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7 juillet 2007 6 07 /07 /juillet /2007 07:32
diehard4-1.jpgDifficle d'exprimer l'attente que génère Die Hard 4 auprès des amateurs de films d'action. Simple à expliquer : Die Hard (Piège de cristal) n'est rien moins que LE film d'action de ces 30 dernières années, celui qui aura redefini le genre, créé les codes, bref le chef d'oeuvre du genre. Mieux encore, ses suites n'auront jamais versé dans la facilité et se sont toujours avérées de qualité (jusqu'à  égaler l'original pour Die Hard 3).  Il est évident que Die Hard 4 suscitait pas mal d'inquiètudes auprès des amateurs car voir revenir Bruce 15 ans plus tard dans son rôle vedette, devant la caméra d'un jeunot, Len Wiseman, cela n'augurait rien de bon...

15 ans après les évènements de Die Hard 3, John McClane travaille à la police de New-York, ets toujours divorcé et se montre bien trop protecteur envers sa fille. Chargé de retrouver un hacker qui menacerait la sécurité de l'Etat, John se retrouve pris dans un engrenage bien dangereux : un groupe terroriste menace via les systèmes informatique de réduire la civilisation à néant. Et c'est parti pour 2 heures d'aventures...

Pari réussi pour Len Wiseman : son Die Hard est bon. Très bon même. Car le jeune homme est fûté : il reprend discrètement les codes qui ont accompagnés la saga Die Hard depuis ses débuts. John McClane est encore le pauvre gars qui n'a pas de pot et qui se retrouve au beau milieu d'un jeu de destruction bien malgré lui (et comme il le dit "il faut bien que quelqu'un fasse le boulot"). Comme dans Die Hard 3, on lui flanque un side-kick avec qui il va rapidement s'entendre. Comme dans tous les volets de la saga, John McClane est un véritable punching-ball humain, encaissant coup sur coup dans broncher, terminant toujours sur une réplique savoureuse. Bref si vous avez aimé les autres Die Hard, vous aimerez celui-ci, tant Wiseman est respectueux du mythe. Et comme en plus, le petit gars est loin d'être manchot, il shoot son film de fort belle manière, avec style, efficacité et discrétion (au passage, le monsieur a réalisé auparavent les deux forts sympathiques Underworld). Discrétion car il ne cherche surtout pas à nous faire un truc hype et clippé sous prétexte de faire moderne.

Les allusions aux autres films sont très discrètement disséminés dans le film, à tel point qu'un néophyte n'y verra rien. Les scènaristes font même allusion à une vieille histoire : John McTiernan (Die Hard) et James Cameron (Terminator 1 & 2) sont potes, et James avait rendu hommage à John dans T2. Souvenez-vous : le Terminator est dans un immeuble et la police envoit des véhicules blindés à l'assaut de l'immeuble. Ca vous revient ? Et bien la scène est un décalcage de celle de Die Hard, lorsque le FBI envoit des chars attaquer le Nakatomi Plazza. Oui, ils sont comme ça nos 2 réalisateurs, ils déconnent sur pellicule. Et bien Wiseman verse son obole dans Die Hard 4, puisque c'est une figurine du T1000 qui allume l'explosion d'un appartement dans les premières minutes du film. Impossible que ce soit un hasard, surtout quand on sait que McTiernan est à la co-production de ce Die Hard 4...

Alors de l'action, vous allez en avoir. La mécanique est bien huilée : ca parle un peu, puis pouf ! grosse scène, on laisse le spectateur se reposer, et hop ! c'est reparti ! Die Hard 4 c'est comme le grand huit. Et les scènes d'action sont réussies, on passe donc un beau moment. Personnellement, j'ai eu la sensation de redevenir l'ado que j'étais à la sortir de Die Hard 3, j'ai eu la banane pendant et après le film.

Bruce Willis est impeccable, mais qui en doutait, franchement ? Son personnage a évolué. John McClane est toujours un pauvre type gueulard et teigneux, mais on nous le présente aussi comme un dinosaure, un anachronisme. John écoute du vieux rock et les infos ; il ne pige rien à l'informatique ; il semble blasé de tout. La scène de combat entre lui et Mai, une asiatique pratiquant les arts martiaux est presque un énorme clin d'oeil du réalisateur. Elle, moulée dans une combinaison noire, sensuelle, nous rappelle les héroïnes modernes, ces bad girls du cinéma actuel (Underworld, Tomb Raider...). John, dans son t-shirt tout sale, la mine défaite, le visage en sang, un roc. Notre pauvre John se prend une volée monumentale en 2 temps 3 mouvements, avant de s'effondrer et de sortir "J'en ai plein le cul de ton kung-fu !" pour se relever et la massacrer à coups de poing ("tu dors toujours pas ?!"). Second degré ? Envie de dire au spectateur : "et bien finalement, ils sont bien nos vieux héros, non" ?

Bruce Willis traverse le film comme un "lonesome cowboy" urbain, le survivant d'un univers qui a changé sans lui (voir la scène où il explique à son side-kick son quotidien), ou bien d'un genre qui a évolué sans lui.
Le monde change, le cinéma évolue. Mais John McClane est toujours bel et bien là. S'agirait de pas l'oublier !
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