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9 avril 2008 3 09 /04 /avril /2008 15:51
de Cormac McCarthy

Il est des livres qui nous poursuivent une fois la dernière page achevée. J'ai mis pas mal de temps à rédiger cette chronique, car ce roman est encore dans mon esprit, je repense à ses personnages un peu chaque jour, tant l'histoire m'a plu et marqué.

L'apocalypse a eu lieu, les cendres recouvrent les traces de civilisation humaine. Pourquoi ? On ne le saura pas.
Seuls quelques personnes ont réussi à échapper au désastre, et leur nouvelle vie consiste à survivre, jour après jour, coûte que coûte.
Une homme et son jeune fils suive les restes d'une route, en direction du Sud, tentant d'échapper aux bandes de sauvages. Leur espoir ? S'installer dans une région plus chaude, plus clémente. Et pourquoi pas trouver d'autres survivants ?


L'idée de base de Cormac McCarthy est simple : nous détailler le quotidien de ce duo dans un monde en déliquescence. On suit donc leur parcours, la route du titre, et l'on se tient à leurs côtés, à guetter le moindre signe d'espoir dans la nuit.

Cormac McCarthy écrit de manière simple, quasi monolithique : ses phrases se font à l'économie de mots, chacun bien choisi. Pas de paragraphes, tout est d'un seul tenant, les chapitres étant juste espacés. Et le style de McCarthy, que j'ai découvert sur No Country for Old Men, est toujours présent : régulièrement on trouve des successions de sujet-verbe enchaînés par des "et".

McCarthy ne tente pas ici de justifier l'Apocalypse, il ne s'en sert jamais. Nous ne sommes pas dans Je suis une légende, l'essentiel de la narration ne tient pas dans l'action ou la découverte, mais dans une longue et lente marche vers l'espoir. La Route n'est pas très rythmé, l'action n'est pas vive. C'est un roman descriptif et parfois même contemplatif : voici ce père et son fils, qu'est-ce qui les relie ?
L'occasion aussi pour l'auteur de parler de la violence (de façon très pessimiste) et surtout, par dessus tout, des valeurs de l'Homme, la générosité, le respect et l'entraide.

La Route est un roman magnifique, fort, qui m'a profondément ému dans ses dernières pages.
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