le film ne quitte un chemin très balisé : le groupe se forme dans la joie et l'allégresse, et puis peu à peu, des conflits apparaissent, les coups-bas pleuvent et le groupe se divise. Au final, tout le monde se rend compte de ses erreurs et l'ensemble finit dans la joie, le pardon et la rédemption.

Malgré ce classicisme, le scénario montre quelques problèmes de l'industrie musicale. Jamais on ne dénonce vraiment, mais on souligne ces points. Le conflit entre l'aspect artistique et l'aspect créatif. Le rejet de la culture noire et sa réapropritation par les blancs. Le pouvoir et l'argent qui corrompt. L'importance du physique dans le métier de chanteuse. La dépression et la drogue. Bref c'est pas mal foutu, car les messages ne sont pas trop lourdingues.

Pour finir, un mot sur les acteurs. Jamie Foxx (vu dans Miami Vice dernièrement) tire presque toute la couverture à lui. Dans toutes les scènes où il est présent, il s'impose.
Eddie Murphy est étonnant dans un rôle dans lequel je ne l'attendais pas. Et j'ai été heureux de revoir Danny Glover (ah, l'Arme Fatale...). Beyonce assure dans un rôle pas franchement difficile (la gentille super-gentille qui aime tout le monde et qui a du succès).

Bref, Dreamgirls, ben finalement c'était pas mal du tout et j'ai passé un bon moment.

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19 février 2007 1 19 /02 /février /2007 08:32
J'ai revu hier soir ce film avec Aurélie.
Ca faisait très longtemps que je ne l'avais pas regardé, au moins 10 ans. Lorsque j'avais voulu lui montrer Robocop, j'avais été déçu par le coup de vieux qu'avait prit le film de Paul Verhoeven. Et je craignais un peu la même chose pour Blade Runner.

Alors qu'en fait, non. Blade Runner tient encore sacrément la route, question effets visuels. C'est ce qui m'a le plus étonné. Le film a très peu vieilli, et la description de cet univers futuriste accroche, étonne, grâce notamment à un sens artistique de la décoration incroyable et un soucis du détail permanent.

Revoir Harrison Ford dans son rôle de chasseur de Replicants est encore un régal. Sean Young est toujours aussi belle, et, surtout, le chef des Replicants, interprêté (ou plutôt presque "habité") par Rugter Hauer, toujours aussi impérial. La fin du film, ce combat entre Deckard et Roy, sous la pluie, touche à des choses si essentielles qu'il se termine sur un instant de beauté et de poésie absolu. Ce bref passage où Roy s'arrête magnifié dans un ralenti sublime restera à jamais comme un des beaux moments du cinéma fantastique.

Ridley Scott prend son temps, pose ses personnages, interroge le spectateur sur la nature des sentiments, le sens de la vie et la relation de l'Homme envers ce qui lui est différent. Il y a comme quelque chose de magique dans ce film, comme si une émulsion avait emporté toute l'équipe du tournage, les avait amené à donner le meilleur de chacun : acteurs, accesoiristes, designers, compositeur...
Vingt-cinq ans après sa sortie au ciné, Blade Runner est toujours un monument.


Le film est ressorti en DVD en novembre 2006 dans une version restaurée, director's cut (en gros, sans le plan final en rase campagne commenté par une voix off qu'avait imposé la production en 82). Question bonus, nada, que dalle, rien à la hauteur du travail général réalisé par l'équipe du film. Messieurs les éditeurs, à quand une version Deluxe avec reportage sur la création de l'univers Blade Runner, ses décors, les castings acteurs, etc ?
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28 janvier 2007 7 28 /01 /janvier /2007 18:42
Il y a quelques années, Kurt Wimmer réalisait Equilibrium, un sympathique film de SF, pas très friqué mais qui cachait la misère avec quelques idées et concepts intéressants.

Il y a quelques semaines sortait en DVD son dernier film, Ultraviolet, et j'attendais de voir ce que cela donnait avec une certaine curiosité. Autant dire que ma curiosité a été vite refroidi après quelques minutes de visionnage.

Alors allons-y pour l'histoire :
Dans le futur, l'humanité a subi une terrible maladie : ceux qui sont infectés, les Hémophages, se transforment en vampires et deviennent des rebus de la société. Violette fait partie de cette frange de la société, membre d'un groupement activiste dont le but est d'exterminer les humains.
Elle s'infiltre dans un bâtiment scientifique pour voler soit disant une arme destinée à tuer les hémophages. "Arme" qui s'avère être un simple enfant. Son chef décide de liquider le gamin purement et simplement. Violette lui sauve la vie et s'enfuit avec le petit. Qui est-il ? Enquoi consiste-t-il une menace ? Voilà des questions auquelles Violette devra trouver des réponses tout en étant pourchassée par les autorités et son propre camps...

Ultraviolet se veut généreux. Trop même. Donc ca bourrine régulièrement tout au long des 80 minutes de métrage. 80 min, oui, 1 h 20 de ce "truc". Oui, car Ultraviolet part en vrille très vite, alignant les scènes d'action débiles et les dialogues franchement râtés.

Question action on est servi : course-poursuite, fusillade, bagarre... Même lorsque l'héroïne rencontre des hommes armés de pistolets, elle trouve le moyen de virevolter autour et de les faire s'entretuer. Le tout avec style et ralentis à l'appui. C'est à voir, franchement je n'ai pas pu retenir un gloussement tellement c'était gros...

Au menu des dialogues pourris, le plus beau fleuron reste Mila Jovovitch disant face caméra avec l'oeil méchant style je me suis cassé un ongle : "Je vais tous vous..." (petite coupure histoire de voir si tout le monde suit) "... tuer !". Ah ouais, bien vu.

Et si encore esthétiquement, c'était beau à voir. Même pas. Le film entier a du être fait sur PC, et cela se voit d'un bout à l'autre. Les décors, les effets spéciaux, tout semble avoir été retouché, trop d'ailleurs, même Mila Jovovitch.

L'actrice ensuite est totalement transparente. Elle semble prendre la pose dans chaque plan, bref un désastre. Pour enfoncer le clou, l'ensemble du métrage est rythmé par de la musique techno.

Franchement, à 19 € le DVD, j'aurais honte à la place des producteurs qui vendent ce truc. Et après qu'on vienne pas gueuler que les gens n'achètent pas, mais télécharge. Là, pour le coup, c'est ce que je vous conseille de faire si vraiment vous avez du temps à perdre.
A la limite j'aurais 14 ans, pourquoi pas, mais dans le genre il y a déjà beaucoup mieux...
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30 décembre 2006 6 30 /12 /décembre /2006 12:13
Petit film sorti en catimini durant les vacances d'hiver, Coast Guards est une très bonne surprise dont je voulais vous faire part.

Ah, tiens ! un film avec Kevin Costner. Vous vous souvenez du dernier film que vous avez vu avec cet acteur, vous ? Et bien moi j'avais l'impression que cela faisait belle lurette qu'il avait disparu des écrans. Aurélie m'a rappelé qu'il avait joué dans Une bouteille à la mer, que je n'ai pas vu. Pour être franc, la dernière fois que j'en avais entendu parlé c'était pour Open Range, pas vu non plus, remarquez. Alors lorsque j'ai vu le brave Kevin dans ce film, je n'ai pas retenir un "oh, il a pris un coup de vieux"...

Alors, de quoi ça parle Coast Guards ?
Ben Randall est un sauveteur en mer expérimenté qui a de gros soucis avec son épouse sur le point de le quitter. Jusqu'au jour où, suite à un pépin technique, son meilleur ami meurt en plein sauvetage, à ses côtés. La hiérarchie décide de reclasser Ben Randall pour qu'il se remette moralement. Résultat : on l'envoie à l'école des sauveteurs former de nouvelles recrues. Bien sûr, sa femme le largue. Bien sûr, un des élèves s'avère un brin forte tête. Bien sûr, les méthodes inhabituelles de Randall ne plaisent pas à la direction...

Ecrit comme ça, Coast Guards a tout d'un film stéréotypé et médiocre dont on voit les intrigues venir comme un camion toutes sirènes hurlantes. Bref, le genre de film qu'on aurait tous vu et revu et que je me ferais un plaisir de chambrer.
Et pourtant, non.
Non, parce que Coast Guards, au-delà de tout le manque d'originalité de son intrigue, nous parle d'un thème fort : les sauveteurs en mer. Pour une fois, dans ce genre de film, les recrues ne s'entraînent pas pour tuer des gens, mais bien pour sauver la vie des autres. Et ça fait du bien pour une fois de voir un film sans violence physique et rendant hommage à un métier fabuleux et, ô combien, précieux et difficile.

D'ailleurs, le générique final montre des images d'archives de différentes époques. Et ça n'est peut-être pas un hasard si personne ne s'est levé pour partir avant la fin de ces images.

Coast Guards est tout à la fois bourré de stéréotypes et original par son sujet. A voir.
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30 décembre 2006 6 30 /12 /décembre /2006 11:40
Belle période Hitchcock du côté de mon lecteur DVD.

Après Les oiseaux, nous nous sommes passé Psychose, que j'ai vu tout petit. D'ailleurs je gardais en mémoire quelques plans du films, notamment lorsqu'on découvre la vérité sur la vieille mère de Norman Bates. Quelle idée mes parents avaient-ils eu de me laisser voir ce film ! :o)

Marion Crane en a assez de sa petite vie sans avenir. Elle est amoureuse d'un homme divorcé, mais sans argent leur histoire ne durera pas longtemps. Alors, quand elle a la possibilité de mettre la main sur 40 000 $, la jeune femme n'hésite pas : elle vole l'argent et saute dans sa voiture pour rejoindre son amoureux. En chemin elle s'arrête dans un motel désolé pour se reposer.
Marion fait alors la connaissance de Norman Bates, le concierge du motel, qui habite en compagnie de sa mère la maison familiale à côté du motel. Norman est un jeune homme entièrement dévoué à sa mère, et cette dernière voit d'un très mauvais oeil l'arrivée de la jeune femme...

Sacré film que ce Psychose !
Il fallait quand même un sacré culot à Hitchcock pour monter ce film, qui a certainement dû choquer le public à l'époque par sa violence et l'ambiance malsaine qui s'en dégage. Norman Bates est un personnage fabuleux, le grand-père de tous les psychokillers du cinéma américain, voire même de tous les croque-mitaines des films d'horreur. Plus généralement, Psychose, à bien y regarder, est presque l'ancêtre du film d'épouvante moderne. Après visionnage, je me rends compte que rares sont les films a avoir été à ce point copiés et récupérés (de tête, comme ça, Halloween pour les meurtres au gros couteau, Ré-animator pour la mélodie carrément plagiée, et sûrement plein d'autres que je ne connais pas...)

Hitchcock ose une intrigue étonnante pour une film tourné en 1960.
Les 30 premières minutes nous montrent Marion Crane en fuite : chaque détail aura son importance par la suite. Ensuite, pile au moment où Marion pense s'en être sortie, le destin s'abat sur elle sous la forme de Norman. Et là, extraordinaire idée d'Hitchcock (et du romancier Robert Bloch, au passage), nous suivons l'enquête de la soeur de Marion, qui la recherche. Du coup Hitchcock transforme la place du spectateur dans l'intrigue en plein milieu de l'histoire. Sur les 30 premières minutes, nous étions au même niveau que Marion, nous découvrions son chemin en même temps qu'elle. Et puis hop ! puisque nous suivons l'enquête, nous, spectateurs, savons ce qui est arrivé à Marion et forcément nous pouvons anticiper ce qui va arriver. Ultime pirouette de l'intrigue, la révélation finale qui redescend le spectateur d'un cran : non, finalement, nous ne savions pas tout au sujet de Norman Bates et ce que l'on va découvrir est particulièrement malsain... Du grand cinéma, ingénieux, malin, comme on en fait plus que rarement (de tête, je dirais qu'un des descendants pourraient être Identity, regardez-le, vous comprendrez).

Un mot quand même sur les acteurs qui jouent avec une justesse fascinante : Anthony Perkins est redoutable, tour à tour adorable en jeune homme timide et inquiétant dans le plan final. Mention aussi à Janet Leigh, qui restera dans l'histoire pour se faire assassiner dans la douche à coups de couteau, et surtout pour son jeu d'une femme inquiète, à l'affût de la moindre menace et qui, finalement, ne la verra pas venir.

Bref, le film, s'il a vieilli, reste d'une justesse impressionante plus de 40 ans après sa sortie. Un joyau noir du cinéma qui connaîtra (malheureusement) 2 suites, Psychose II et Psychose III (ce dernier tourné par A. Perkins lui-même).
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24 décembre 2006 7 24 /12 /décembre /2006 16:59
Melanie Daniels, une jeune femme de la haute société de San Francisco, fait la rencontre d'un jeune homme dans un magasin animalier. Une rencontre assez brève Mélanie appréciant peu les provocations de Mitch Brenner. Mais elle devra bien l'admettre, elle en pince pour lui. La voilà donc partie pour Bodega Bay, son lieu de résidence en bord de mer.
Elle ignore encore qu'elle ne pourra pas roucouler tranquillement avec Mitch, puisque les oiseaux de la région, pris d'une violente folie, se mettent à attaquer les humains sans raison. Le chaos s'installe en ville...

N'y allons pas par 4 chemins et disons-le tout net : Les Oiseaux est un chef-d'oeuvre du cinéma moderne... Plus de quarante ans après sa sortie en salle, le film d'Alfred Hitchcock reste toujours aussi efficace. Ce film est le fruit d'un travail préparatoire titanesque : non seulement "Hitch" dessina tout le film sous forme de storyboard (comme à son habitude) mais il fallut en plus préparer les nombreux trucages nécessaires.

Hitchcock est malin. Plutôt que de nous balancer des oisillons d'entrée de jeu, il n'oublie surtout pas de nous raconter une histoire et de nous présenter les personnages pour que l'on s'y attache. C'est pour mieux distiller ensuite une ambiance apocalyptique ("C'est la fin du monde ! ", s'écrie un poivreau dans un bar). Lorsque l'enfer se déchaîne, on ne peut que constater la haute technicité du film. Si les effets spéciaux ont forcément pris du plomb dans l'aile (ouais, elle était facile celle-là, j'avoue), on est surpris car tout tient encore bien la route et se laisse regarder avec plaisir.
Au passage, l'actrice principale, Tippi Hedren, est sublime. Et comme souvent chez le réalisateur, il s'agit d'une grande blonde "froide".

Et pour finir, le dernier plan est saisissant avec ce paysage couvert d'oiseaux prêts à plonger sur les protagonistes, bien obligés de fuir et laisser la ville aux volants. D'ailleurs n'est-ce pas là le message du film : l'homme, trop certain de son intelligence et de sa supériorité, n'est-il pas trop arrogant ?  Et comment réagirions-nous si nous devions être confrontés à quelque chose que nous ne pouvons comprendre (jamais Hitchcock ne donne d'explication sur le comportement violent des oiseaux) ? Ferions-nous comme ces personnes qui prophétisent "la fin du monde ? Ou bien serions-nous de ceux qui accuseraient leur prochain au moindre prétexte ("C'est la faute de cette femme ! Depuis qu'elle est arrivée, les oiseaux attaquent !") ?

En un mot : magnifique.
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24 novembre 2006 5 24 /11 /novembre /2006 08:57

« Vodka Martini.

- Au shaker ou à la cuiller ?

- Qu’est-ce j'en ai à foutre ! »

Bond, dans Casino Royal

 

 

 

 

 

 

La sortie d’un James Bond est toujours un petit évènement ciné pour moi. J’adore ce personnage depuis mon enfance, et je dois tous les avoir vu au moins 3 fois sinon plus. Mais je me dois d’ajouter que les dernières prestations de Pierce Brosnan dans le smoking du plus célèbre des agents britanniques avait quelques peu calmé ma passion. . J’avais même failli m’endormir pendant que Brosnan surfait sur une vague numérique dans Meurs un autre jour, c’est vous dire…Oui, Bond était devenu un peu fade, comme si la magie des premiers films avec Connery avait disparu ; les plus grincheux diront que cela faisait belle lurette que le charme était rompu, mais que voulez-vous j’adore les performances de Timothy Dalton dans les années 80.

 

 

 

Ce nouveau James Bond, Casino Royale,  est donc placé sous le signe du renouveau. Nouvel acteur : Daniel Craig. L’enjeu est de mise puisqu’il doit conquérir le grand public et les passionnés de 007, prêts avant le film à lui tailler un short si il ne convient pas : Georges Lazenby qui n’aura joué le rôle qu’une fois s’en souvient certainement encore…

Après visionnage du film, on ne peut que dresser le constat suivant : Daniel Craig est parfait pour le rôle. Un rôle qui a d’ailleurs évolué puisque Bond devient beaucoup plus brute, nerveux, sanguin, animal, tendu. Bref, on est loin de la classe d’un Brosnan, mais ce changement pour ma part me convient tout à fait. Comme dit M dans le film, on n’arrête pas un bulldozer… et c’est bien le cas ! Bond saute, défonce les murs, défouraille, frappe là où ça fait mal et on en redemande ! Dans ce sens, Bond se rapproche un peu des romans originaux de Flemming : c’est un tueur froid, une bête de combat. Heureusement, l’acteur possède un flegme certain pour lancer quelques bons mots qui raviront les spectateurs.

Bien vu, Mr Craig, votre mission est une réussite.

 

 

 

Curieusement le film fait fit de toute continuité, en plaçant l’intrigue avant James Bond contre Dr No : nous assistons à la première mission d’un agent tout juste promu double zéro (mais le background correspond à notre époque et pas aux années 60). Ceci explique d’ailleurs un peu la brutalité de l’agent qu’on n’imagine pas encore rompu aux subtilités. L’histoire raconte comment Bond se défait du Chiffre, un vilain banquier qui finance le terrorisme international. Fini les hommes de main originaux, les bases secrètes du vilain qui explosent à la fin, et pour un peu les gadgets passaient à la trappe (Q n’apparaît même pas). Si la série abandonne certains de ses artifices, c’est pour mieux rythmer l’intrigue, voire même surprendre le spectateur. Les 20 dernières minutes sont d’ailleurs très surprenantes, voire déstabilisantes pour le fan de 007 ! Le film rebondit donc sur 2 h 15, sans jamais perdre son souffle. Au rayon des morceaux de bravoure : ca démarre par un pré-générique façon expressionnisme allemand qui nous guide au générique joli mais sans plus. S’ensuit une formidable course-poursuite sur un chantier, une très jolie partie de poker pour finir sur 10 minute survoltées à Venise . Plus surprenant, l’histoire s’arrête même pour montrer un Bond amoureux et heureux, chose qu’on avait rarement vu depuis Au Service secret de sa Majesté. Bien entendu, briser cette harmonie permettra d’expliquer l’insensibilité du personnage à l’égard des femmes dans les autres films.

 

 

 

Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé cet énième opus de la saga. Cet épisode relance tout l’intérêt que j’avais pour la série des 007, en faisant évoluer le personnage d'une manière plus brute, plus sombre, un peu plus comme Ian Flemming l'avait écrit. J’attends le prochain avec l’assurance qu’on a retrouvé un acteur formidable pour tenir le rôle. Son nom est Craig, Daniel Craig.

 

 

 

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