13 novembre 2007
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14:48
Par Frank Herbert
Après le fabuleux Dune, je me suis attelé à lire la suite de ce chef-d'oeuvre. Une suite malgré toute ses qualités un brin en demi-teinte et qui n'arrive pas à atteindre la splendeur d'un premier volet extraordinaire...
Dans à la fin du premier roman,Paul Atréides est devenu Muad'Dib, le chef des Fremens, le peuple des sables de la planète Arrakis. Le Messie de Dune démarre au moment où Paul, devenu Empereur, règne sur la Galaxie. Il a conquit les planètes grâce à ses troupes Fremens et son don de prescience qui lui permet deviner l'avenir. Mais une fois à la tête de l'Empire, le futur s'assombrit rapidement car de nombreuses factions voudraient déjà sa tête. Le Bene Gesserit tout d'abord, voudrait qu'il s'accouple à sa soeur afin de perpétuer ses capacités spéciales. Le Bene Tleilax aimerait récupérer le contrôle qu'il exerce sur la CHOM et va essayer de le tromper et faire chanter... Bref, Paul est entourer d'adversaires, et son Don ne lui montre qu'un avenir sombre et violent. Quelle solution a-t-il pour échapper à son destin ?
Frank Herbert ne se repose pas sur ses lauriers. On aurait pu craindre qu'il tente de reproduire ce qui avait fait le succès de Dune. Que nenni : l'auteur s'aventure dans des thématiques bien différentes qui apportent une teinte bien sombre à la sage.
Le pessimisme est ici de rigueur. Car tout aussi fabuleux que soit le destin de Paul, il est en permanence contraint et harcelé par un avenir semble-t-il inéluctable à tel point que le suicide paraît le seul moyen d'y échapper.
Pire : être Empereur n'est pas de tout repos ! Petit à petit, le roman nous montre comment, malgré toute la bonne volonté de ses dirigeants, un empire qui s'effrite à cause de l'oisiveté, la corruption, l'aveuglement ou la bêtise. Triste constat que nous livre ici un Frank Herbert radical, malheureusement parfois pas très clair dans ses descriptions : certains passages sont assez confus.
Dans Dune, le premier roman, on découvrait avec Paul Atréides, Arrakis, une planète terriblement originale et son peuple, les Fremens. Dans le Messie de Dune, on reste sur cette planète pour connaître le destin des personnages du premier volet. Mais Herbert introduit régulièrement pas mal de notions et de concepts venant d'autres planètes, si bien qu'on devine un univers fabuleusement riche, qu'on ne nous décrit jamais véritablement. D'où un petit sentiment de frustration. Espérons que les romans à venir nous permettront de nous déplacer ailleurs dans la galaxie pour découvrir Caladan ou bien les mondes d'origine du Bene Tleilax (ordre qui prend rapidement la place de gros méchants prêt à tout).
Comme pour Dune, Herbert termine son roman dans la précipitation (le destin de certains personnages comme la Princesse Irulan, épouse de Paul, se joue dans l'avant-dernière page en 3 lignes ! Certains personnages n'apparaissent pratiquement pas, comme Jessica,la mère de Paul). Mais l'ensemble est suffisamment enthousiasmant pour qu'on ait envie de lire la suite. Pourquoi ? Car Herbert nous propose tout simplement de découvrir le destin de la descendance de Paul, et l'on comprend que la saga Dune consiste à nous montrer l'histoire d'une famille sur plusieurs générations. La suite se déroule dans Les Enfants de Dune.
Note : Je possède la version France-Loisirs de ce roman, version qui compile Le Messie de Dune et la suite, Les Enfants de Dune. Un grand merci à la personne qui a rédigé les résumés de 2nde et 4ème de couverture : on y dévoile rien moins que TOUTE l'histoire du Messie. Merci.
Après le fabuleux Dune, je me suis attelé à lire la suite de ce chef-d'oeuvre. Une suite malgré toute ses qualités un brin en demi-teinte et qui n'arrive pas à atteindre la splendeur d'un premier volet extraordinaire...
Dans à la fin du premier roman,Paul Atréides est devenu Muad'Dib, le chef des Fremens, le peuple des sables de la planète Arrakis. Le Messie de Dune démarre au moment où Paul, devenu Empereur, règne sur la Galaxie. Il a conquit les planètes grâce à ses troupes Fremens et son don de prescience qui lui permet deviner l'avenir. Mais une fois à la tête de l'Empire, le futur s'assombrit rapidement car de nombreuses factions voudraient déjà sa tête. Le Bene Gesserit tout d'abord, voudrait qu'il s'accouple à sa soeur afin de perpétuer ses capacités spéciales. Le Bene Tleilax aimerait récupérer le contrôle qu'il exerce sur la CHOM et va essayer de le tromper et faire chanter... Bref, Paul est entourer d'adversaires, et son Don ne lui montre qu'un avenir sombre et violent. Quelle solution a-t-il pour échapper à son destin ?
Frank Herbert ne se repose pas sur ses lauriers. On aurait pu craindre qu'il tente de reproduire ce qui avait fait le succès de Dune. Que nenni : l'auteur s'aventure dans des thématiques bien différentes qui apportent une teinte bien sombre à la sage.
Le pessimisme est ici de rigueur. Car tout aussi fabuleux que soit le destin de Paul, il est en permanence contraint et harcelé par un avenir semble-t-il inéluctable à tel point que le suicide paraît le seul moyen d'y échapper.
Pire : être Empereur n'est pas de tout repos ! Petit à petit, le roman nous montre comment, malgré toute la bonne volonté de ses dirigeants, un empire qui s'effrite à cause de l'oisiveté, la corruption, l'aveuglement ou la bêtise. Triste constat que nous livre ici un Frank Herbert radical, malheureusement parfois pas très clair dans ses descriptions : certains passages sont assez confus.
Dans Dune, le premier roman, on découvrait avec Paul Atréides, Arrakis, une planète terriblement originale et son peuple, les Fremens. Dans le Messie de Dune, on reste sur cette planète pour connaître le destin des personnages du premier volet. Mais Herbert introduit régulièrement pas mal de notions et de concepts venant d'autres planètes, si bien qu'on devine un univers fabuleusement riche, qu'on ne nous décrit jamais véritablement. D'où un petit sentiment de frustration. Espérons que les romans à venir nous permettront de nous déplacer ailleurs dans la galaxie pour découvrir Caladan ou bien les mondes d'origine du Bene Tleilax (ordre qui prend rapidement la place de gros méchants prêt à tout).
Comme pour Dune, Herbert termine son roman dans la précipitation (le destin de certains personnages comme la Princesse Irulan, épouse de Paul, se joue dans l'avant-dernière page en 3 lignes ! Certains personnages n'apparaissent pratiquement pas, comme Jessica,la mère de Paul). Mais l'ensemble est suffisamment enthousiasmant pour qu'on ait envie de lire la suite. Pourquoi ? Car Herbert nous propose tout simplement de découvrir le destin de la descendance de Paul, et l'on comprend que la saga Dune consiste à nous montrer l'histoire d'une famille sur plusieurs générations. La suite se déroule dans Les Enfants de Dune.
Note : Je possède la version France-Loisirs de ce roman, version qui compile Le Messie de Dune et la suite, Les Enfants de Dune. Un grand merci à la personne qui a rédigé les résumés de 2nde et 4ème de couverture : on y dévoile rien moins que TOUTE l'histoire du Messie. Merci.