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17 avril 2008 4 17 /04 /avril /2008 06:57

Trois après le premier volet initié en 1984 par Dan O’Bannon, une suite au Retour des Morts-vivants est engagée. Dès les premières images, le principe de ce remake est évident : du comique, toujours du comique !

Décidément l’armée américaine doit être principalement constituée de crétins si l’on en croit les films d’horreur. Non parce que perdre une cuve contenant des morts-vivants au cours d’un transport, je veux bien, mais ne pas s’en rendre compte arrivé à destination c’est très fort.
C’est donc un groupe de jeunes adolescents qui vont mettre la main sur la fameuse cuve. Bien sûr ils vont prendre un malin plaisir à l’ouvrir. Bien sûr le zombi ainsi libéré va faire des ravages et la trioxine, la fumée toxique qui réanime les cadavres va se répandre… dans un cimetière ! C’est reparti pour un tour…

Le Retour des Morts-vivants 2 n’est pas tout à fait la suite du premier. Pour mémoire, à la fin du précédent, l’armée américaine règle définitivement le problème des zombis (et des héros) avec une bombe nucléaire. Donc pas de traces des loubards, ni des employés de l’entrepôt pharmaceutique. Pourtant nous retrouvons bien les deux acteurs principaux (Thom Mathews et James Karen pour info), mais dans des rôles nouveaux : de misérables pilleurs de tombes. En plus d’une fin identique pour James Karen et d’un zombi cuvée 84 identique, une ligne de dialogue fait une discrète allusion au premier épisode (« Je pensais qu’on en avais terminé avec les cadavres »). Bref, le Retour des Morts-vivants 2 remet le compteur à zéro sans véritablement tenir compte du précédent.

Le trait d’union est à chercher du côté de la gaudriole, et là on est servi. Le gros problème est que le réalisateur privilégie bien trop l’humour à l’horreur. L’équipe de héros est constituée d’un jeune réparateur du câble, d’une lycéenne et de son petit frère, le plus malin du lot car c’est lui qui impulse les décisions du groupe et sauve tout le monde au final. Du coup, on y croit plus vraiment à cette invasion de zombis (déjà que… bon bref), surtout qu’on sent que côté horreur la production ménage le spectateur. Peu de sang (le plus souvent jaune), des zombis mis dans des situations comiques, voire ridicules quand une main fait un doigt aux héros ou dans la scène finale, parodie évidente du clip « Thriller » de Mickaël Jackson. L’amateur de films bien saignants peut se sentir trahi et il a totalement raison : jamais le genre ne semble pris au sérieux.

Dommage que la production n’ait retenu du premier film que le comique : la morale écologique n’est qu’un rabachage du premier volet sans aucun changement. Quant à la touche sexy, elle semble totalement abandonnée, et c’est bien dommage crie le petit cochon qui sommeille en moi. A ce stade, il semblait que la licence (car il faut bien l’appeler ainsi) était au point mort (pas fait exprès, désolé). C’était sans compter Brian Yuzna et un troisième opus terriblement original…

Pour finir, parlons affiches de ciné. Dans sa version originale, l’affiche du film inspirera 2 ans plus tard celle de « Vampire, vous avez dit vampire ? » (voir ci-dessous).
Quand à la France, l’éditeur avait du confondre avec un Police Academy et lâche ses plus gros comiques sur l’affaire, jugez plutôt : « Mourir revenir, Le retour des Morts-vivants 2. Cette fois, ils trépassent les bornes… » Ouarf, ouarf, qu’est-ce qu’on se marre…


 

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